Après l’annonce de reporter jusqu’à nouvel ordre la sortie du nouveau film de Jacques Doillon, CE2, prévue à l’origine le 27 mars, en raison des multiples accusations de violences sexuelles contre le cinéaste, la ministre de la Culture Rachida Dati n’a pas tardé à réagir.
Rachida Dati se dit « gênée » par « la sanction collective »
Ce jeudi 29 février, au micro de France Culture, elle s’est dit « gênée » par « la sanction collective », le fait « de punir tout un film ». Mais aussi « de punir tous les artistes sous diverses formes en raison d’un comportement inapproprié ou illégal, pénalement répréhensible, d’une personne. » Pour elle, « nous sommes dans un pays de responsabilité individuelle, pas de responsabilité collective ».
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Rachida Dati a ensuite continué à donner son « avis personnel » sur la question, dénonçant les violences sexuelles sur les jeunes filles dans le cinéma : « la liberté de création doit être absolue, mais la pédocriminalité ce n’est pas un art, les violences sexuelles ce n’est pas de l’art ».
Pour ensuite continuer, toujours au micro de France Culture :
« Un livre par exemple, c’est une œuvre individuelle. Vous pouvez très bien sanctionner un auteur, c’est une sanction individuelle. Un film, c’est une œuvre collective. Est-ce qu’on doit punir, sanctionner, tous les autres talents, tous les techniciens, les maquilleurs, les secrétaires, les régisseurs, ceux qui investissent aussi dans ce film ? »
Rachida Dati.
Pour rappel, la sortie de CE2 a été reportée à la suite des nombreuses prises de parole d’Anna Mouglalis, Isild le Besco qui accusent Jacques Doillon d’agression et chantage sexuel, mais aussi de Judith Godrèche, qui a porté plainte contre lui, le réalisateur de 79 ans est visé par une enquête pour « viols sur mineure ». Et pour cause, Alexis Manenti, acteur principal du film, avait indiqué qu’il ne participerait pas à sa promotion, tandis que l’actrice Nora Hamzawi qui apparaît dans le film, s’était elle-même publiquement opposée à sa sortie
Les Commentaires
Comme j'imagine que toi non plus tu n'as pas prévu de passer le reste de l'année dans la section commentaire de Madmoizelle, je vais faire un dernier message,
1, je pense que c'est important de se souvenir que même ci ses discussions sont intéressantes (d ou ma participation), on est globalement dans le même camp, celui des féministes même si nos "méthodes" diffèrent ; ça me semble important de garder de l'énergie mentale pour ceux qui sont réellement à la source du problème, j'ai nommé "les agresseurs"... je crains qu'a un moment donné les batailles de paroisse pour défendre une meme cause mais différemment ce soit un peu de l'énergie gâchée et du grain à moudre pour ceux qui sont réellement problématiques, j'ai nommé "les anti féministes"...
2, je débats passionnément mais j'expose seulement mon point de vue, pas une vérité universelle. Je ne démarre pas ma propre religion. Donc je ne dis pas que tu as tort, je pense que différentes visions peuvent co exister pour "défendre une cause", il n'est pas utile (pour info) de s'adresser à moi en disant "tu dis...tu dis que...", c'est inutilement agressif
3, je crois, mais je me trompe peut être, que nous divergeons sur un. sujet de fond sur lequel je crois qu'il n'y a pas de vérité, seulement une intuition personnelle : je crois qu'il n' y a pas que les puissants qui peuvent défaire ceux qui pensent agir en toute impunité, je crois qu'en agissant tous ensemble on a du poids compris quand on n'est pas journaliste, politique etc. Je crois que les "citoyens lambdas" on n'est pas impuissants, mais indéniablement si un président voulait bien s'en occuper, ça irait quand meme vachement plus vite...
Encore une fois, nulle volonté ici de ma part de convaincre, c'est juste la manière dont je vois les choses
La bise (sincère)