La débâcle continue pour Gérard Depardieu, monstre sacré du cinéma français longtemps protégé par une omerta. Sa statue de cire a été retirée de l’enceinte du musée Grévin à Paris ce lundi 18 décembre, selon les informations obtenues par l’AFP.
Le public de Grévin ne veut plus de la statue de Depardieu
Diffusée le 7 décembre sur France 2, l’émission « Complément d’enquête » a provoqué une véritable onde de choc : on y voit Depardieu multiplier les propos et les attitudes obscènes envers les femmes, n’épargnant pas les enfants.
Le temps où les visiteurs prenaient la pose avec la statue de Depardieu, installée dans le cadre chaleureux d’une brasserie, est peut-être révolu. La direction du « Panthéon de cire des célébrités » a fait savoir que cette décision de retrait avait été prise « devant les réactions négatives des visiteurs, ainsi que sur nos réseaux sociaux ». Chaque année, ce ne sont pas moins de 800 000 visiteurs qui visitent le musée créé en 1882, dont les murs accueillent les statues de cire de quelque 250 personnalités.
L’empire Depardieu s’effondre-t-il ?
Mais l’impact de ces révélations sur un acteur à la renommée planétaire ne s’arrête pas là, dépassant même les frontières hexagonales. La semaine dernière, l’acteur a par exemple été radié de l’Ordre national du Québec et a perdu son titre de citoyen d’honneur de la commune d’Estaimpuis en Belgique.
En France, la ministre de la Culture Rima Abdul Malak s’est déclarée « choquée » par les propos de Depardieu, qu’elle estime être « contraire à la dignité même de l’être humain ». La ministre a annoncé une procédure disciplinaire de l’Ordre de la Légion d’honneur, à l’issue de laquelle Gérard Depardieu pourrait perdre cette distinction.
Pour sa famille, Depardieu est victime d’une « rage collective »
Face à la démultiplication de ces mesures, la famille de Depardieu a dénoncé « une manipulation », « une cabale » et une « rage collective » contre l’acteur, dans une tribune publiée dans le JDD le 17 décembre.
Depuis 2020, Depardieu est mis en examen pour viols et agressions sexuelles après les accusations de la comédienne Charlotte Arnould. Une seconde plainte, déposée par Hélène Darras est venue s’ajouter le 7 décembre dernier. Si l’acteur nie inlassablement les faits, il est mis en cause pour des faits de violences sexuelles et sexistes par au moins seize femmes.
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