Après le discours bouleversant de l’acteur texan Matthew McConaughey, les initiatives se multiplient en réaction au massacre de l’école primaire d’Uvalde, lors duquel 21 personnes, dont 19 enfants, ont été tuées.
Deux semaines plus tard, le 13 juin 2022, plus de 200 stars d’Hollywood se sont réunies pour diffuser une lettre ouverte. Cette dernière vise à questionner l’implication du cinéma dans la violence liée aux armes à feu qui se déchaîne aux États-Unis.
Le cinéma : influence majeure des comportements culturels
Parmi les signatures de la lettre : Julianne Moore, Shonda Rhimes, Mark Ruffalo, Amy Shumer ou encore J.J Abrams. Le texte a été diffusé par Brady Campaign, une association de lutte contre les violences par armes à feu aux États-Unis.
Dans la lettre, les stars mettent en lumière le fait que les films ont de l’influence sur le port et l’usage des armes. Ils appellent donc les professionnels du cinéma à donner l’exemple en précisant bien qu’il ne s’agit pas de ne plus montrer d’armes du tout :
Les comportements culturels concernant le tabac, l’alcool au volant, le port de la ceinture de sécurité et l’égalité devant le mariage ont tous évolué en partie grâce à l’influence des films et de la télévision. Il est temps de commencer avec les dangers des armes à feu.
Nous ne demandons pas à tout le monde d’arrêter de montrer des armes à l’écran. Nous demandons aux scénaristes, aux réalisateurs et aux producteurs de faire attention aux violences par armes à feu montrées à l’écran et à promouvoir la sécurité dans le maniement de ces armes.
Le cinéma pour enrayer une escalade de violence
Les auteurs de la lettre rappellent qu’aux États-Unis, le nombre de morts par armes à feu a récemment dépassé celui des accidents de la route chez les jeunes. Les chiffres sont plus qu’alarmants : en 2020, ces armes ont tué 4368 enfants et adolescents américains âgés de moins de vingt ans. À ce titre, les signataires évoquent la nécessité de « limiter les scènes où figurent à la fois des enfants et des armes ». Ils encouragent aussi à se tourner vers des alternatives aux armes à feu dans les scènes dans lesquelles les retirer ne nuirait pas à « l’intégrité du récit ».
La responsabilité en revient à des lois laxistes sur les armes, soutenues par des personnalités politiques qui sont plus préoccupées de rester au pouvoir que de sauver des vies, écrivent-ils. Nous n’avons pas créé le problème, mais nous voulons contribuer à le résoudre.
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Crédit Image à la Une : © Pathé Distribution
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