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Actualités France

#Jenaipasportéplainte, le hashtag poignant sur Twitter

Depuis quelques jours, les langues se délient et des femmes acceptent de révéler sur Twitter ce qu’elles n’ont pas osé dire dans la vraie vie : elles ont subi des abus sexuels, n’ont pas porté plainte et expliquent pourquoi.

Depuis mardi, les twittas* francophones sont invitées à expliquer pourquoi elles n’ont pas porté plainte après un viol ou une agression sexuelle. Par ce biais, elles révèlent anonymement ou pas qu’elles ont été victimes d’abus et expliquent pourquoi elles ont choisi de garder le silence. Le constat est édifiant : le succès du hashtag est tel qu’il fait froid dans le dos. Ces femmes-là sortent du silence dans lequel elles se sont murées, souvent à cause de la pression de la société, et s’expriment après des années passées à se taire. Elles n’ont pas porté plainte. Elles ont préféré se taire parce que « c’était un ami », parce que « c’était leur mari », parce qu’elles ont été « menacées de mort », parce « qu’elles étaient trop jeunes » ou parce qu’elles s’étaient convaincues qu’elles ne seraient pas prises au sérieux pour des raisons X ou Y.

(*Utilisatrices de Twitter)

L’initiative a été lancée par le manifeste Pas de Justice Pas de Paix. L’objectif de PJP est de pointer du doigt le caractère massif du viol et « la gravité absolue de ce crime » et appelle à ce que tous les moyens nécessaires soient mis en place pour assurer le « droit à vivre sans violences sexuelles et que justice soit rendue ». La campagne souligne également le fait que chaque année, 70 000 femmes ne portent pas plainte après une agression sexuelle. 70 000, c’est énorme ; ce chiffre représente 90% des victimes d’agression sexuelle. Pour rendre visibles toutes ces femmes qui se sont senties obligées de garder le silence, PJP a déposé 70 000 plaintes au Palais de Justice le 1er mars.

Le hashtag apparaît donc comme une continuité de cette campagne et permet de la médiatiser d’autant plus. Il existait déjà en anglais : sous #ididnotreport, des milliers de femmes ont révélé sur Twitter les abus sexuels dont elles avaient fait l’objet et ont expliqué – sous couvert d’anonymat ou pas – pourquoi elles ont décidé de ne pas porté plainte. L’idée a été lancée suite à une conversation entre une blogueuse féministe anglaise et deux de ses followers sur Twitter.

pjp

Pour suivre cette campagne aussi glaçante et flippante que nécessaire :

Et n’oublions pas que comme le clame le Manifeste Contre le Viol, « la honte doit changer de camp ».


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Les Commentaires

25
Avatar de Lux[Anne]
24 mars 2012 à 19h03
Lux[Anne]
Quand on regarde les statistiques sur le viol et les agressions sexuelles, on se rend compte qu'une femme sur deux y sera confronté une fois dans sa vie.
Que cela se fasse sur tweeter, je trouve ça bien. C'est une façon de mettre au coeur de la "cité" un pan des sociétés totalement occulté et qui touche tous les milieux et tous les âges.
Et puis ça montre à quel point la société française est machiste et arrièrée...

Je me demande néanmoins si tout le monde (y compris les femmes qui ont pu le subir) savent ce qu'est un viol. Parfois, ça commence par une soirée romantique avec un ami, parfois un peu alcoolisé, et puis on en arrive au lit. A ce moment on est consentante. Mais 10 minutes après, quand vous êtes à plat ventre, maintenue et qu'on vous fait mal... Si vous avez assez de force et de volonté, vous dites stop. Mais c'est pas de cas de tout le monde.
Alors on n'en parle plus. On ne comprend pas ce qui s'est passé. On reprend sa vie en se disant que c'était un mauvais coup.

Et le jour où on en parle, vous avez soit une personne intelligente en face de vous qui vous fait prendre conscience que vous avez été agressé. Soit on vous culpabilise, car après tout ça ne serait jamais arrivé si vous n'étiez pas une fille facile.

Le viol et l'agression son partout, mais on ne les voit pas car parfois les situations ne sont pas aussi claires que A agresse B.

Prenez l'exemple d'un petit ami pressant, qui ne se rend même pas compte que sa copine n'en a pas envie, qui la harcèle littéralement. Si elle l'arrête tout de suite et lui fait comprendre qu'il est oppressant (comme un inconnu peut l'être), il en prendra peut être conscience. Mais sinon, jamais ! Elle se laissera sans doute faire...et là, on ne parlera pas d'agression car c'est au sein d'un couple et que la fille est passive. Pourtant, ça me semble faire partie d'une violence ordinaire faite aux femmes (parfois consentie par elles mêmes).
Est-ce que les filles doivent subir passivement ce genre d'assaut hormonaux ? Les garçons ne peuvent-ils pas se rendre compte d'où est la limite du consentement ?
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Pour la sortie de la démo, il serait préférable de la sortir publiquement le 1er octobre en soirée (vers 18h–20h). Cela vous donne le temps de vérifier le build dans la journée et garantit que Steam la prendra bien en compte pour l’avant-première presse du 2 octobre.

J'ai déjà commencé à contacter quelques journalistes sans trop de succès. Je prévois d'envoyer une nouvelle salve avec le communiqué de presse le 1er octobre également afin que  les journalistes aient l’info + le presskit au moment où la démo devient disponible.

Pour les influenceurs, ils n’ont pas accès à la Press Preview officielle, donc je prévois de leur transmettre le lien démo dès le 1er octobre. Cela leur donnera le temps de produire du contenu en avance et de programmer des diffusions juste avant ou pendant le Next Fest.

Enfin, d'après ce que j'ai compris de la documentation officielle Steamworks, il est possible d’envoyer une notification (email + appli mobile) aux joueurs ayant wishlisté le jeu. Le déclenchement est manuel et disponible une seule fois dans les 14 jours suivant la première mise en ligne de la démo.

Si la démo est publiée le 1er octobre, vous devriez avoir jusqu’au 15 octobre environ pour utiliser cette notification. On pourrait donc la programmer stratégiquement au 13 octobre, mais il faudra bien vérifier que le bouton soit disponible dans Steamworks à ce moment-là.
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