J’aime bien les défis. J’aime me prouver que je suis capable de faire des choses. Parfois ce sont des choses planifiées, parfois non.
Ça fait un peu partie, pour moi, de l’idée de faire une chose nouvelle (ou intimidante) chaque jour : on ne s’ennuie jamais.
Alors l’autre jour, quand j’ai découvert au cours d’une discussion qu’il existait une version courte du triathlon que mon copain préparait depuis plusieurs semaines, c’est cette petite voix dans ma tête qui s’est activée :
« Eh, tu crois que t’en es capable ? »
Et si j’en étais capable ? Et si je me prouvais que je l’étais ?
Alors je me suis lancée pour faire un triathlon avec lui.
Le triathlon, qu’est-ce que c’est ?
C’est une discipline qui associe trois sports différents : la nage en eau libre, le vélo, la course à pied. Dans cet ordre.
En compétition, on trouve différents types de distances. Celle parcourue aux Jeux Olympiques est la distance « M » : 1500 mètres de natation, 40 kilomètres de vélo, et 10 kilomètres de course.
Source — Fédération Française de Triathlon
Mais de mon côté, comme je n’ai pas le quart des capacités de cette madmoiZelle qui avait fait la distance XXL, c’est la distance « XS » que j’ai parcourue, dans une course mixte.
J’ai payé mon inscription 19€, sans être licenciée (c’est moins cher pour les personnes qui ont une licence), et je pense que c’est dans la moyenne des prix qui se pratiquent.
La préparation pas vraiment intense du triathlon
J’avais trois semaines avant l’échéance. Je ne suis pas sûre que je me serai autant entraînée seule, mais à deux, en vacances, c’était plus simple.
Enfin, je ne me suis pas foulée non plus hein, comparé à beaucoup d’autres je pense.
Je suis allée nager quatre ou cinq fois avant la course, en prenant au passage les conseils de mon coach / compagnon d’entraînement / copain pour améliorer mon crawl.
C’est comme ça que j’ai notamment arrêté de battre des jambes très fort en m’épuisant pour me concentrer sur mes bras : moins fatiguée, plus efficace.
Je suis allée courir trois fois, et j’ai fait quelques tours de vélo mais davantage dans un but utilitaire que dans un but de performance.
En somme, on peut clairement faire plus efficace (et commencer plus longtemps avant aussi, si on veut bien faire les choses).
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Quel matériel pour un triathlon ?
Honnêtement, j’ai été très chill pendant tout le temps qui a précédé cette course. Je ne la faisais pas pour la gagner, je n’avais aucun objectif si ce n’est de la finir.
Mais la veille j’ai pris conscience de l’élément principal qui est source de stress pour le triathlon (en tous cas pour moi) : le matériel.
Il y a trois disciplines différentes, ce qui nécessite d’avoir le matériel qui correspond à chacune d’entre elle… ET ÇA FAIT BEAUCOUP !
- Natation : un maillot de bain, des lunettes de natation, un bonnet de bain, une combinaison (obligatoire si la température de l’eau est inférieure à 16°C, interdite si elle est supérieur à 24°C)
- Cyclisme : un vélo, un casque et des chaussures (certain•es ont des chaussures qui clipsent sur leur vélo pro, perso j’étais en VTT et en baskets tout ce qu’il y a de plus classique)
- Course : toujours des chaussures adaptées pour la course, et une brassière de sport qui n’est pas de refus.
Je me suis clairement fait prêter la majorité de ce matos, si on excepte mon maillot de bain, mes lunettes de natation, le bonnet fourni par l’organisation, et mes chaussures de sport.
L’un de ces magnifiques bonnets m’avait été attribué.
J’avais même oublié ma brassière de sport, ce qui m’a contraint à enfiler un soutien-gorge normal sous mon maillot de bain et ma combinaison, quitte à le tremper dans l’eau de mer.
Eh oui, on n’a pas le droit d’être nue dans la zone de transition (où on change de tenue/matériel) !
J’ai vite remarqué que j’étais pas la seule à ne pas avoir pensé à ce détail, ni à avoir un VTT : pas besoin d’avoir les vélos de route à 2000€ pour courir un triathlon (même si j’estime que c’est parce que j’étais mal équipée que je n’ai pas remporté cette course) (qui a dit mauvaise foi ?).
Le triathlon en lui-même, un grand moment
Honnêtement, au moment de me lancer, je ne me suis pas foulée : je voulais vraiment finir et j’avais peur qu’en allant trop vite au départ je ne puisse pas arriver au bout.
Départ d’une course dans le port de La Rochelle, dans un cadre que je qualifierai de « bof-bof »
J’ai alterné crawl et brasse pour commencer, et en vélo je me suis appliquée à rester derrière une fille qui avait accéléré lorsque j’étais prête à la dépasser : économie d’énergie maximale + sentiment d’être dans le tour de France = combo gagnant.
NB : ça s’appelle l’aspiration, qui se pratique souvent en peloton, et qui n’est pas toujours autorisée. Attention si tu tentes l’aventure donc !
La transition vélo-course a été la plus compliquée. Ce ne sont pas exactement les mêmes muscles qu’il faut mobiliser, et ça prend du temps de rediriger l’afflux sanguin vers les bons !
Les transitions restent quand même à relativiser. J’avoue, on s’était entraîné•es plusieurs fois la veille, mais il n’y a pas de règle : certain•es font ça de manière très pro, quand d’autres prennent le temps de papoter !
Bilan du triathlon
J’ai réussi mon défi : terminer cette course !
Et en plus, j’ai kiffé ! Je l’ai fait en 50 minutes, sachant que le premier temps est de 33 minutes et le dernier de 1h09. Mon classement est de 152 sur 183.
Pas dingue, mais eh : j’avais pas pour ambition de le gagner ! (Et puis je vous ai dit, c’est la faute du matos, hein…)
Est-ce que je le referai ? Je ne sais pas encore. Peut-être, si j’en trouve près de chez moi, d’autres formats XS parce que je ne me sens pas encore capable de passer la vitesse supérieure.
Mais en tous cas, j’ai réalisé une chose : rien ne vaut des objectifs pour réussir à se bouger.
Ces derniers mois, je n’arrivais pas à sortir courir ou nager, mais savoir que j’avais une échéance (et avoir un compagnon d’entraînement) m’a clairement aidée !
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