Ce soir, l’avenir de notre monnaie unique sera décidé : en ces temps de crise, les dirigeants de la zone euro sont sommés par le monde tout entier de se mettre d’accord à l’issue de ce sommet (redondance ou jeu de mots ? donne ton avis au 8 6 06 !). L’objectif : dessiner les contours définitifs d’un plan qui permettrait de contenir la crise de la dette et de sauver l’euro.
Quel est l’ordre du jour ?
Cette réunion au sommet de l’Union Européenne est à enjeux multiples. Dans un premier temps, les chefs d’État des 27 pays membres de l’UE se réunissent à 18h pour débattre sur la recapitalisation des banques, puis, seuls les 17 chefs d’État de la zone Euro se réuniront. Comme je vous l’ai dit plus haut, moults enjeux sont en jeu. Il faudrait donc que les dirigeants trouvent des solutions pour les problèmes suivants :
– stabiliser la Grèce qui vit une crise sans précédent depuis début 2010. Pour se faire, il faut convaincre les créanciers, c’est-à-dire les banques qui ont prêté de l’argent au pays, d’effacer une partie de la dette grecque.
– recapitaliser les établissements financiers qui en exprimeraient le besoin après avoir effacé une partie de la dette grecque.
– donner toutes les clés au secteur bancaire pour qu’il retombe sur ses pattes sans trop de difficulté en cas de défaut de paiement de la Grèce.
– renforcer le FESF, le Fonds Européen de Stabilité Financière. Créé en mai 2010, il vise à préserver, comme son nom l’indique, la stabilité financière de l’Europe grâce à une aide financière qui est fournie aux pays-membres en difficulté.
– gérer la crise italienne
: Silvio Berlusconi est prié d’arriver à la rencontre avec un plan de réduction du déficit et autres réformes économiques pour son pays. Il Cavaliere a déjà proposé d’essayer de faire accepter une révision à la hausse de l’âge de départ à la retraite des italiens, qui passerait à 67 au lieu de 65.
– définir le rôle de la BCE (la Banque Centrale Européenne) : l’institut monétaire acceptera-t-il de continuer à porter secours aux pays européens en difficulté ?
Décidément, être chef d’un État européen n’est pas de tout repos par les temps qui courent.
Que se passerait-il en cas d’échec des négociations ?
Déjà, on va tous crever.
Blague à part, ça nous mettrait dans de beaux draps. François Fillon a déclaré que « si le sommet était un échec, cela pourrait faire basculer le continent européen vers des terres inconnues ». L’histoire ne dit pas s’il fait référence à une éventuelle quatrième dimension. De manière moins lyrique mais tout aussi efficace, le site belge RTL.be nous explique qu’ « un échec du sommet aurait des conséquences désastreuses sur les marchés à l’ouverture des bourses lundi matin ».
Plus alarmant encore, le journal 20minutes explique que « sans accord aujourd’hui, la zone euro pourrait risquer l’implosion à très court terme ».
Bien. Bah, comme on dit chez moi, « y a plus qu’à ».
(source image : nos libertes.org)
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