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Cinéma

The Amazing Spider-Man, de Marc Webb

Aujourd’hui, le 4 juillet 2012, sort en salle The Amazing Spider-Man de Marc Webb, le « reboot » des films de Sam Raimi, avec Andrew Garfield dans le rôle de Peter Parker. Jack Parker et Myriam H. l’ont vu et voici leurs avis !

Le point de vue de Myriam H. : la néophyte

Avant de parler du film, il faut que je vous parle un peu de la séance. J’étais idéalement placée puisqu’à ma droite, Jack Parker, toute en émotion et en fangirling, me broyait la main et s’enthousiasmait toutes les deux secondes et quart, et à ma gauche, Fab, calé avec son pop-corn, soupirait et marmonnait des « Mais quel est le fuck » assez régulièrement. Le jour et la nuit. Moi, j’étais à mi-chemin : amusée, mais pas subjuguée.

Andrew Garfield et Emma Stone sont évidemment mille fois mieux et moins gnan-gnan que Tobey Maguire et Kirsten Dunst (en même temps c’était pas dur). On prend plus de temps (un peu trop peut-être) pour découvrir Peter Parker pré-pouvoirs, sa vie, son oeuvre, son skate, sa loseritude, son Uncle Ben (c’est toujours un succès) et LA fille, Gwen Stacy, tellement intelligente qu’à 17 ans elle travaille à ses heures perdues chez Oscorp, la boîte de Norman Osborne (a.k.a. le Bouffon Vert), à préparer des petits sérums sympa et à croiser génétiquement plein de bestioles rigolotes. Moi, à son âge, je passais mon temps libre à boire des 1664 blanches devant LOST, mais chacun son délire, je ne juge pas.

On en arrive (enfin) au moment où Peter se fait mordre (ou piquer ? je ne saurais dire) et là, grosse ambiance. On oubliera toute notion de cohérence puisqu’on a droit au fameux « J’étais deux mètres derrière cet homme, caché derrière un mur, mais heureusement, j’ai vu le code secret qu’il a tapé et je suis capable de le reproduire parfaitement, huhu » mais big up aux araignées qui sont loin de la petite bestiole évadée des Spider-Man de Sam Raimi, et grâce à la 3D, on a vraiment l’impression qu’elles courent. Partout. Vers nous. Coucou les arachnophobes quoi. Le passage du lendemain « Oh bon sang, je découvre mes super-pouvoirs, j’ai dû boire trop de Red Bull hier » est vraiment, vraiment bien par contre, très fun et rythmé. Cela dit, il a une capacité d’adaptation de fifou, ce Peter Parker : il s’accommode très, très très, très très très vite de sa « particularité » et, pas de stress, tranquille, accepte son rôle de super-héros en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités« .

Mais bon, selon moi, ce qui fait d’un film de super-héros davantage qu’un divertissement sympathique, c’est le méchant et l’intrigue. Dans The Amazing Spider-Man, les deux sont simplistes, même si la réalisation technique du Lézard le rend assez flippant (et pourtant je ne m’attendais pas à avoir peur d’un bad guy aussi pourri qu’un homme-reptile). Ce ne sont pas les gros clichés hollywoodiens qui m’ont gênée, mais bien l’histoire bateau qui clopine sur une patte et demie

. Sans vouloir rentrer dans un de mes clichés préférés, à savoir le « MOI J’AURAIS PAS FAIT COMME ÇA », il y a eu pas mal de fois où j’ai vu l’opportunité d’un truc cool, d’un clin d’oeil, d’un élément surprenant, qui finalement n’arrivait jamais. Bon film à pop-corn, mais film de super-héros moyen. Je retourne dans mon coin à suçoter des Mister Freeze en attendant The Dark Knight Rises et méchant Tom Hardy (non, il n’y a pas de sous-entendu). Bisous.

"Coucou tu veux voir ma toile ?"

"Coucou tu veux voir ma toile ?"

