Même si je ne me considère pas comme une hipster, la plupart des gens autour de moi emploient ce terme pour me désigner. Ils me voient avec mon afro, mon anneau nasal, mes salopettes XL, et me placent immédiatement dans cette catégorie. Personnellement, ça ne me dérange pas !
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Ce terme est tellement critiqué, qu’aujourd’hui il est presque devenu une insulte. Beaucoup de personnes disent en avoir marre de voir des grosses barbes et des chemises à carreaux dans la rue. Je crois personnellement qu’être hipster ne s’arrête pas à un style vestimentaire ou au fait d’écouter du rock indé…
Être un•e hipster en 2015, ça consiste en quoi ? Doit-on en avoir honte ?
Avoir une coupe de cheveux qui sort de l’ordinaire
J’ai une afro. Je considère que ça n’est pas grand-chose. Mais tout le monde me fait comprendre que c’est vraiment un truc original. Les personnes dans la rue m’interpellent souvent pour me parler de mes cheveux. En général, je trouve ça très cool.
Ça me fait plaisir de voir de plus en plus de femmes noires opter pour le naturel. Alors qu’il y a quelques années, il était rare de voir des cheveux crépus dans la rue (le défrisage était auparavant très à la mode), aujourd’hui je vois beaucoup de filles avec les cheveux frisés ! J’espère seulement que ça n’est pas une tendance éphémère et que ça durera.
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Toutefois, le simple fait d’avoir une afro vous habille. Les gens pensent que c’est un choix, comme acheter une nouvelle paire de chaussures… En 2015, vous êtes qualifié d’hipster quand vous avez les cheveux crépus ! Parfois, j’ai envie de répondre :
« Je me suis juste réveillée, et je suis sortie comme ça… »
Si vous n’avez pas les cheveux crépus ou frisés, il vous suffira de faire une coupe considérée comme décalée pour attirer le regard des autres (et non, la coupe avec les côtés de la tête rasés ne surprend plus grand-monde, même si elle est très jolie). Les cheveux multicolores, en général, ça fonctionne bien !
Avoir l’air de s’en foutre de ses vêtements (alors que non)
La moitié de mes vêtements viennent des friperies parisiennes.
Pas parce que je n’ai pas d’argent (beaucoup de friperies vendent leurs articles aux mêmes prix que les grandes enseignes), mais parce que je ne trouve pas assez de trucs originaux dans les magasins de fringues.
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En général, j’aime la mode des années 1980 ou 1990, les trucs larges avec lesquels je peux faire des galipettes en toute tranquillité. J’apprécie aussi beaucoup les couleurs, les imprimés qui pètent, ou les fringues un peu « grunge ». Ce sont des goûts comme les autres mais qui me placent tout de suite dans la catégorie des marginaux de la mode.
S’habiller dans les friperies, c’est un style vestimentaire à part entière. Il s’agit d’enfiler de vieux vêtements démodés et parfois informes pour faire semblant d’être une personne cool qui choisit ses fringues à l’arrache… C’est très compliqué !
Faire attention à ce qui se passe autour de soi
Le truc vraiment cool chez pas mal de hipsters, c’est leur côté écolo. Je prends souvent mon vélo au lieu de conduire (ok, facile : je n’ai pas de voiture). Chez moi, je recycle et j’utilise un système de compostage pour mes déchets.
J’essaye de ne pas acheter mes produits dans des boîtes qui « exploitent » leurs employé•e•s (même si c’est très dur) et je fais attention à ce que je mange.
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Ces petits détails ne me permettront pas de sauver la planète, mais ils font partie d’un mode de vie que j’ai choisi. Quand j’en parle autour de moi, on me dit souvent :
« Mais ça, c’est tes trucs de hipster. »
Non, c’est juste « mon truc », mais si les hipsters sont censés faire ces choses, alors je suis ravie d’en être !
Ne rien faire comme tout le monde
Si le hipster est connu pour ne pas aimer la musique commerciale ou le café soluble, par exemple, ça n’est pas parce qu’il se croit mieux que vous, mais parce qu’il s’ennuie rapidement du déjà-vu. Il aime découvrir de nouvelles choses ou alors les redécouvrir. Il chérira par exemple les objets et tendances des années 1950 à 1990 qu’il pourra remettre au goût du jour.
La dernière fois, je me suis surprise à vouloir acheter un appareil jetable. Pourquoi ? Parce que je m’ennuyais et que je voulais voir si ça m’amusait. Résultat : ça m’a beaucoup plu et j’ai accroché toutes mes photos (de mon chat) sur les murs de ma chambre.
J’achète aussi parfois des singles que je mets dans mon lecteur CD, et je collectionne les vinyles (je sais que je vous énerve, soyez cool).
Je fabrique mon propre thé avec les herbes que ma mère achète au marché, tout simplement parce que c’est bon. En fait, j’aime découvrir plein de trucs que je ne connais pas, ou refaire des trucs que je n’ai pas faits depuis longtemps. Peut-être qu’au fond, les hispters ne sont que des curieux et de grands nostalgiques !
Et vous, que faites-vous comme un•e hipster ?
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
En 2016, les gens autour de moi comprenne et ne me juge pas alors je ne comprends pas pourquoi la personne qui a écrit cette article utilise des phrases comme "ne vous énervez pas .." ou autre en décrivant son mode de vie .