Hier après midi, mue par une titanesque gourmandise ferveur journalistique sans faille, j’ai traîné mes basques jusqu’au Salon du Chocolat, qui venait tout juste d’ouvrir ses portes, en compagnie de François, 8 ans et trois grammes dans le sang toutes ses dents
NB : les photos qui vont apparaître sous vos yeux ébahis n’ont rien à voir avec les sublimes clichés de Diane Sagnier – je suis aussi photographe que dictateur nord-coréen, et mes clichés sont minuscules faute de matériel. Pardon d’avance, donc, pour la piètre qualité des images qui vont illustrer cet article.
Nous sommes donc arrivés sous un soleil éclatant, nous attendant à passer autant de temps dans la queue que dans un Paris-Toulouse. A notre grande surprise, l’attente fut relativement courte et nous débarquâmes au Salon du Chocolat, la panse creuse et le bagage mince.
Premier constat : la concurrence sera rude. Pour beaucoup, le but ultime du salon est de profiter au maximum des échantillons offerts au public : pour espérer goûter à un demi-carré de chocolat vert, bleu ou rose, il faut donc s’armer de patience et ne point craindre de se faire marcher sur les petons.
Tous les grands chocolatiers présents – à l’exception de Willy Wonka – rivalisent d’imagination pour retenir l’attention du visiteur : sur le stand Ferrero, vous pourrez suivre la fabrication d’un rocher en direct live (mais pas le goûter, faut pas déconner)
La convoitise, round I.
Mikado, quand à eux, avaient un stand fort sympathique.
Au Salon du Chocolat, on peut tâter du gros Mikado.
Mais le Salon du Chocolat n’est pas uniquement l’occasion de s’infliger une crise de foie carabinée : de nombreux ustensiles, livres, accessoires et autres outils chers à la Bree Van De Kamp qui comate en nous sont proposés à la vente.
Inutile de vous dire que j’ai cherché des moules en forme de pénis pendant une demi-heure.
Le Salon du Chocolat, c’est aussi le seul endroit sur terre ou l’on peut goûter du chocolat bleu, vert, rose, ou jaune sans peur et sans reproche.
ALO UI CER CRIZ DE FOA
Au fond du salon se tenait un concours de desserts : preuve que le Salon du Chocolat est un genre de Paradis sur Terre, des plateaux de gâteaux tous plus divins les uns que les autres étaient amenés au public. Bien sûr, il y avait toujours trop de monde pour trop peu de pâtisseries : aussi, je vous recommande d’aller au salon accompagnée d’un enfant qui, grâce à sa petite taille, pourra se faufiler jusqu’au serveur avant tout le monde.
Pouvoir manger gratuitement neuf desserts de chefs d’affilée, le rêve de toute une vie.
Pour ceux qui n’auraient pas un estomac géant en lieu et place de cerveau, le Salon du Chocolat présente d’autres intérêts : une spectaculaire collection de robes en chocolat est exposée, puis fait l’objet d’un défilé auquel je n’ai malheureusement pas pu assister.
Ne pas manger. Ne pas manger. Ne pas manger.
A noter également : la présence de surprenantes sculptures en chocolat, pour lesquelles tout être normalement constitué vendrait une rotule ou deux.
La convoitise, round II.
La convoitise, round III.
La convoitise, round 10 000.
Cela dit, tout n’est pas que chocolat au salon éponyme : sont proposés au visiteur des massages, un stand d’épilation, des peintures représentant des macarons, des bijoux en forme de sucreries, des conférences, des conseils pour qui souhaiterait s’orienter dans la pâtisserie, entre autres.
Ces bijoux sont à croquer (et cette vanne pourrie est un message subliminal à l’attention du Père Noël).
Après deux heures passées à déambuler parmi les allées, un phénomène fort étrange risque de vous arriver : lorsqu’on vous proposera du chocolat, cela risque de vous faire autant d’effet que lorsqu’on vous propose de regarder un film avec Mimie Mathy dedans.
Kikoo, nous sommes des fèves de cacao enrobées de chocolat et nous allons faire copain-copain avec ton cholestérol.
Le Salon du Chocolat, c’est donc l’occasion de creuser la tombe de son propre foie, d’acquérir de nouvelles connaissance sur le cacao, notre maître à tous, et de passer un bon moment, en famille ou entre amis. En vous invitant à y courir dès maintenant, je décline toute responsabilité en cas d’indigestion.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
J'ai vu plusieurs démonstrations culinaires de grands chefs du monde (mention spéciale pour José Ramon Castillo !), j'ai gouté chaque dessert présenté, pu assister à la conférence de Sébastien Gaudard avec de superbes choux et éclairs au chocolat ! J'ai des recettes en poche et fait des achats variés: petits écoliers maisons, calissons rose/pistache/orange, thés, épices, miel... Bref, très contente . Quant au public, peu de moins de 15 ans justement mais beaucoup d'adultes ou de personnes en famille !