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Entre dépression, harcèlement et précarité, les élèves infirmiers sont au plus mal

Crises d’angoisses, pensées suicidaires et automédication… D’après une étude publiée le 18 mai par la fédération nationale des étudiants infirmiers, la santé physique et mentale de leurs élèves se détériore, année après année.

Harcèlement « quotidien » et précarité « chronique » : une enquête réalisée par la fédération nationale des étudiants infirmiers (Fnesi), publiée le 18 mai, révèle que la santé physique et mentale de leurs étudiants s’est « dégradée » ces dernières années.

Comme lors de son premier sondage en 2017, la Fnesi a contacté plus de 100 000 élèves infirmiers à propos de leur « bien-être » global : 15 000 d’entre eux y ont répondu sans tabou. Et à l’image de l’hôpital public français, les études en soins infirmiers sont en crise, sur bien des aspects.

Des prises de médicaments pour supporter leur quotidien

Les corps et les esprits des élèves infirmiers sont de plus en plus abîmés… 28% d’entre eux annoncent prendre des somnifères : c’est 20 points de plus qu’il y a cinq ans ! Et en ce qui concerne les médicaments antidouleurs, 37% dévoilent en consommer « plusieurs fois par semaine » et parfois même « tous les jours ». Sans oublier les 42% d’entre eux qui souffrent de douleurs musculo-squelettiques « souvent » ou « tout le temps » et qui s’automédicamentent quotidiennement.

Toujours selon le rapport de la Fnesi, 61% des étudiants déclarent que « leur santé mentale s’est dégradée depuis le début de leur formation », soit une hausse de neuf point depuis 2017. Et cela ne s’arrête pas là, les élèves infirmiers développent de multiples symptômes face à leurs conditions d’apprentissage : 48% des élèves infirmiers sont victimes de crises d’angoisse, 28% de dépressions, 16% d’idées suicidaires

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© Bermix Studio – Unsplash

Les élèves infirmières en première ligne face aux discriminations

Année après année, la précarité des étudiants en soins infirmiers ne cesse de s’intensifier : 58% sont contraints de travailler en plus de leurs 35 heures hebdomadaires de cours ou de stage pour subvenir à leur quotidien. Près d’un tiers explique avoir été obligé de « faire un choix dans leurs dépenses », souvent au détriment dans leur alimentation, ou pire encore des protections menstruelles.

Selon les chiffres officiels de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, administration publique française, datant de 2020, 87% des élèves infirmiers sont des femmes. Les futures soignantes sont souvent âgées entre 18 à 25 ans, et 26% d’entre elles témoignent subir des discriminations liées à leur âge, à leur physique ou encore à leurs origines. 31% des élèves infirmières annoncent endurer du harcèlement de la part d’autres soignants dans la majorité des cas. Pire encore, une étudiante en soins infirmiers sur six confie avoir été victime de violences sexuelles, et cette fois, plutôt de la part des patients.

Pourtant, la formation en soins infirmiers demeurent la plus demandées par les futurs bacheliers chaque année sur Parcoursup. En 2021, les 365 instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi) ont reçu plus de 689 000 dossiers de candidature sur la plateforme d’orientation post-bac, selon les chiffres du ministère de l’enseignement supérieur, repris par Le Figaro étudiant. Seulement 30 000 étudiants ont été acceptés.

À noter que deux mois après la rentrée de 2021, près de 13% des élèves infirmiers ont abandonné leur formation, d’après les chiffres du Comité des instituts de formation du paramédical (Cefiec). Actuellement en France les études en soins infirmiers ressemblent à « une spirale infernale », commente la Fnesi. Sa présidente, Mathilde Padilla conclut :

« Cette alerte doit servir à une réelle prise de conscience des institutions encadrantes ! »

À lire aussi : Le sexisme à l’hôpital ne maltraite pas que les patientes : 85% des femmes médecins se sont déjà senties discriminées

Image en Une : © Vladimir Fedotov – Unsplash


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Les Commentaires

7
Avatar de Horion
22 mai 2022 à 22h05
Horion
@Devinette
En fait on manque pas vraiment d'infirmiers en France (je crois qu'on est plus de 800 000 à avoir le diplôme). C'est les hôpitaux/cliniques qui ne recrutent pas assez de personnels + le fait qu'on est beaucoup à plus vouloir exercer à cause des conditions de travail.
Donc on se retrouve avec des services où ça postule mais les structures ne recrutent pas. Et des services en manque de personnels car personne ne veut postuler vu que c'est super mal payé et que le travail est horrible. Donc même en ayant plus de places dans les IFSI, la situation sera la même.
J'ai pas lu l'article car rien que le titre me rappelle de supers mauvais souvenirs mais déjà en 2014 c'était la grosse merde...et j'ai vécu du harcèlement avec des phrases horribles de la part de certaines équipes. Donc j'imagine même pas en 2022.
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Pour la sortie de la démo, il serait préférable de la sortir publiquement le 1er octobre en soirée (vers 18h–20h). Cela vous donne le temps de vérifier le build dans la journée et garantit que Steam la prendra bien en compte pour l’avant-première presse du 2 octobre.

J'ai déjà commencé à contacter quelques journalistes sans trop de succès. Je prévois d'envoyer une nouvelle salve avec le communiqué de presse le 1er octobre également afin que  les journalistes aient l’info + le presskit au moment où la démo devient disponible.

Pour les influenceurs, ils n’ont pas accès à la Press Preview officielle, donc je prévois de leur transmettre le lien démo dès le 1er octobre. Cela leur donnera le temps de produire du contenu en avance et de programmer des diffusions juste avant ou pendant le Next Fest.

Enfin, d'après ce que j'ai compris de la documentation officielle Steamworks, il est possible d’envoyer une notification (email + appli mobile) aux joueurs ayant wishlisté le jeu. Le déclenchement est manuel et disponible une seule fois dans les 14 jours suivant la première mise en ligne de la démo.

Si la démo est publiée le 1er octobre, vous devriez avoir jusqu’au 15 octobre environ pour utiliser cette notification. On pourrait donc la programmer stratégiquement au 13 octobre, mais il faudra bien vérifier que le bouton soit disponible dans Steamworks à ce moment-là.
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