Bonjour à toi, esprit curieux (ne nie pas, tu as cliqué sur l’article). Je ne sais pas ce que tu en penses (ne nie pas, tu es, donc, tu penses) mais je me disais l’autre jour que l’Internet avait un peu trop tendance à mettre l’accent sur les ratés du genre humain : les chutes à la vidéo gag, les aberrations de Doctissimo, les gens qui répondent « la réponse D » à la télé… ÇA VA, HEIN.
D’accord, on n’est pas parfaits, mais notre espèce compte tout de même de brillants individus. C’est pas parce que, de temps en temps, il y a les harpons d’atterrissage d’une sonde qui partent en cacahuète qu’il faut en faire une montagne.
Alors j’ai eu envie d’une démarche optimiste. Peu importe si l’invention n’est pas commercialisable : si elle marche, c’est tout ce qui compte ! Désormais, lorsque je croise une idée dans un recoin du Web et que je me dis « tiens, cépakon », je la note. À la fin, ça fait des Chocapic un article.
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Les protections auditives/réveil-matin
Minute papillon. Des protections auditives, ça sert à dormir tranquille (entre autres). Un réveil, ça sert à arrêter de dormir. Pourquoi irait-on réunir ces deux fonctions dans un même objet ? Parce que c’est brillant !
Tu ne visualises pas le potentiel ? Prenons un exemple (qui ne sent pas du tout le vécu). Imagine que tu es étudiant-e en prépa, logé-e dans un internat dont les murs sont tellement en papier que tu entends éternuer ta voisine. Tu as besoin de dormir, VRAIMENT. Mais tu as aussi besoin d’assister à tes 4h de cours de maths demain, VRAIMENT. Mettre des protections auditives pour ne pas subir les bruits de la tuyauterie, c’est risquer l’échec scolaire. Drame.
Autre exemple : tu dois prendre un avion à 4h du mat’. Dans ces situations, j’ai toujours la même stratégie foireuse : ne pas pouvoir fermer l’œil de la nuit (l’angoisse) et me maintenir éveillée en me gavant de séries ou en papotant avec un•e pote situé•e sur un autre fuseau horaire. C’est dur, mais personne ne veut rater son vol. Re-drame.
Tout cela, c’est terminé avec les protections auditives qui disposent d’une alarme intégrée ! Elles communiquent par Bluetooth avec ton smartphone : tu définis l’heure de ton réveil, le son de ton alarme et voilà. Il y a même des fonctionnalités gadget en plus : réduction du bruit ambiant, géolocalisation des protections en cas de perte, possibilité de diffuser des sons doux pour t’endormir…
Bon, je suis moins convaincue : ça sert juste à faire gonfler le prix. Qui est nul (149$ !). Mais oublions ces basses considérations : moi je voudrais seulement des protections auditives qui font bip bip. S’il vous plaît.
Les cristaux pour respirer sous l’eau
Non, la branchiflore n’a pas été inventée. Ce titre est mensonger. Je le reprends parce qu’il a été utilisé par plein de médias (genre l’Independent, le mic
et Motherboard) et qu’il fallait bien que je me venge de la frustration que j’ai ressentie. Mais c’est quand même intéressant.
Non.
De quoi parle-t-on ? D’un cristal synthétisé par des chercheurs au Danemark, qui réagit avec l’oxygène de l’air ou de l’eau et l’absorbe en quelques secondes. En soi, ce n’est pas fifou, il y a plein de choses qui réagissent avec l’oxygène (la bouffe, par exemple, qui s’oxyde et devient répugnante, mais passons). Ce qui est plutôt fort, c’est que le cristal est capable d’assurer une transformation réversible ! Il se comporte comme une éponge, en gros.
D’abord, il se gorge d’oxygène. Puis, si tu le chauffes légèrement ou que tu baisses la pression ambiante, il libère cet oxygène… et hop il est prêt à en absorber de nouveau — et ainsi de suite, à l’infini.
Les applications sont plutôt sexy !
- En plongée sous-marine, plutôt que de trimballer de lourdes bouteilles, on pourrait imaginer n’emporter qu’une petite quantité de cristaux qui s’autorechargeraient en oxygène (phase 1 : tu inspires l’oxygène libéré, phase 2 : pendant que tu expires, le cristal se recharge en oxygène dans l’eau qui t’entoure). On pourrait ainsi rester bien plus longtemps sous l’eau. Bon, faut encore mettre le système au point, hein ; d’abord parce qu’il faut gérer l’absorption/libération à la demande, et ensuite parce qu’on ne peut pas respirer de l’oxygène pur, comme ça, sinon on meurt (c’est de l’air qu’il y a dans les bouteilles de plongée, pas 100% d’oxygène). Donc, j’imagine qu’il faudrait arriver à récupérer aussi l’azote qu’on rejette en expirant pour le remettre dans le circuit.
- La vraie application à plus court terme, c’est d’équiper les gens qui souffrent de problèmes respiratoires (par exemple dus à un cancer du poumon) et qui se déplacent en permanence avec une bouteille d’oxygène. C’est un matériel lourd, alors si on peut trouver un moyen de l’alléger, cépakon !
Enfin, voilà, moi, je trouve que c’est un cristal stylé.
La bouilloire sans bouilloire
C’est plus terre-à-terre que les cristaux magiques danois, mais c’est une bonne idée que nous offre ici un designer néerlandais. Pour reprendre la statistique donnée dans la vidéo de présentation de la « bouilloire » Miito :
« Au Royaume-Uni, 65% des buveurs de thé remplissent trop leur bouilloire et ont tendance à faire chauffer bien plus d’eau qu’il n’en faudrait pour remplir la tasse qu’ils convoitent ».
Et si, durant un an, tous les Britanniques ne chauffaient que la quantité d’eau dont ils ont besoin (au lieu de bouillir à tout va comme des sagouins), on économiserait suffisamment d’énergie pour éclairer Londres pendant deux mois. Shame on gaspillage !
La solution : on supprime la bouilloire d’un litre, et on fait bouillir l’eau directement dans la tasse (ou dans la théière, ou dans le bol de soupe déshydratée). Comment ? Avec un socle à induction qui se branche sur une prise et une tige en métal magnétique qu’on plonge dans l’eau. C’est tout !
Si pour toi il n’est pas très facile de comprendre pourquoi ça chauffe alors que le socle et la tige ne sont pas en contact direct, un petit rappel sur le principe de l’induction ici.
Moralité :
- Ça va plus vite parce que tu chauffes moins d’eau
- Ça va plus vite parce que de toute manière, l’induction, ça chauffe plus vite qu’une résistance électrique.
- Ça s’arrête tout seul quand l’eau est chaude (ok, ça, les bouilloires électriques le font aussi)
- Je pense que tu ne te brûles pas en retirant la tige, car je crois voir qu’elle n’est pas faite de métal à son extrémité (mais le design est peut-être à améliorer à ce niveau-là).
Bémol : je crois moyennement au fait de laisser la tige s’égoutter sur le socle une fois qu’on l’a sortie de la tasse. Ça va faire des petites traces d’eau moches en séchant… Vous me direz que je suis maniaque mais on a déjà tué dans des colocations pour moins que ça. Par contre j’ai une dernière question-bonus de la ménagère : est-ce qu’on s’éviterait pas la corvée du détartrage de la bouilloire au passage ?
Les Commentaires
Sur le site de la bouilloire (http://miito.de/) ils disent qu'on peut aussi faire chauffer son lait, ou sa soupe, alors pourquoi pas ses nouilles?
Je veux ça pour noël !!