Pour protéger la peau contre les rayons du soleil, l’industrie cosmétique mise sur des filtres d’origine synthétique ou naturelle qui ont la capacité d’absorber ou de réfléchir les radiations ultraviolettes. Ces filtres, dont font partie l’octocrylène, l’oxybenzone, le dioxyde de titane et l’oxyde de zinc, sont souvent montrés du doigt (entre autres) à cause de leur potentiel impact sur la santé et/ou sur l’environnement.
Afin d’éviter tout risque, des huiles végétales comme celles de germe de blé, d’avocat ou encore de coco sont parfois promues comme des alternatives plus naturelles aux crèmes solaires du commerce. Le problème ? Si ces huiles ont de nombreuses vertus, elle n’offrent aucunement la même protection qu’un SPF 30 ou 50.
Le FPS et l’indice de protection anti-UVA, les garants d’une peau bien protégée
En Europe, la réglementation est claire : pour pouvoir affirmer qu’un soin protège des dommages liés aux UV, il doit garantir un niveau minimum de protection. Afin d’être valides, le FPS (ndlr, le facteur de protection solaire, SPF en anglais) qui neutralise les UVB et la protection contre les rayons UVA doivent être mesurés selon des méthodes normalisées et reconnues au niveau international.
Laura Costa, chargée de projet scientifique pour le laboratoire dermatologique Isispharma, explique à Madmoizelle :
Le FPS, c’est le rapport entre la dose d’UVB nécessaire pour créer un coup de soleil sur peau protégée et celle pour créer un érythème sur peau non protégée. Plus le ratio est élevé, plus le facteur de protection est fort. Cet indice est mesuré in vivo, sur des volontaires.
Pour la protection contre les UVA, qui sont responsables des dégâts au niveau de l’ADN, la réglementation sur les produits solaires oblige à avoir une protection équivalente à au moins 1/3 du FPS. Pour un indice 30, la protection anti-UVA doit donc être égale ou supérieure à 10. Elle est calculée grâce à des tests in vitro ou in vivo.
Ces tests sont les garants du niveau de protection des produits solaires, et ils sont obligatoires : sans ça, aucun produit ne peut se vanter de protéger contre les coups de soleil ni les dommages cellulaires. Et c’est bien ce qui pose problème avec les huiles végétales !
Utiliser une huile végétale comme protection solaire, une fausse bonne idée
Même si l’idée est tentante, on ne le répètera jamais assez : troquer sa crème solaire FPS 30 ou 50 contre une huile végétale pour protéger sa peau des UV est dangereux.
En effet, comme le rappelle Laura Costa, « leur niveau de protection n’a pas été mesuré, et quand c’est le cas, il reste très faible ». Pour rappel, Santé publique France recommande de « privilégier les indices de protection élevés, 30 minimum, voire 50 pour des conditions extrêmes ». On est loin du FPS 5 de l’huile de jojoba et du FPS 8 de l’huile d’olive !
En plus du FPS et de l’indice de protection anti-UVA, la question de la quantité de produit appliqué sur la peau pose aussi problème.
Lorsqu’on fait des tests, on respecte la dose normée de 2 mg/cm2 de peau, mais dans la vraie vie, on sait que les gens n’appliquent que le quart de la dose recommandée. Le FSP affiché sur un produit n’est donc presque jamais effectif sur la peau, déplore Laura Costa du laboratoire Isispharma.
C’est un souci pour les soins solaires mais c’est encore plus problématique pour les huiles, qu’on a tendance à utiliser en toute petite quantité à cause de leur texture souvent grasse ou visqueuse, alors qu’elles protègent à peine. Le risque de brûler en quelques minutes est très élevé.
Plutôt que de mettre en danger sa santé en utilisant des produits certes naturels mais non-adaptés, il vaut mieux opter pour un soin solaire conventionnel qui affiche des indices de protection anti-UVA et anti-UVB élevés.
Quant aux huiles végétales, il est parfaitement possible d’appliquer son huile préférée avant son SPF, sur le visage comme sur le corps, à condition qu’elle ne soit pas photosensibilisante, mais aussi d’avoir attendu assez longtemps pour qu’elle ait parfaitement pénétré afin que la crème ou le spray appliqué par-dessus puisse être réparti de façon homogène sur la peau.
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Crédit photo image de Une : The Junessa Rendon Collection
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