Mise à jour du 1er décembre 2020
Huit jours après son lancement, Mémo de vie a enregistré la visite de 3500 personnes. Selon un communiqué, 400 comptes ont été créés.
Un premier bilan positif pour la fédération France Victimes dont l’objectif est de toucher 20 000 victimes.
Article du 23 novembre 2020
Mémo de vie permet aux victimes de violences conjugales de se créer un compte sécurisé où elles peuvent centraliser toutes les informations liées à leur situation. Photos, témoignages des agressions, rapports médicaux, vidéos ou bien audios… ces éléments peuvent être ajoutés en toute discrétion sur leur espace personnel.
La plateforme permet également à l’utilisatrice de créer un journal, d’indiquer un contact à joindre en cas d’urgence mais aussi d’évaluer sa situation de danger. Pour ce faire, il suffit de choisir sur l’échelle de sécurité entre : très bon, bon, neutre, mauvais et danger.
On y trouve également une bibliothèque pour s’informer sur différentes thématiques comme le droit ou la santé.
Un projet citoyen pour les victimes de violences conjugales
Mémo de vie est le fruit d’une consultation citoyenne initié par Make.org entre le 25 novembre de 2017 et février 2018. Français et Françaises ont pu partager leurs idées pour lutter contre les violences conjugales, et sur 4300 propositions, plusieurs ont été retenues dont la création de la plateforme.
Pour la développer, la fédération France Victimes et Make.org ont travaillé avec des victimes de violences conjugales et les professionnels afin de proposer un outil permettant aux personnes concernées de constituer un dossier rapidement et d’avoir accès à tous les éléments à un seul endroit.
La plateforme Mémo de vie est disponible et utilisable sans connexion sur ordinateur, tablette mais également sur téléphone. Elle prend la forme d’une web-application et ne nécessite donc pas de téléchargement.
Simplifier le parcours des victimes de violences conjugales, une nécessité
Face à la complexité des démarches en cas de violences conjugales, la plateforme est une manière de simplifier le processus de dénonciation et d’accompagner les victimes.
Par ailleurs, elle facilite également le travail des professionnels qui peuvent avoir accès à la totalité du dossier — si la personne qui l’a créé accepte de le partager avec eux, évidemment.
Petit détail qui a son importance pour certaines victimes : un bouton d’urgence est disponible sur chaque page. À tout moment, les utilisatrices ou utilisateurs peuvent quitter la plateforme et être renvoyés sur le site de Météo-France.
Selon Le Figaro, qui se base sur une dépêche AFP, le projet pourrait aider 20 000 victimes par an et sera déployé « à plus grande échelle » début 2021 — sans plus de précisions pour le moment.
En 2019, 146 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit 25 de plus que l’année précédente, selon les derniers chiffres officiels. Et il est nécessaire de multiplier les outils à leur disposition.
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