Le point de vue de Jack Parker : la fangirl

Gros scoop de la mort qui tue dont personne ne s’est jamais douté : je ne me fais pas appeler Jack PARKER pour rien. J’ai découvert Spider-Man quand j’étais en maternelle et je ne vivais que pour deux choses : lui, et Michelangelo des Tortues Ninja. Rien d’autre ne comptait pour moi (à part mon film d’horreur hebdomadaire, bien entendu). Ça, c’est pour vous mettre en garde contre le manque quasi-total d’objectivité de ma revue.

Le Spider-Man de Marc Webb m’a offert tout ce que j’attendais depuis mes quatre ans (ou pas loin). Quand j’ai vu la version de Sam Raimi, j’avais 14 ans, j’ai été émue aux larmes en voyant Spidey virevolter entre les grattes-ciel pour la première fois, et j’en demandais pas plus à l’époque. Puis on a grandi, et on est devenu hyper relous, on s’est tous mis à râler pour rien – “Ils ont choisi le LÉZARD comme méchant ? Vraiment ? VRAIMENT ?! Pff !”, “Andrew Garfield ? Ce hipster ? Vraiment ? VRAIMENT ?!” – et ça m’a un peu pété le moral.

C’est donc avec beaucoup d’excitation et d’appréhension que je me suis rendue au cinéma pour la grande révélation. Et j’ai passé 136 glorieuses minutes à broyer les mains de Myriam H. et Yana, submergée par l’émotion. J’avais jamais vu Andrew Garfield dans un film avant, je savais pas trop ce qu’il valait comme acteur et encore moins comme Peter Parker, mais je l’ai trouvé vachement plus intéressant que Tobey Maguire. En plus d’être mou comme un mérou, Tobey se retrouvait avec une Kirsten Dunst amorphe sur les bras, et avec le recul, je dois admettre que c’était moyen palpitant.

Mais Andrew Garfield et Emma Stone, qui sont d’ailleurs pas tombés amoureux l’un de l’autre pour rien sur ce tournage, offrent un duo bien plus énergique et crédible. Le Spider-Man de Marc Webb a su retrouver son humour cinglant et ses punchlines à la con (toujours très efficaces) lors des bastons, et la découverte de ses pouvoirs est également un régal – même si la transition de “Tiens, je me sens bizarre aujourd’hui” à “JE VAIS SAUVER LE MOOOONDE” est un poil rapide.

Pour le reste, c’est prévisible, un peu facile, très niais, plein de bons sentiments – mais ça, ça ne change pas beaucoup des comics “de base”. Là où Christopher Nolan s’est amusé à noircir le tableau avec sa trilogie Batman, Marc Webb s’est contenté de prendre les mêmes ingrédients qu’on trouve dans tout bon blockbuster hollywoodien et dans les comics à l’ancienne pour les adapter à sa sauce. Résultat, peu de chances d’être perturbé par cette adaptation qui ne prend pas beaucoup de risques.

Il manque certaines choses – la fabrication du costume, les aventures de “Spidey le catcheur”, par exemple – mais même si ça fait partie de l’histoire du héros, ça aurait été compliqué de reprendre exactement les mêmes épisodes déjà vus par Sam Raimi en se contentant de remplacer Peter, son amoureuse, et le méchant. Je pense que c’était un écart nécessaire qui ne fait pas tant de mal que ça au film, et si votre but c’est juste de retrouver un Spider-Man/Peter Parker vraiment drôle, attachant, touchant et pas complètement emo, ça devrait pouvoir vous convenir.

En ce qui me concerne, je suis sortie de là avec des étoiles dans les yeux, j’ai retrouvé mon âme d’enfant, et Spider-Man n’est pas prêt de perdre sa place de super-héros préféré dans mon coeur de gamine.


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Les Commentaires

23
Avatar de Maitsuya
15 juillet 2012 à 22h07
Maitsuya
Contenu spoiler caché.

Bon comme on en n'a pas du tout du tout le même ressenti je vais pas épiloguer (c'est normal qu'un film touche plus ou moins certaines personnes, perso j'étais dedans tout de suite ahah) mais donc faut avouer que l'humour de Spider-man vole souvent pas très très haut dans des comics, c'est un humour de sale gosse huhu



Contenu spoiler caché.
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