Quand j’étais adolescente, il y avait des choses que je voulais plus que tout au monde, qui me paraissaient être des besoins essentiels, vitaux. Je désirais parfois certains trucs tellement fort que je priais, je faisais des danses de la pluie, j’invoquais les esprits pour que mes rêves se réalisent !
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Je n’aurais jamais imaginé qu’en y repensant dix ans plus tard, je finirais pas rire de l’adolescente naïve mais pleine d’espoir que j’étais…
Jouer dans une série Disney Channel
Disney Channel est une secte qui contrôle le cerveau des ados, c’est connu. C’est justement parce que mon esprit avait était souillé par ces suppôts de Satan cette chaîne tout à fait extraordinaire que je voulais absolument être l’héroïne de l’une des séries les plus en vogue du début des années 2000.
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Disney Channel a été un tremplin pour de nombreux jeunes chanteurs et comédiens. Lorsque j’étais adolescente, je regardais des séries comme Phénomène Raven ou Lizzie McGuire, qui me filaient la pêche pour la journée et me donnaient des envies de conquête de l’univers.
Mon objectif, pas à pas :
- Jouer dans une série Disney Channel (non, je n’avais pas de plan pour arriver jusqu’à cette étape)
- Montrer l’étendue de mes talents d’actrice et de chanteuse (je n’en ai aucun)
- Épouser Justin Timberlake.
Je levais les yeux au ciel et laissais échapper mon rire diabolique le plus sournois lorsque je pensais à mon projet ambitieux. Qu’on est finaud•e à la puberté…
Avoir de plus gros seins
Lorsque j’étais adolescente, la télé débordait de rediffusions d’Alerte à Malibu. La mode était clairement aux gros seins.
Je me souviens que mes copines de collège avaient toutes de la poitrine, et moi non, que dalle… Même observés au microscope, mes seins restaient tristement plats.
Moi, je rêvais d’avoir les seins qu’on voyait à la télévision. J’avais l’impression de ressembler à une gamine de 13 ans, alors que j’en avais quatorze ! Vous vous rendez compte ? Du coup, je l’avoue, je suis passée par la période rembourrage au papier toilette qui donnait des seins triangulaires.
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Et puis un beau jour, j’ai appris à m’en foutre, et à aimer ma petite poitrine… Qui a finalement poussé d’un coup. J’ai même fini par la trouver trop grosse !
Que Brandon de 3ème B soit amoureux de moi
Brandon de 3ème B était brun aux yeux bleus et portait un baggy qui laissait entrevoir son caleçon Calvin Klein acheté au marché.
Brandon en avait marre de cette société capitaliste, et il le disait haut et fort. Il était toujours le premier arrivé aux blocus (ça doit bien faire dix ans que je n’ai pas pensé à ce mot) organisés devant le collège pour empêcher une loi à laquelle je ne comprenais rien d’entrer en vigueur.
Brandon, il était beau et intelligent. Je savais exactement ce qu’il aimait manger à la cantine et quand j’étais assise pas loin de lui, j’entendais les chansons qu’il écoutait dans son MP3 à travers son casque (non, je ne suis pas folle).
Mais Brandon ne savait absolument pas qui j’étais et n’en avait rien à faire (parce que je n’avais pas de gros seins, SI ÇA SE TROUVE). Alors parfois, je rêvais qu’il m’adressait la parole, que je restais assise, avec lui et sa bande de babas cool, par terre devant le collège…
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Aujourd’hui, je ne sais pas ce que Brandon est devenu. Peut-être qu’il est vendeur de planches de surf en Californie, mannequin pour lingerie ou ministre de l’écologie ? Brandon, contacte-moi, je t’en prie !
Être une fille populaire
Au collège, j’étais la fille sage qui avait de bons résultats — jusqu’à faire ma crise d’adolescence tardive au lycée, mais c’est une autre histoire. Personne ne me calculait vraiment, mais ça n’était pas grave au fond : les livres étaient mes meilleurs amis.
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Lorsque je croisais les filles populaires dans le couloir, que je les voyais rire avec leur bande d’ami•e•s, je me posais alors une question :
« Valait-il mieux être seul et intelligent, ou beau et très entouré ? »
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Je n’ai finalement jamais été cette fille populaire, pas parce que je ne le voulais pas, mais plutôt parce que je n’aurais jamais pu l’être. Me retrouver souvent seule m’a aussi appris à être très débrouillarde et à me battre pour ce que je veux dans la vie !
Cela n’empêche que même aujourd’hui, parfois, je m’imagine reine du collège, star de Disney Channel aux gros seins et fiancée à Brandon de 3ème B (devenu le sosie de Justin Timberlake, bien entendu)… Et vous, quels sont vos rêves d’adolescence que vous trouvez ridicules aujourd’hui ?
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Les Commentaires
J'avais une pote, "amoureuse" d'un rhéto quand on avait 14 ans, la seule chose qu'elle savait sur lui c'est qu'il aimait le skate.... On a passé 6 mois à hurler ce mot chaque fois qu'on passait près de lui... le pauvre.