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Écologie

4 astuces pour élever un enfant sans (trop) détruire la planète

Cette question reste un tabou : peut-on avoir des enfants et être écolo ? Il existe aujourd’hui des alternatives simples qui permettent de réduire notre empreinte carbone, même en devenant parent.

Article réalisé en partenariat avec Gallimard Bande Dessinée (notre Manifeste)

C’est dur, cette ambivalence. Réussir à concilier son désir d’enfant et sa volonté de ne pas vouloir détruire la planète n’est pas évident. On peut avoir une grande conscience écologique, et ne pas parvenir à oublier et passer outre ce désir parfois intrinsèque de vouloir enfanter. Pourtant, il n’est pas impossible de concilier les deux !

C’est d’ailleurs ce que fait le personnage de Hannah dans la bande dessinée Un monde terrible et beau, d’Eleanor Davis, aux éditions Gallimard Bande Dessinée.

Un monde terrible et beau, une quête de l’espoir

Hannah, le personnage principal de cette bande dessinée, fait partie d’un groupe d’activistes pacifistes qui luttent pour l’écologie. Vivant dans une caravane dans la forêt en attendant que sa maison en bois soit construite par son mec, Hannah est consciente de l’urgence environnementale et milite tous les jours dans un état policier qui ne fait pas de cadeaux. Et pourtant, au milieu de cette violence,  au milieu de cet avenir incertain, elle veut un enfant.

Les éditions Gallimard Bande Dessinée vous proposent de découvrir quelques planches de la bande dessinée en cliquant sur ce lien. C’est beau la technologie, ça permet même de lire des extraits avant de foncer en librairie !

le sentiment de la chair

Cet ouvrage peut nous questionner : le fait de vouloir mettre un enfant au monde est-il incompatible avec l’envie de préserver la planète ? Peut-on être nuancé ?

Chez Rockie, c’est notre cheval de bataille, la nuance. Et avoir un enfant alors que la planète est en danger n’est pas incompatible. Il y a, à notre échelle, des solutions qui existent pour limiter notre impact écologique, même en mettant au monde un être humain. La culpabilisation de celles et ceux qui veulent se reproduire n’est jamais une solution, et l’encouragement de méthodes alternatives ne peut être que bénéfique.

La technique de la seconde main

Comment ne pas contribuer à la surproduction d’objets, qu’ils soient des articles de puériculture, des vêtements ou des jouets ? L’une des réponses : ne rien acheter de neuf, et privilégier l’occasion. Pour prendre en exemple les vêtements des enfants, il n’est pas utile d’acheter du neuf, surtout quand on constate la vitesse à laquelle ils grandissent. De nombreuses plateformes existent, comme Vinted ou Le Bon Coin pour ne citer qu’elles, qui proposent d’acheter tous les vêtements possibles et imaginables pour bien moins cher.

Votre porte-monnaie et les ours polaires vous remercieront.

Un pyjama porté quelques fois par un autre bébé est largement encore en état d’être utilisé par d’autres, et promis, votre nourrisson ne verra pas la différence entre un habit qui comporte une étiquette, d’un autre qui a déjà été porté.

C’est la même chose pour les poussettes, les transats, les écharpes de portages ou autre tapis d’éveil : les avoir neufs et non utilisés par d’autres ne changent pas grand-chose. Mais en achetant de seconde main, vous contribuez à ne pas remettre en production des articles,  et limitez ainsi l’impact de la surconsommation sur l’environnement.

Je vous parle plus haut des sites en ligne, mais c’est tout aussi valable pour les vides-greniers, les brocantes, et les cousines et cousins sympas qui vous filent tout leur matos parce que leurs enfants sont grands et qu’ils n’en ont plus besoin.

L’utilisation des couches lavables

Quand on sait que les couches jetables représentent environ 750 000 tonnes de déchets non-compostables et non-biodégradables par an, ça donne à réfléchir.

Les couches lavables, qui se passent donc en machine comme une paire de chaussettes, peuvent être une véritable alternative pour celles et ceux qui veulent se rapprocher le plus d’un mode de vie zéro déchet. Alors oui, c’est une organisation à mettre en place, et Virginie vous en parlait plus longuement dans son article dédié aux couches lavables, mais c’est une solution tout à fait acceptable dans la lutte pour l’environnement.

De plus, quand on constate le nombre de produits toxiques qui peuvent être présents sur les couches jetables, même si les fabricants tentent d’être de plus en plus irréprochables sur le sujet, ça peut donner envie de trouver une alternative qui soit meilleure pour la santé des bébés, et pour la préservation de la planète.

Si vous ne vous sentez pas de passer aux couches lavables, il y a aussi de nombreuses marques qui se sont mises à la fabrication de couches jetables fabriquées à partir de matières renouvelables, ça peut aussi aider.

