Le 3e lundi du mois serait le jour le plus dépriment de l’année et surnommé le Blue Monday.
Effectivement, il fait froid. Vous êtes encore sous le coup du hangover des fêtes de fin d’année (trop de calories, trop de famille, trop de moments au coin de la cheminée, et voilà que la période post-Noël vous récupère tout raplapla).
Vous êtes peu motivée, vous n’avez tenu aucune bonne résolution et vous attendez votre bourse du fin de mois pour espérer combler le trou budgétaire que décembre et ses cadeaux vous ont imposé.
Le Blue Monday ne peut pas être calculé
Le 3e lundi du mois de janvier est le jour le plus déprimant de l’année selon Cliff Arnall, qui se présente comme un psychologue :
Avec W = Weather (météo), D = notre capacité à renflouer les caisses, d = debt (dette), T = Time (temps écoulé depuis Noël), Q (temps écoulé depuis nos résolutions du Nouvel An), M (Manque de motivation), Na (besoin d’agir), l’équation formule le jour le plus déprimant de l’année.
Le Blue Monday, une simple opération marketing
L’histoire révèle en fait que la formulation tient en réalité de l’opération marketing et non de la découverte scientifique.
Ben Goldacre, journaliste du Guardian, a rapporté que la formule (parue dans un communiqué de presse pour l’agence Sky Travel en 2005) avait été envoyée à plusieurs universitaires par l’agence de communication Porter Novelli.
Cette dernière proposait de payer quiconque accepterait de signer l’équation à son nom.
Par ailleurs, The Guardian a également révélé que l’université de Cardiff a demandé à la rédaction de préciser que Cliff Arnall est « un ancien tuteur de l’université qu’il a quittée en 2006 ».
Le jour le plus déprimant de l’année est une supercherie
D’après Le Monde, cette formule n’a rien de scientifique.
Il est impossible de calculer quand peut tomber le jour le plus déprimant de l’année. Les variables et facteurs tels que la météo ou la motivation sont difficilement quantifiables.
L’auteur de l’étude, Cliff Arnall, lui-même a affirmé en 2010 que ce calcul n’est qu’une supercherie marketing.
Il est d’ailleurs devenue le visage d’une campagne pour mettre fin à la diffusion de cette information, baptisée Stop Blue Monday.
À la place, il faudrait instaurer le #TrueMonday.
Bon, il s’agit AUSSI d’une opération marketing établie avec une agence de voyage qui promeut l’activité touristique aux Îles Canaries.
Une fausse formule pour le jour le plus joyeux de l’année
Cliff Arnall, le scientifique devenu ami des « pubards », a été également payé par Wall’s, une marque de glaces, pour médiatiser le jour le plus heureux de l’année :
Avec O = Outdoors (activités extérieures), N = (Nature), S = (interactions Sociales) Cpm Childhood summers (souvenirs de vacances) & positive memories (énergie positive), T (Température), He (proximité de ses propres congés).
Le Blue Monday n’existe pas, alors souriez !
Bref, Blue Monday ou pas, chez Madmoizelle on s’est bien rendus compte du potentiel déprime inhérent au mois de janvier.
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Crédits photos : Liza Summer et Andrea Piacquadio (Pexels)
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Les Commentaires
(Il fait beau + pas de pb d'argent) x Dry January qui tient toujours / (petite motivation x petite envie d'agir) = moral vraiment pas mal aujourd'hui !!!