« Je t’ai aimé, je t’ai désiré, mais je n’ai jamais été amoureuse » : ce que Mila aurait dû dire à son ex

Si l’on croit les comédies romantiques, le sentiment amoureux a une recette simple : un peu d’amitié, un peu d’alchimie sexuelle, un bon timing et : bonjour, voici votre âme sœur. Dans la vraie vie, les choses se passent très différemment. Personne ne s’embrasse sous la pluie, et même avec de l’affection et des orgasmes, on ne tombe pas toujours amoureux. C’est ça, que Mila aimerait dire à son ex. 

Ce que Mila aurait dû dire à son ex

Cher Alexandre,

Quand je t’ai rencontré, tu étais en couple avec ma meilleure amie. Le flirt a commencé dès le début, mais tout en restant sur le ton de la blague, il n’y avait pas d’ambigüité. Après votre séparation, nous sommes restés amis, et je te croisais souvent aux soirées du BDE, puisque nous étions dans la même école.

À cette époque, je découvrais le sexe, et ma vie sexuelle était faite d’histoires d’une nuit.  Avec, la plupart du temps, des filles ou des garçons qui étudiaient avec moi.

Un soir, c’est avec toi que je suis rentrée chez moi. Éméchés tous les deux, nous avons libéré une haute tension sexuelle qui s’était accumulée entre nous depuis plus longtemps que je ne le pensais. Après quelques soirées à rentrer ensemble, presque par hasard, et parce que nous étions de plus en plus proches le jour, tu m’as proposé que l’on sorte ensemble. Que l’on passe à un statut de couple plus officiel, en quelque sorte.

Ce que je voudrais te dire aujourd’hui, c’est que je t’ai apprécié. J’ai profité de cette fusion sexuelle unique, de ces parties de sexe si jouissives. Mais lorsqu’ensuite tu m’as dit que tu m’aimais, je ne t’ai pas répondu tout de suite, et j’ai réalisé qu’il y avait un souci.

Tu m’as permis de me rendre compte qu’il y avait une différence entre l’amitié combinée à du sexe et l’amour. Je t’ai aimé, Je t’ai désiré, mais je n’ai jamais vraiment été amoureuse de toi.

Je t’ai aimé pour ce que tu étais, tu m’as fait rire à tes blagues. Tu m’as fait jouir, beaucoup, un peu dans tous les sens, je dois dire… mais ça n’était pas une relation honnête, alors je t’ai dit que le combo amitié et sexe me convenait beaucoup mieux. 

Mais je crois que c’était trop tard pour revenir à ce stade. Nous avons continué à nous voir, à coucher ensemble, mais je voyais que tu contenais ton envie de me reconquérir. J’ai toujours eu l’impression d’avoir profité de toi, dans cette période où tu acceptais difficilement de ne pas aller plus loin.

Je regrette de ne pas avoir été plus brutale. J’aurais aimé avoir le courage de couper plus sèchement nos liens, de mettre fin à nos relations physiques, ou d’établir une relation moins ambigüe. Mais à cause de cette décision tiède, notre histoire a traîné en longueur. 

Aujourd’hui encore, tu es beaucoup plus mon ami que je ne suis la tienne, et je m’en veux. Tu es plus investi que moi dans cette amitié, et pour cause : je me sens coupable de moins t’aimer que tu ne m’aimes, alors je cherche des échappatoires. Je n’arrive plus à te regarder en face. Peut-être aussi se mêle une peur de me rendre compte que je suis passée à côté d’une histoire plus douce.

J’aimerais avoir le courage de te dire « J’ai apprécié ta compagnie, mais je n’ai plus vraiment envie de te parler ». Je me sens trop coupable de ne pas m’intéresser à toi, pas autant que toi tu te soucies de moi. J’aimerais que tu puisses entendre :

« Arrêtons de nous parler. Tu as eu ta place dans ma vie, mais c’est fini. »

Je suis gênée, peut-être que je cherche encore à t’épargner parce que je tiens à toi ?

J’espère que tu pourras t’attacher à quelqu’un qui t’aime autant que toi tu aimes. 

À jamais, et belle vie, 

Mila