Tenter d’éviter les matières plastiques au maximum

C’est le plus difficile à mon sens, tant le plastique est présent presque partout. Et quand on connaît l’impact que peut avoir ce dernier sur l’environnement mais aussi sur la santé,  ça fait froid dans le dos.

Le plastique est tout particulièrement utilisé dans l’environnement de l’enfant, que ça soit dans les biberons, les jouets, ou la vaisselle, et les conséquences sur la santé des plus jeunes peuvent être graves. Même si le Parlement européen a entériné l’interdiction du plastique à usage unique dans l’UE dès 2021, cette matière reste encore bien trop présente dans l’environnement de l’enfant, nous obligeant à trouver des alternatives pour ne pas participer à cette surconsommation.

Mais ces alternatives, quelles sont-elles ? Peut-on vraiment se débarrasser du plastique quand on a un enfant ? Ce n’est pas facile, ça demande un peu de gymnastique, mais oui c’est presque possible. Je dis « presque », parce que pour passer au zéro pastique à 100%, c’est plus compliqué qu’il n’y parait.

Pour les jouets, la fabrication de ceux en bois FSC [NDLR : Forest Stewardship Council, l’organisation non gouvernementale qui permet de partager et préserver les forêts] est la meilleure des alternatives. On peut trouver des cubes, des petites voitures, des maisons de poupées ou autres petits animaux de la ferme. J’en passe et des meilleurs.

Pour la vaisselle, si vous voulez éviter que votre précieux héritier ne défonce la porcelaine de mamie en jetant au sol son assiette pleine de purée de carottes, il y a l’alternative du bambou. Ce matériau remplace parfaitement le plastique, il est léger, résistant, et sa production est très rapide.

Enfin pour les biberons, au lieu d’en acheter en plastique (même s’il n’y a plus de Bisphénol A dedans), il y a l’option des biberons en verre, très résistants eux aussi, avec une tétine en caoutchouc.

Prôner et choisir la simplicité

C’est l’une des choses les plus compliquées quand on devient jeune parent : ne pas céder aux sirènes de la surconsommation. Les futurs parents, surtout pour une première naissance, sont la cible préférée des marques de puériculture, car ces dernières savent qu’ils vont vouloir bien faire, vouloir être bien équipés, ne pas faire de faux pas, ne pas vouloir passer pour des mauvais parents parce qu’ils n’ont pas la poussette dernier cri qui coûte l’équivalent d’un bras et d’un demi-rein.

Mais réellement, on s’en rend vite compte : on nous vend souvent des choses soit complètement inutiles, soit qui ne serviront qu’une fois ou deux, soit qui auraient très bien pu être achetées d’occasion.

Une poussette n’a pas besoin d’être achetée neuve, tout comme cette baignoire en plastique spéciale nouveau-né, mais également comme ce berceau qu’il ne pourra utiliser que jusqu’à ses 3 mois.

L’une des solutions ne serait-elle pas de vivre plus simplement ?

Il est compréhensible, bien sûr, que l’on puisse avoir envie de posséder des objets qui n’ont jamais été utilisés par d’autres, et qu’il puisse être parfois plus simple d’acheter du neuf plutôt que de chiner de la seconde main.

Mais ces détails de changements de consommation aideront à réduire l’impact écologique qu’a un enfant en venant au monde.

Pour certains, ces astuces peuvent paraître dérisoires face à l’ampleur de la catastrophe écologique qui arrive. Ici ne sont données que les grandes lignes, destinées à celles et ceux qui veulent moins consommer ou consommer différemment, et changer leurs habitudes. Il existe aujourd’hui des multitudes d’astuces pour amoindrir l’impact écologique que peut produire une naissance. Ne peut-on pas déjà commencer quelque part ?

Personnellement, j’aimerais beaucoup pouvoir vivre dans une maison en bois en plein milieu de la forêt comme le personnage de Hannah dans Un monde terrible et beau. J’aimerais aussi pouvoir être, comme elle, une farouche activiste dans le milieu écologique et affronter les CRS dans les manifs houleuses, mais ce n’est pas pour moi. Et ce n’est pas grave ! Je peux faire plein d’autres choses, à mon niveau, tout en admirant ceux qui ont le courage de le faire.

J’ai regardé une vidéo intéressante de Feuillage, qui sensibilise avec humour à l’écologie. Ici, il parle de cette grande ambivalence qui reste un véritable tabou : peut-on avoir des enfants et être écolo ? Comme il le dit si justement : « il faut faire ce qu’on peut, et faire ce qu’on croit être juste ».

La nuance, encore et toujours.

 


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