« Envahir les réseaux sociaux, à défaut d’envahir la rue » : voici l’appel lancé par Caroline de Hass.
En raison du confinement, ce mercredi 25 novembre, il n’y aura pas de grandes manifestations en cette journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. À la place, la mobilisation se fera sur les réseaux sociaux. Plusieurs rendez-vous sont organisés afin d’interpeller les pouvoirs publics.
Deux rendez-vous virtuels contre les violences faites aux femmes
#NousToutes a organisé tout au long de la semaine différents rendez-vous. Au programme de ce mardi 24 novembre, une formation sur la culture du viol, prévue à 20h.
L’association Femmes Solidaires, de son côté, vous invite à participer à un ciné-débat en ligne autour du documentaire Pourquoi les oiseaux chantent d’Hélène Chatelain, un film qui présente la vie d’un centre d’accueil des femmes en difficulté à Cergy.
Des manifestations contre les violences faites aux femmes
Dans certaines villes, plusieurs collectifs maintiennent les marches, en dépit du confinement.
C’est le cas au Havre, à Perpignan, Bayonne ou bien encore Nîmes.
Au Pays basque, l’association féministe Bagera a opté pour une action différente. Elle invite toutes les femmes en cette journée à suspendre à leurs balcons ou fenêtres un tissu, foulard, drap de couleur violette (symbole de la lutte féministe) et/ou des pancartes portant des messages engagés.
Il y a un an, les Français et Françaises étaient descendues en masse dans la rue pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes : plus de 150 000 manifestants et manifestantes avaient marché sur tout le territoire, selon les organisatrices.
Des violences conjugales et sexuelles en hausse en France
Quelques chiffres pour comprendre l’ampleur du problème :
- En un an, les violences conjugales ont augmenté de 16%, selon l’enquête Cadre de vie et sécurité.
- En 2019, 126 000 femmes ont été victimes de violences conjugales.
- 32% des femmes ont déjà subi du harcèlement sexuel en France.
- 93 000 femmes sont victimes de viol ou tentative de viol chaque année.
En 2020, avec deux confinements et des mesures gouvernementales jugées insuffisantes par beaucoup, impossible de se dire que ces chiffres ne vont pas devenir encore plus glaçants…
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