Vos fils quadragénaires ne veulent pas quitter le nid ? Faites-leur un procès, comme cette Italienne

Aux grands maux, les grands remèdes ? En Italie, une mère de 75 ans vient de gagner son procès contre ses deux (grands) enfants qui refusaient de décoller du nid familial. Âgés de la quarantaine et pourtant salariés, ils ne participaient ni aux dépenses du foyer ni aux tâches domestiques.

Pots de colle ou victimes de la conjoncture économique ?

Ce phénomène porte un nom : bamboccioni, ou « gros bébés » comme le retrace le Guardian. En Italie, selon des chiffres de 2022 relayés par le quotidien britannique, près de 70% des 18 à 34 ans vivent encore chez leurs parents (72,6% d’hommes et 66% de femmes).

S’il fait partie des mœurs que plusieurs générations vivent sous un même toit en Italie, le nombre de jeunes adultes tardant à quitter le foyer familial a augmenté ces dernières années : une situation qui résulte de la difficile conjoncture économique, et à un marché du travail capricieux, toujours selon The Guardian.

Mais si le phénomène est fréquent, il n’en est pas pour autant plaisant. Surtout quand les progénitures dépassent la quarantaine et gagnent leur vie. Cette Pavésane (Italie du nord) raconte avoir ainsi demandé plusieurs fois à ses progénitures de trouver un arrangement plus autonome (et autonomisant) pour chacun. « Ils ne voulaient rien entendre » a-t-elle confié à un journal local.

Contrariée par le fait que ses fils vivaient à son crochet sans même lui verser un sou, elle s’est donc finalement tournée vers la justice. À raison : une juge de Pavie, Simona Caterbi, touchée par sa situation, a rendu une ordonnance d’expulsion à l’encontre des deux hommes.

Cette dernière a estimé que, si les parents ont une « obligation alimentaire de soutenir leurs enfants », ce devoir n’est plus justifiable passé la quarantaine. On compatit.

Ces deux grands bambins ont donc jusqu’au 18 décembre pour plier bagage et laisser leur mamma profiter de sa retraite.

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