Alors que l’année 2022 a été marquée par une sècheresse sans précédent en France, ce jeudi 30 mars, Emmanuel Macron a présenté les grands axes de son « plan eau » pour une meilleure protection de cette ressource. Il fixe un cap de « 10 % d’économies d’eau » pour tous les secteurs d’ici 2030.
Une évolution de la tarification
Le président a annoncé que la tarification de l’eau va évoluer. Ainsi, « les premiers mètres cubes seront facturés à prix coûtant et au-delà d’un certain niveau, les mètres cubes seront plus chers pour organiser une incitation à la sobriété », a-t-il indiqué sans donner plus de détails.
Un « écowatt de l’eau »
Outre une évolution de la tarification, le chef d’État souhaite que, sur chaque territoire, les préfets fixent des règles de partage d’eau. Emmanuel Macron souhaite lancer une application afin de « responsabiliser chacun, car chaque geste compte », une application qu’il décrit comme « ecowatt de l’eau ».
Lutte contre le gaspillage
Pour mieux protéger l’eau, le gouvernement souhaite lutter contre le gaspillage. Il souhaite réduire les fuites qui représentent 20 % des volumes d’eau potable et peuvent monter à 50 % dans certaines communes. Il souhaite débloquer 180 millions d’euros chaque année, et les 2000 communes en situation critique sont prioritaires. Une enveloppe de 35 millions d’euros sera débloquée dans les Outre-mer.
Plus d’eaux usées réutilisées
Le président a aussi annoncé une réutilisation des eaux usées facilitée. Aujourd’hui, « moins de 1 % des eaux sont réutilisées en France mais on peut faire dix, quinze, vingt fois mieux », estime Emmanuel Macron, qui souhaite passer à 10 % de réutilisation des eaux usées d’ici 2030.
30 millions d’euros pour réinventer des techniques agricoles
Pour faire évoluer le stockage de l’eau des agriculteurs, un fonds de 30 millions d’euros sera déployé pour financer des techniques qui favorisent la recharge des nappes. « Il faut tout faire pour réduire l’irrigation », estime le président. Par ailleurs, les agences de l’eau disposeront chaque année de 500 millions d’euros supplémentaires.
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Les Commentaires
Des solutions moins contrariantes, plus logiques, plus durables, y en a. Le gouvernement a simplement décidé de ne pas s'en saisir.