Vendredi 19 janvier, l’antenne régionale de BFMTV a mis en lumière la circulation d’un questionnaire portant sur les pratiques sexuelles des soignants au sein du service de réanimation de l’hôpital lyonnais Édouard-Herriot. Selon les informations de la chaîne, la direction des Hospices Civils de Lyon (HCL) a reçu le 20 décembre un signalement en interne pour des faits de « harcèlement sexuel » de la part du syndicat FA-FPH (Fédération Autonome de la Fonction Publique Hospitalière).
« Faire une petite blague »
Les auteurs de ce questionnaire, affiché également dans certaines salles de garde, ne seraient autres qu’un petit groupe d’agents du service de réanimation qui a expliqué vouloir « faire une petite blague » et « décompresser ».
« Pratiquez-vous la fellation, le cunnilingus, le sadomasochisme ou encore aimez-vous recevoir un doigt dans l’anus » ? Telles sont certaines des questions figurant sur le sondage, dont les résultats devaient être rendus publics le 31 décembre.
Dans un courrier à destination des Hospices Civils de Lyon, auquel BFM Lyon a eu accès, un membre du service justifie ces « blagues à connotation sexuelles » par le besoin « que certains soufflent » face à la « souffrance humaine » qu’ils affrontent quotidiennement « en accompagnant patients et familles ».
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Une agente dénonce et est prise à partie
Le signalement du syndicat FA-FPH a été émis suite au témoignage d’une agente du service dénonçant un « environnement de travail toxique, où il n’y a pas de respect ni de limite ». Quelques jours après avoir alerté, la soignante affirme avoir été prise à partie par ses collègues. « Il lui aurait été reproché son refus de signer une sculpture en plâtre en forme de pénis déposée par un aide-soignant du service ainsi que son alerte quant au questionnaire précité », explique la direction de l’hôpital dans un mail adressé au syndicat, consulté par BFM Lyon.
Arrêtée pour raisons de santé, la soignante concernée dénonce sa placardisation à BFM Lyon : « Je suis très angoissée. Mon devenir est flou et je suis mise à l’écart. Je ne suis pas la bienvenue puisque la plupart des collègues sont contre moi ».
Interrogée par nos confrères, la responsable syndicale du FA-FPH a indiqué que « les affiches pour lutter contre le harcèlement sexuel et les violences sexistes ont été enlevées depuis un an, par des agents, qui seraient les mêmes auteurs de ce type d’enquête ». Ce petit groupe d’agents ferait la loi au sein du service de réanimation.
Une enquête administrative a été ouverte par la Direction des ressources humaines.
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Les Commentaires
Et allez pas me dire "mais on est stressés, vous comprenez"...