Avoir une insomnie ou simplement faire une nuit blanche, ça peut être désagréable, mais aussi avoir de bons côtés.
Car il y a une magie de l’instant suspendu aux heures les plus sombres de la nuit, avant que le ballet des lève-tôt ne commence, qui est bourrée de poésie.
J’ai donc pensé, un jour que j’étais toute décalée niveau sommeil, à ces petits moments uniques qui prennent toute leur saveur à 4h12 du matin.
Faire à manger au milieu de la nuit
C’est un luxe de personne vivant seule dans un logement pas trop mal isolé au niveau sonore, certes. Mais il peut être très apaisant de cuisiner à des heures indues.
Quand je sais que je suis partie pour ne pas me rendormir, j’aime bien faire à manger. Je prends le temps de faire mariner mes ingrédients, de préparer une sauce maison. Je vais lentement en écoutant du piano.
Erik Satie mon extrême gars sûr
Parfois, je suis plutôt en mode comfort food et je me fais un mélange de tout ce que j’aime.
C’est pas à 3h46 qu’on me jugera si je glisse des chips dans mon sandwich saucisson/avocat/moutarde/reste de fromage de chèvre, de toute façon.
Écouter de jolies chansons au milieu de la nuit
La nuit donne aux sensations une patine spécifique, une saveur particulière. Tout comme le goût des aliments change sous les étoiles, les mélodies me font aussi ressentir des choses différentes.
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Une insomnie, c’est le moment parfait pour écouter mes jolies chansons préférées. Il n’y a pas de meilleure heure que 4h27 pour soupirer sur du Damien Rice.
Je pense qu’il y a certaines chansons que je n’ai jamais écoutées en plein jour. C’est aussi pour ça que j’aime l’automne et l’hiver : plus d’heures de nuit, plus d’occasions de lancer mes playlists d’après le coucher du soleil !
Si vous êtes en panne d’inspiration, je vous conseille la playlist Rainy days, douce comme un nuage de chantilly sur un chocolat chaud.
Parler aux gens au milieu de la nuit
Être réveillé•e quand tout le monde dort, c’est un peu comme être un navire sur une eau déserte. Quand soudain, au détour d’un SMS, d’une réponse à un tweet, d’un appel… on trouve un phare dans l’obscurité.
D’un coup, il y a une autre personne avec nous, et on ne parle pas des mêmes choses au milieu de la nuit qu’autour d’un déjeuner.
Souvent les conversations sont plus intimes, les interlocuteurs plus vulnérables. La fatigue, la sensation d’être seul•e dans un monde endormi, les préoccupations qui empêchent de trouver le sommeil…
Autant de sujets qui ne demandent qu’à être évoqués avec délicatesse. Parfois à demi-mots, parfois en longs messages interminables, ou avec les yeux, au comptoir d’un bar qui ne ferme jamais.
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Replonger dans son passé au milieu de la nuit
C’est souvent pendant une insomnie que je déterre les trésors de mon enfance ou de mon adolescence.
Je dépoussière mes journaux intimes du collège, je redécouvre les poèmes en prose que j’écrivais à la fac. Je pars dans les tréfonds de ma boîte mail pour relire des échanges avec des personnes qui sont, depuis, sorties de ma vie.
La nostalgie couplée à l’insomnie me plonge souvent dans une mélancolie douce-amère qui m’apaise autant qu’elle m’émeut. Parfois, j’envoie des bouteilles à la mer, des messages disant « Je pense à toi » (voir le point précédent).
Mais le plus souvent, je replonge dans ces souvenirs en solo, comme en apnée. Je trouve ça important de se retourner parfois sur son passé, pour en tirer des leçons et s’assurer plus de bonheur à l’avenir.
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À toi de partager tes activités d’insomnie ! Qu’aimes-tu faire quand tu ne dors pas ? Quelles sont tes façons de passer le temps jusqu’à l’aube ?
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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