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Justice

Violences intrafamiliales : des pôles spécialisés pour mieux coordonner l’action des cours de justice

À compter du 1er janvier 2024, tribunaux judiciaires et cours d’appel doivent se doter de pôles spécialisés dans la lutte contre violences intrafamiliales. Objectif : mieux coordonner l’ensemble des acteurs intervenant tout au long de la chaîne judiciaire.

C’est l’une des mesures phares, annoncées par le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti : depuis lundi 1er janvier 2024, chacun des 164 tribunaux français et 36 cours d’appel doivent se doter d’un pôle spécialisé dans les violences intrafamiliales.

À lire aussi : Protection des enfants victimes de violences intrafamiliales : « Nous réclamons une véritable réforme de la Justice »

Mieux faire circuler les informations

Concrètement, ces pôles ne sont pas des juridictions spécialisées, comme il en existe par exemple pour le terrorisme, mais des espaces de coordination animés par deux magistrats, l’un issu du parquet et l’autre du siège. Leur objectif est de mieux coordonner le travail des différents acteurs judiciaires, de faire « circuler les informations » et ainsi d’éviter une escalade de la violence, qui peut aboutir, dans les cas les plus dramatiques, au féminicide et/ou à l’infanticide.

À lire aussi : Féminicide : à Meaux, une femme et ses quatre enfants ont été tués à leur domicile

« Autour de la table, on a le procureur qui poursuit les infractions, le juge aux affaires familiales qui doit gérer la séparation, le juge pénal qui va juger éventuellement des violences, le juge d’application des peines, etc… Tous ces magistrats qui jusqu’à présent étaient séparés vont, là, travailler en équipe sur la gestion d’une situation et partager les informations que chacun peut avoir », détaille auprès de Franceinfo Clément Bergère, président du tribunal judiciaire de Sens (Yonne), où un pôle spécialisé dans les violences intrafamiliales a récemment vu le jour.

Mais ce décloisonnement des affaires de violences intrafamiliales dépendra en grande partie des moyens et des effectifs alloués à ces nouveaux espaces de coordination. D’autant que les violences intrafamiliales constituent, rappelle Le Monde, un « contentieux de masse ». En 2022, 49 616 condamnations ont été ordonnées pour ces violences ayant lieu au sein du foyer. Soit 123 % de plus qu’en 2017, où 22 206 condamnations ont été recensées.

Violences conjugales : les ressources

Si vous ou quelqu’un que vous connaissez est victime de violences conjugales, ou si vous voulez tout simplement vous informer davantage sur le sujet :


Les Commentaires

1
Avatar de Neverland90
2 janvier 2024 à 13h01
Neverland90
Faudra que les effectifs et les budgets soient à la hauteur.
0
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