Ce qui est bien, sur le Cyrus-gate de dimanche soir aux MTV Video Music Awards, c’est que tout le monde a un avis dessus. Était-elle droguée ? Était-elle consciente de ce qu’elle faisait ? Est-elle simplement allée trop loin pour casser son image d’Hannah Montana ?
Le comédien Jon Lajoie, lui, a décidé de prendre sa défense en lui dédiant une chanson, Miley, you’re a good girl. Il y relève la grosse hypocrisie de ces gens qui se farcissent quotidiennement sans broncher des images de femmes, tous raies et tétons apparents (à l’image du clip de Blurred Lines), et qui s’égosillent dès qu’une ancienne star de l’écurie Disney montre ses fesses.
Cette chanson ma foi bien pertinente, la voici, la voilà (tu trouveras une traduction juste en-dessous) :
On veut des femmes seins nus dans nos clips
On veut des pop stars se comportant comme dans un porno
Vous savez bien qu’on le veut et on a ce qu’on réclame
Mais quand Miley le fait on dit « Oh mon Dieu, non ! »Pourquoi agit-elle comme une pute, c’est si mal, nous nous insurgeons tous
Où a-t-elle pioché l’idée d’agir comme un objet sexuel ?
Je la soupçonne d’être droguée, je pense qu’elle devient folle
Est-ce que vous l’avez vue bouger son cul à la télé, en chantant Blurred Lines
Qui est une chanson si saine, j’arrive pas à croire qu’elle l’ait gâchée
Ses mouvements vulgaires ont donné l’impression que Robin Thicke est misogyne
Quelle salope, elle me rend malade, n’a-t-elle donc aucune morale ?
Comment ose-t-elle utiliser le sexe pour vendre de la pop music !On veut des femmes seins nus dans nos clips
On veut des pop stars se comportant comme dans un porno
Vous savez bien qu’on le veut et on a ce qu’on réclame
Mais quand Miley le fait on dit « Oh mon Dieu, non ! »La ligne n’est plus floue, tu l’as franchie et a énervé le pays
Comprends-nous bien, on a pas de souci avec l’objectification
Mais c’est dur de te voir jouer ce rôle, on te connaît depuis trop longtemps
Alors s’il te plaît retourne chanter le thème d’Hannah Montana
Et on retournera regarder d’autres faire exactement la même chose que toi
Et on ne sera pas offensés parce qu’on ne les imagine pas en tant que gosses
Et on aura pas de souci avec les clips avec des femmes se pavanant à poil
Et ce ne sera pas sexiste tant que la chanson fait un carton.
Certes, ça ne résout pas le mystère de la langue furieuse, mais ça fait tout de même du bien d’entendre des paroles qui dénoncent à ce point le slut-shaming dont Miley Cyrus fait l’objet pour la simple raison que l’Amérique ne veut pas la voir grandir — et le double standard qui permet à Robin Thicke d’avoir le beau rôle dans cette prestation pourtant réalisée en duo.