Cet été, j’ai pas trop prévues de vacances : après être partie en Thaïlande en novembre, j’ai bof de la tune pour m’offrir un autre voyage de rêve. Alors autant rester ici et faire ce qui me rapporte des sous, à savoir bosser.
Oui mais voilà : je m’ennuie. Tou•tes mes potes partent aux quatre coins du globe découvrir des tas de trucs et moi je reste là, entre Lyon et Paris… Sauf que j’ai tendance à oublier que mes villes sont magnifiques ! Et que je suis loin de les connaître par coeur !
Et là, j’ai pensé au géocaching. Ce système permet de planquer des petites boîtes un peu partout dans le monde, puis de donner des indices pour les retrouver grâce à internet. Une idée toute bête, mais drôlement addictive.
Alors j’ai décidé d’inviter les lectrices à me rejoindre pour tenter l’expérience avec moi. Ensemble, on a découvert le géocaching et spoiler alert : C’ÉTAIT GÉNIAL !
Premiers pas : on se familiarise avec les applications de géocaching
Pour mon test grandeur nature, j’ai choisi Lyon, cette ville où j’ai vécu pendant cinq ans. Je crois connaître la capitale des Gaules mais au fond, je sais qu’elle a encore plein de secrets à me livrer.
Avec les lectrices, on se donne rendez-vous à quatorze heures au cheval de la place Bellecour. C’est le rendez-vous typique des lyonnais•es et un point suffisamment central pour commencer notre aventure !
Une fois l’équipe réunie, on dégaine nos téléphones : on comprend vite qu’on n’a pas toutes la même appli. Certaines ont comme moi téléchargé C:geo, une application gratuite.
Sophie est la connaisseuse de la bande. À son actif, elle a plus de 70 géocaches trouvées dans Lyon ! Son application s’appelle simplement Geocaching, sur iOS. Elle est payante mais pour cette passionnée, ça vaut le coup !
Celle de Sophie est plus précise et performante, mais la mienne fait le job. On décide de faire un test avec une première géocache planquée au bord de la place Bellecour. Une fois la cachette sélectionnée, on doit suivre son emplacement, marqué sur une carte.
Un indice textuel nous donne quelques précisions. C’est quelque chose de type « tournez, enclenchez, tirez »… Ça nous fait une belle jambe ! Toute l’équipe inspecte le mur pour trouver la cachette.
Et ça marche ! En manipulant un bidule en métal encastré dans le mur, deux lectrices trouvent notre première géocache.
C’est parti pour la chasse aux géocaches !
Bon, on a compris le principe. On se sépare en deux groupes (on va pas sillonner Lyon à quinze) : mon équipe va inspecter les ruelles médiévales de Saint Jean, et celle de Sophie grimpe jusqu’à la Croix Rousse. Rendez-vous dans trois heures au parc de la Tête d’Or !
On comprend vite qu’il y a différent types de géocaches : les vertes, les bleues et les oranges. Les vertes sont des petites boîtes avec souvent un carnet où inscrire son prénom et son heure de passage.
Les bleues nous proposent surtout d’admirer l’endroit et nous donnent quelques anecdotes sur le lieu : une sorte de guide touristique en ligne.
Quand aux oranges, ce sont des caches multiples. Le but est de toutes les découvrir à la suite pour faire une promenade complète. Souvent, trouver la première cachette nous donnera un indice pour trouver la seconde, et ainsi de suite…
Hé oui, il y en a moult !
Comme je m’y attendais, on découvre de nouveaux endroits alors que pour la plupart d’entre nous, nous sommes lyonnaises depuis longtemps. Au détour de la rue Juiverie, je repère une traboule (les fameux tunnels lyonnais) à l’entrée de laquelle est inscrit « Dies Iraes ».
Ça me fait tout drôle : je suis devant le premier studio de l’équipe de Kaamelott !
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En contournant la gare Saint Paul, on découvre de longs escaliers qui nous emmènent vers un labyrinthe de ruelles pavées. C’est super joli, et moi qui pensait connaître les chouettes coins de la ville…
Notre équipe trouve deux cachettes avant de rentrer. Derrière une plaque, aimantées sous un portail ou cachées dans les recoins d’une statue : elles sont souvent bien planquées, mais d’autant plus réjouissantes à trouver.
Bilan d’un après-midi de chasse aux trésors
On se rejoint au parc de la Tête d’Or, et on fait le compte : au total, on a trouvées six géocaches. Bof bof ! Sophie m’explique qu’on peut en trouver plusieurs dizaines en une journée. On a quand même fièrement marqué notre passage à chaque fois.
Au cours de nos enquêtes, on a croisées cinq personnes différentes qui elles aussi cherchaient les cachettes. Hé oui, il y a plein de gens qui se prêtent au jeu ! La prochaine fois que vous voyez quelqu’un fureter autour d’un poteau, ce n’est peut-être pas un moldu…
C’est un autre truc que j’ai appris cet après midi : les gens qui ne connaissent pas le géocaching sont appelés « moldus » dans la communauté, comme dans Harry Potter ! J’aime bien, ça donne l’impression qu’on fait de la magie.
Au cours de notre chasse, on a trouvé un petit porte-clef qui voulait voyager. Il y a plein de gens qui s’amusent à cacher des objets à faire voyager, et certains leur mettent même une destination : la Chine, Montréal, la Bretagne…
Au parc, je demande à mes collègues ex-moldues de me donner leurs impressions. Elles sont toutes ravies : Noémie, novice comme moi, m’explique ce qui lui a plu.
« J’ai trouvé ça chouette de découvrir de nouveaux coins de Lyon ! Et surtout c’est un truc sympa à faire à plusieurs : on cherche toutes ensemble, ça met une bonne ambiance. »
Le géocaching existe depuis vraiment longtemps. Certaines caches dataient de 2010, et elles étaient toujours là. Et elles sont visitées très souvent ! Ça m’a impressionnée de réaliser que cette pratique était si répandue, alors que je n’en avais pas du tout conscience.
Envie de tenter l’aventure ? C’est tout simple : munissez-vous d’un smartphone, de baskets, d’une bouteille d’eau et de toute votre motivation ! Et si vous voulez en savoir plus, il y a plein d’explications par là.
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Les Commentaires
En tout cas ça me fait plaisir de voir toutes ces réponses positives. N'hésitez pas à venir nous raconter ici vos expériences... Sans spoiler l'emplacement des caches évidemment