Même si le futur Président Donald Trump (si toi aussi ça te bouffe de lire/dire ça, tape dans tes mains *clap, clap*) ne prendra ses fonctions qu’à la fin du mois de janvier 2017, une bonne partie des américain•e•s commencent à s’inquiéter quant à ce que l’avenir leur réserve, compte tenu du programme légèrement… extrême de l’élu Républicain.
L’un de ses cheval de bataille étant l’abrogation de l’ObamaCare, qui assure l’accès gratuit ou à moindre coût aux soins et à la contraception pour les citoyens américains, et le militantisme anti-avortement qui lui est cher, il y a donc de quoi s’inquiéter, surtout lorsque l’on est directement concerné•é par ces deux éléments.
Sur le réseau social Reddit, une américaine a alors crevé l’abcès et a décidé de créer un fil de discussion, sur lequel elle demande très sérieusement aux autres utilisatrices si certaines d’entre elles ont pris ou ont l’intention de prendre des mesures contraceptives avant l’investiture de Donald Trump, et ses potentielles réformes législatives.
À la question « Ladies who aren’t on birth control: are you going to get an IUD after last night’s results ? » (traduction « Aux femmes qui n’ont pas de contraception : allez-vous vous faire implanter un stérilet à la vue des résultats des élections hier soir ? ») plusieurs femmes partagent leur témoignage et leur ressenti suite à l’élection de Donald Trump :
« — J’avais l’intention d’attendre quelques années avant de recourir à une ligature des trompes et juste me faire poser un stérilet. Maintenant je planifie ça pour l’année prochaine. En fait, je vais carrément appeler mon médecin demain et prendre un rendez-vous pour en parler
— Pareil. Si je veux que cela se fasse avant que l’ACA (« Affordable Care Act », la loi qui assure l’accès à moindre coût aux soins et à la contraception) soit abrogé, il faut que je m’en occupe vite. »
« — Oui. Je viens d’appeler et de prendre un rendez-vous pour avoir un stérilet. Et bien que je ne pense pas qu’un jour j’aurais recours à l’avortement, c’est tout de même agréable de savoir que c’est une option, à moins qu’il abroge vraiment l’Obamacare. Je ne sais pas non plus si cela affecterait potentiellement le coût de mes médicaments pour ma dépression, mon anxiété et mon trouble bipolaire.
— Pareil pour moi. Ma consultation a lieu demain. »
Certaines s’inquiètent aussi pour leur santé, car ont recours à une contraception pour d’autres raisons que le non-désir d’enfant :
« — Je prends une contraception hormonale qui m’aide à stabiliser mes sautes d’humeur. J’ai eu recours à une ligature des trompes, heureusement… Mais je suis assez terrifiée à l’idée de perdre ma couverture sociale et de ne pas pouvoir sortir tous les mois de ma poche les 100-125$ que coûte ces contraceptifs qui m’aident à être stable. Ça m’a pris deux ans d’en être là où j’en suis maintenant. La contraception m’a sauvé la vie… Je ne veux pas être de nouveau instable… »
« — Je prends la pilule pour des raisons de santé autre que la contraception, ce qui fait qu’un stérilet ne me serait d’aucune utilité, donc je suis plutôt nerveuse à l’idée de ne plus l’avoir. »
Certaines sont contentes d’avoir eu recours à des méthodes stérilisation irréversibles :
« — Stérilisée depuis le mois dernier. Je ne pourrais pas être plus soulagée, surtout à la lumière des résultats des élections. »
D’autres ont des recours potentiels bien plus radicaux :
« — Personnellement, je ne vais pas me faire poser un stérilet, mais je vais acheter plusieurs doses de « Plan B » d’avance et j’ai trouvé un site sur lequel je peux acheter des pilules abortives, géré par une organisation européenne pour la santé des femmes ».
Tous ces témoignages montrent que certaines américaines ne prennent pas à la légère l’élection de Trump et ses promesses électorales, et les trouvent particulièrement angoissantes.
Mais les citoyennes des États-Unis auront des nuits un peu plus tranquilles en voyant que le président Obama a récemment signé une loi protégeant de façon permanente le Planned Parenthood (l’équivalent de notre Planning Familial) rapporte le Huffington Post, pour continuer à permettre l’accès aux citoyens américains à la contraception, aux traitements en cas de maladie sexuellement transmissible, au dépistage des cancers, et à l’avortement, dans certains centres.
Une nouvelle qui apparaît comme un rayon de soleil parmi les nuages, en somme…
Et toi, comment réagirais-tu à la place des américaines ?
Les Commentaires
Après... Il est parfois possible d'inverser la ligature, mais il ne faut pas compter dessus (c'est à dire qu'on part toujours du principe que la ligature est définitive) car l'opération d'inversion ne fonctionne pas toujours et, quand elle fonctionne, augmente le risque de grossesses extra-utérine. Pas top top.