Jamais depuis 1946 les Françaises et les Français n’ont aussi peu fait d’enfants. Voici l’un des principaux enseignements à retenir du bilan démographique de l’Insee dévoilé ce lundi 16 janvier.
Chaque année, l’Institut national de la statistique rend compte des évolutions de la démographie française. Au 1er janvier 2024, la France compte 68,4 millions d’habitants, soit une hausse de 0,3 % de sa population par rapport à l’an dernier. Mais cette hausse de la population est contrebalancée par une chute de la fécondité et de la natalité dans le pays.
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Moins de naissances mais autant de mariages
En 2023, ce sont 678 000 naissances qui ont été recensées. C’est 6,6 % de moins que l’année précédente et près de 20 % de moins qu’en 2010, année du dernier pic des naissances.
Cette baisse de la natalité s’accompagne d’une « forte baisse » de la fécondité en une année. Alors que l’indice conjoncturel de fécondité (ICF) s’établissait à 1,79 enfant par femme en 2022, il est désormais fixé à 1,68 enfant en 2023.
Fait notable : la baisse de la fécondité concerne les femmes de toutes les classes d’âge, y compris celles âgées de 30 ans ou plus. Jusqu’à la crise du Covid-19, « ces dernières n’étaient pas ou peu concernées par le recul de la fécondité ». Les femmes continuent par ailleurs à faire des enfants plus tard que leurs aînées : 31,0 ans pour une première grossesse, contre 29,5 ans il y a vingt ans.
En ce qui concerne le nombre de décès, il s’établit à 631 000 personnes en 2023, et est en forte baisse par rapport à 2022.
Le nombre de mariages se maintient quant à lui, avec 242 000 célébrations l’an passé, et 210 000 Pacs conclus. Un chiffre stable depuis plusieurs années.
Enfin, notre espérance de vie ne cesse d’augmenter : 85,7 ans pour les femmes et 80,0 ans pour les hommes – une première pour ces derniers.
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