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Twitter : 5 comptes parodiant Nicolas Sarkozy sont fermés

Entre le 16 et le 18 février dernier, 5 comptes Twitter ont été fermés. Leur point commun ? Ils parodiaient tous la campagne de Nicolas Sarkozy, désormais candidat à sa propre succession.

Alors que le Twitter officiel de Nicolas Sarkozy vient d’être lancé, en même temps que sa campagne, plusieurs comptes parodiant le chef de file de l’UMP ont disparu du site de micro-blogging. Zèle de l’équipe de campagne ou censure politique déguisée ?

À moins de 62 jours de l’élection présidentielle, Internet Sans Frontières s’inquiète de la fermeture soudaine des comptes @mafranceforte @fortefrance @SarkozyCaSuffit @SarkozyCestFini @_NicolasSarkozy.

Sarkozy

Compte officiel de Nicolas Sarkozy

Les comptes parodiques sont tolérés, sauf quand ils sont « susceptibles d’induire en erreur » …

Ce que l’on sait, c’est que pour certifier un compte, les membres de la société Twitter et la personne (ou l’équipe proche de la personne) possédant le compte doivent échanger. Ainsi, le 15 février dernier, le compte officiel (et donc certifié) de Nicolas Sarkozy a été crée plusieurs heures avant l’annonce de sa candidature.

À l’inverse, il est aussi possible de demander à Twitter la désactivation de comptes lorsque ceux-ci usurpent l’identité d’autres personnes « de manière susceptible d’induire en erreur ou tromper ». Était-ce le cas des comptes parodiant Sarkozy ? Rien n’est moins sûr.

En effet, dans son centre d’aide et d’assistance, Twitter précise que certains comptes parodiques sont tolérés : « Afin de ne pas faire d’usurpation d’identité, un compte [parodique] doit stipuler clairement que son administrateur n’est pas la même personne que celle faisant l’objet de la parodie ou du commentaire dans le même compte. » Ainsi, Twitter conseille de préciser dans la biographie du compte que celui-ci est parodique.

… mais les comptes fermés n’étaient-ils pas clairement parodiques ?

Selon Internet sans Frontières, @_nicolassarkozy (qui existait depuis septembre 2010) possédait un caractère parodique « inéquivoque » : « Les archives récupérées de ce compte montrent qu’il respectait absolument cette exigence du contrat Twitter »

.

Ce qui n’a pas empêché le possesseur du compte de recevoir un e-mail de Twitter l’informant que @_nicolassarkozy a été fermé pour usurpation d’identité « non-parodique ».

Même souci pour Kaboul.fr, qui possède une soixantaine de comptes de ce type (de David Beckham à François Hollande. Le site humoristique se défend en rappelant que « la dimension parodique est clairement exprimée dans la biographie de chaque compte » et que Twitter avait validé la conformité de ces derniers il y a « environ un an et demi ».

Vide « juridique »

Le Monde de conclure que :

« Dans le cas des comptes parodiant Sarkozy, la systématisation du recours au signalement des comptes usurpant l’identité du président explique leur désactivation à la chaîne. De même, l’utilisation massive du bouton « Report as spam » par des comptes actifs ou automatiques pourrait également être une cause de ces fermetures. »

C’est là que se trouve toute la subtilité autour de la procédure de « signalement des comptes » : jusqu’où peut-on arguer, comme l’a fait l’équipe Internet de Nicolas Sarkozy*, que [ces comptes parodiques] pouvaient induire en erreur les internautes cherchant à suivre le candidat UMP, sans tomber dans une petite censure de la vie quotidienne ? Comment préserver le droit à la dérision ?

* L’équipe dément avoir demandé la suppression de @mafranceforte ou @sarkocasuffit puisque les comptes n’utilisent pas directement le nom du président. Leurs suppressions auraient ainsi été enclenchées par le bouton « report as spam » :  en effet, il est possible de faire supprimer un compte sans passer par le formulaire d’usurpation d’identité si un nombre conséquent d’utilisateurs utilisent le bouton pour supprimer automatiquement le compte en question.

En attendant, le hashtag #SarkoCensure fait son petit bonhomme de chemin sur le réseau social.


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Les Commentaires

5
Avatar de nwasett
21 février 2012 à 00h02
nwasett
VonValmont : Si on se base sur ce qu'il se passe dans les autres pays, la France va pas rester le pays de la liberté d'expression bien longtemps... c'est pas pour faire de la "provoc", c'est ce que je pense réellement. Si on "laisse faire" sous prétexte que "ailleurs, c'est pire" alors on régresse...
Temperance : Dans ce cas là, pourquoi on laisse faire les Guignols, par exemple? Ou des caricatures? J'ai pas suivi les comptes twitter en question (j'suis pas sur twitter) mais "se moquer" veut pas forcément dire "insulter"... (Après ça dépend de la teneur des moqueries en question, comme je dis, j'ai pas suivi les comptes).
Les caricatures, les parodies, y'en a toujours eu, là ça prend une nouvelle forme avec internet et twitter mais au final c'est pas très différent...
Enfin c'est une vraie question, à quel moment on est dans l'humour, à quel moment on passe dans la violation du droit à l'image? Parce que là, pour moi c'est pas clair.
(Sans vouloir diaboliser sarko, bon je l'aime pas, mais j'aime pas les autres non plus ^^ )
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Pour la sortie de la démo, il serait préférable de la sortir publiquement le 1er octobre en soirée (vers 18h–20h). Cela vous donne le temps de vérifier le build dans la journée et garantit que Steam la prendra bien en compte pour l’avant-première presse du 2 octobre.

J'ai déjà commencé à contacter quelques journalistes sans trop de succès. Je prévois d'envoyer une nouvelle salve avec le communiqué de presse le 1er octobre également afin que  les journalistes aient l’info + le presskit au moment où la démo devient disponible.

Pour les influenceurs, ils n’ont pas accès à la Press Preview officielle, donc je prévois de leur transmettre le lien démo dès le 1er octobre. Cela leur donnera le temps de produire du contenu en avance et de programmer des diffusions juste avant ou pendant le Next Fest.

Enfin, d'après ce que j'ai compris de la documentation officielle Steamworks, il est possible d’envoyer une notification (email + appli mobile) aux joueurs ayant wishlisté le jeu. Le déclenchement est manuel et disponible une seule fois dans les 14 jours suivant la première mise en ligne de la démo.

Si la démo est publiée le 1er octobre, vous devriez avoir jusqu’au 15 octobre environ pour utiliser cette notification. On pourrait donc la programmer stratégiquement au 13 octobre, mais il faudra bien vérifier que le bouton soit disponible dans Steamworks à ce moment-là.
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