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Fille de Vanessa Paradis et Johnny Depp, Lily-Rose Depp pense devoir sa carrière à son seul talent, pas aux pistons

Lily-Rose Depp s’est confiée à ELLE, et aimerait bien qu’on arrête de lui rappeler qu’elle est « fille de », parce que ce serait… sexiste ? Le raisonnement nous a laissées songeuses.

Elle a longtemps préféré se taire. Alors que le procès qui a opposé l’acteur Johnny Depp à son ex-épouse l’actrice Amber Heard a fait les gros titres et a été le théâtre d’un déferlement de haine en ligne sans précédent, Lily-Rose Depp avait choisi de ne pas commenter cette affaire.

L’actrice, âgée de 23 ans, a répondu aux questions du ELLE états-unien et a abordé pour la première fois publiquement le sujet : « Quand il s’agit de quelque chose d’aussi privé et intime qui tout d’un coup ne l’est plus… je crois avoir le droit de garder secret ce que j’en pense. Je crois aussi que je n’ai à répondre à personne, et j’ai l’impression que pendant une grande partie de ma carrière, les gens ont vraiment voulu me définir par les hommes de ma vie, que ce soit les membres de ma famille ou mes petits amis, peu importe. Et je suis vraiment prête à être définie pour les choses que je fais. »

Réclamer des comptes à Lily-Rose Depp pour les actions de son père n’a pas vraiment de sens, mais cela n’a vraiment rien d’étonnant, compte tenu qu’il est devenu fréquent de voir que les femmes qui ont dans leur entourage un agresseur sont presque tenues responsables des agissements de ce dernier.

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Vanessa Paradis et Lily-Rose Depp, ambassadrices Chanel de mère en fille. Le hasard, sans doute.

Lily-Rose, convaincue de ne rien devoir à son statut d’enfant de stars

Là-dessus, on aurait plutôt tendance à être d’accord. Mais plus loin dans l’entretien, la jeune actrice et mannequin estime qu’il y aurait un brin de sexisme dans le fait qu’on la ramène continuellement à son statut de « nepo baby ». Comprenez : enfant du népotisme, soit qui doit son succès ou son ascension sociale aux membres de sa famille, dans le cas présent ses parents.

« C’est bizarre de réduire quelqu’un à l’idée qu’il en est arrivé là seulement par quelque chose de générationnel [sic]. Ça n’a aucun sens. Si quelqu’un a une mère ou un père docteur, et qu’il devient docteur à son tour, on ne va pas dire “Tu es juste docteur parce que l’un de tes parents est docteur”. En fait “non, j’ai fait médecin et j’ai bossé”. »

Balayant d’un revers de main les enjeux de reproduction sociale théorisés depuis belle lurette, notamment quand on fait partie d’une élite, Lily-Rose Depp ajoute : « C’est juste que j’entends souvent ça à propos des femmes, et je ne crois pas que ce soit une coïncidence. »&

Le sexisme a bon dos. Comme beaucoup de « filles de » et de « fils de », Lily-Rose Depp voudrait bien qu’on oublie un peu sa position de bien née, qui lui a forcément ouvert quelques portes dans le cinéma et le mannequinat.

Grandir en s’appelant Lily-Rose Depp signifie que même avec beaucoup de talent et beaucoup de travail, on part forcément avec une bonne petite longueur d’avance par rapport à quelqu’un d’aussi talentueux que soi qui n’a pas de parents dans le show-business. Le mieux est sûrement parfois de le reconnaître, tout simplement, plutôt que de prétendre qu’on s’est fait toute seule (alors qu’on avait la carte bleue de maman et le carnet d’adresses de papa, ou inversement, ou les deux). Mais c’est souvent à ça qu’on reconnait les purs produits du népotisme…

À lire aussi : Cette pluie de « filles de » devenant égéries mode, c’est mignon mais lassant, non ?

Crédit photo : OCS (The Idol)


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Les Commentaires

42
Avatar de Unefougere
25 novembre 2022 à 10h11
Unefougere
@MorganeGirly je ne connais rien au monde du cinéma donc c'est juste une théorie, mais ça ne m'étonnerait pas que si des mégastars Indiennes galèrent plus à Hollywood que des acteurices françaises ce soit simplement dû au racisme? J'imagine que les françaises (blanches) sont encore très associées au glamour, l'élégance etc. dans l'imaginaire américain ?
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Voir les 42 commentaires

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