Le panais, un légume sain… mais photosensibilisant
Souvent introduit dès les premières purées de bébé, le panais a tout pour plaire : riche en fibres, en minéraux et en vitamines, il est doux au goût et facile à digérer. Pourtant, plusieurs médecins alertent aujourd’hui sur un effet secondaire peu connu mais potentiellement sévère : son pouvoir photosensibilisant.
Le docteur Jimmy Mohamed, médecin généraliste et chroniqueur santé, a récemment relayé cette mise en garde sur Instagram. La consommation de panais — tout comme son simple contact avec la peau — avant une exposition au soleil peut provoquer une réaction cutanée violente chez les enfants, mais aussi chez les adultes.
Des brûlures déclenchées par les furocoumarines
Le problème vient de certaines substances contenues dans le panais : les furocoumarines. Ces molécules chimiques, également présentes dans le céleri, la berce ou encore certains agrumes, deviennent toxiques lorsqu’elles sont activées par les rayons ultraviolets (UV). Cette réaction chimique entraîne ce qu’on appelle une phytophotodermatose, une brûlure cutanée caractérisée par des rougeurs, des cloques, voire des lésions importantes.
Ces brûlures peuvent apparaître quelques heures après l’exposition et ressembler à une allergie de contact, ce qui peut retarder le diagnostic. Dans les cas les plus graves, elles laissent des taches pigmentaires qui persistent plusieurs semaines, voire des cicatrices. Les enfants, dont la peau est plus fragile, sont particulièrement à risque.
Des précautions simples pour éviter le danger
Face à ce risque, les professionnels de santé appellent à la vigilance, sans pour autant diaboliser le panais. Il n’est pas question de bannir ce légume des repas, mais plutôt d’adapter sa consommation. Deux précautions principales sont recommandées :
- Éviter de donner du panais à un enfant avant une exposition prolongée au soleil, comme une sortie au parc ou à la plage.
- Se laver soigneusement les mains et nettoyer les ustensiles après avoir préparé ce légume, pour éviter tout contact résiduel sur la peau.
Cette prudence vaut également pour d’autres légumes racines de la même famille, comme le céleri rave, ou certaines plantes de jardin qui peuvent provoquer le même type de réactions.
Informer pour prévenir
Comme le rappelle le docteur Mohamed, le danger n’est pas tant dans le légume lui-même que dans le manque d’information. Peu de parents sont au courant de cette interaction entre le panais et le soleil, pourtant documentée dans la littérature médicale depuis plusieurs années.
Une meilleure communication sur les effets photosensibilisants de certains aliments pourrait permettre d’éviter des accidents, surtout en période estivale. Les pédiatres, les crèches et les professionnels de la petite enfance ont un rôle clé à jouer pour relayer ce message de prévention.
En résumé : oui, le panais reste un légume excellent pour les enfants, mais avec modération et en tenant compte du contexte. En été, mieux vaut le servir le soir… ou attendre un jour sans soleil.
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