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Reproductive Health Supplies Coalition – unsplash pilule contraception
Santé

Chez les 15-24 ans, on est convaincues que la contraception ne doit pas reposer sur les épaules des femmes

En recul, mais toujours plébiscitée, la pilule continue d’être le principal moyen de contraception chez les jeunes adultes et chez les adolescentes. Toutefois, elles sont en demande d’une meilleure information sur les risques et les inconvénients des différentes méthodes contraceptives.

Où en est la génération Z sur la contraception ? C’est tout l’objet de ce sondage BVA publiée ce mardi 7 juin, qui fait le point sur l’utilisation, les attentes, mais aussi les idées reçues. Âgées entre 15 et 24 ans, 700 femmes et adolescentes ont été consultées via Internet en février 2022 dans le cadre de cette étude pour le laboratoire Effik qui produit plusieurs contraceptifs.

La pilule, en recul mais toujours en tête

Première observation : la pilule demeure le moyen de contraception le plus connu des répondantes, elles sont 9 sur 10 à la citer spontanément. Viennent ensuite le préservatif, le stérilet, ainsi que l’implant.

Les méthodes contraceptives les moins citées, et qui semblent donc peu connues des répondantes sont l’abstinence et le fait de ne pas avoir de rapports sexuels pendant les périodes à risques, ainsi que le retrait ou encore la contraception d’urgence.

66% des 15-24 ans interrogées affirment qu’elles utilisent un contraceptif : la pilule arrive en tête, à 44%, suivi du préservatif (en immense majorité externe). « 67% des femmes sous pilules utilisent une pilule de 2ème génération et 22% une 3ème génération » précise l’étude BVA.

Il est intéressant d’observer l’évolution du recours à la pilule contraceptive chez les adolescentes et jeunes adultes. Le sondage compare ses résultats avec l’étude de 2016 réalisée par Santé publique France. Si elle reste majoritaire, l’utilisation seule de la pilule a baissé de dix points en quelques années, que ce soit chez les 15-19 ou les 20-14 ans.

À quoi est du ce recul ? Pour Emmanuelle Lefranc, spécialiste en socio-anthropologie et nutrition interrogée par France Inter, cela peut être liée au contexte du réchauffement climatique, lié à à un besoin de transparence : « Aujourd’hui, la grosse préoccupation chez les 15-24 ans, c’est la préoccupation environnementale. Il est clair qu’elle va influencer leur choix d’incorporation. »

Si les jeunes générations ont moins tendance à se tourner automatiquement vers la pilule, elles sont aussi plus conscientes que la contraception « ne devrait pas uniquement reposer sur la femme » : 95% des répondantes vont dans ce sens.

Face à la contraception, des motivations nombreuses

Elles sont 9 sur 10 à être satisfaites de leur contraception quelle que soit la méthode : parmi les avantages cités on trouve la facilité d’utilisation, l’aspect pratique, ainsi que l’aspect fiable, sûre ou rassurant.

Le recours à la contraception n’est pas seulement lié à une activité sexuelle, nous montre l’étude : plusieurs répondantes y ont recours pour réguler leur cycle (38%), avoir moins mal pendant les règles (38%), ou les rendre moins abondantes (21%), mais aussi venir à bout d’un problème de peau comme l’acné (21%).

pexels cottonbro – regles pilule tracker
Cottonbro via Pexels

Parmi les jeunes femmes insatisfaites de leur contraception, les principaux problèmes cités sont les contraintes d’usage, liées par exemple à la prise, mais aussi les effets secondaires et les craintes pour leur santé.

S’informer pour prendre une contraception : une nécessité pas toujours au rendez-vous

Les médecins restent la principale ressource d’informations, dont l’avis et le conseil sont requis par 62% des répondantes qui utilisent une contraception. À la question « De quelle manière avez-vous été informée sur les différents modes de contraception ? », c’est cependant les proches qui arrivent en tête (62%) chez l’ensemble des répondantes (mère, amies, famille), avant l’école (56%), les professionnels de santé (50%).

Alors que la pilule a longtemps été un symbole de libération auprès des femmes, même si les jeunes adultes d’aujourd’hui ne lui ont pas encore tourné le dos, quelque chose a changé en profondeur dans la perception de la contraception.

Une femme sur deux aimerait recevoir plus d’informations sur la contraception, et ce, sur des sujets bien identifiés : mieux connaitre les avantages et les inconvénients des différents contraceptifs, connaitre les risques et les effets secondaires, mais aussi mieux distinguer le vrai du faux, les préjugés, en matière de contraception.

Car si certaines idées reçues semblent bien identifiées, d’autres sont tenaces : 83% des répondantes savent que l’affirmation « la pilule protège des maladies et infections sexuellement transmissibles » est évidemment fausse, mais un tiers des répondantes ignorent que la prise de la pilule peut diminuer de 50% les risques de cancer de l’ovaire. De plus, une jeune femme sur 5 croit que la pilule peut rendre stérile, et un tiers des répondantes pensent à tort que « les hormones contenues dans la pilule sont différentes des hormones sexuelles naturellement secrétées par le corps ».

À lire aussi : Consentement, première fois, identité… : voilà comment les 15-25 ans vivent leur sexualité en 2021

Crédit photo : Reproductive Health Supplies Coalition via Unsplash


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Les Commentaires

9
Avatar de PetitePaille
7 juin 2022 à 20h06
PetitePaille
Je suis d’accord avec @Lamaline
Les hormones sont différentes des véritables hormones naturelles.
Par exemple il s’agit d’une progestérone de synthèse qui est généralement dérivée de la testostérone, c’est d’ailleurs pour ça que c’est pilule la pouvait donner de l’acné.
La progestérone naturelle ne s’utilise d’ailleurs que dans des parcours de PMA normalement.
Pour l’œstrogène c’est pareil, c’est généralement de l’ethinyloestradiol et pas de l’oestradiol tout court.
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