Live now
Live now
Masquer
enjoyphoenix-commentaires-poids
Culture

EnjoyPhoenix revient sur les conséquences désastreuses des commentaires sur son poids

Marie Lopez, alias EnjoyPhoenix sur YouTube, a publié une vidéo sur son rapport à son poids, très fortement influencé par sa présence sur les réseaux sociaux et les commentaires qu’il suscite.

Si tu suis régulièrement EnjoyPhoenix, tu n’es pas sans savoir qu’elle a récemment décidé de se recentrer sur elle-même, de revenir à ce qui faisait la source de sa motivation : des vidéos qui lui ressemblent.

Elle a expliqué dans une vidéo avoir un peu perdu de vue ses véritables envies depuis deux ans, coincée entre la pression du public, du média, des tendances YouTube… et vouloir absolument revenir à ce qui faisait d’elle EnjoyPhoenix : le fait de partager sa vie avec sa communauté.

Visiblement, cette résolution n’était pas prise à la légère si l’on en croit les vidéos qui ont suivi, et en particulier la dernière, publiée le 15 septembre, intitulée « Pourquoi j’ai « pris du poids » ? ».

YouTube et la pression sur le corps des femmes

Au tout début de sa vidéo, Marie Lopez commence par faire un appel à la bienveillance, en expliquant que la vidéo qu’on s’apprête à visionner n’a pas été simple à tourner pour elle.

Elle y aborde ses variations de poids, depuis qu’elle a démarré son activité sur YouTube, et en particulier depuis qu’elle a commencé à recevoir des commentaires insultants, lui disant qu’elle était « grosse, énorme, horrible ».

La youtubeuse explique bien qu’au départ, en réaction, elle s’est dit qu’elle allait simplement commencer à faire du sport : chose qui ne lui était jamais arrivé.

« J’y allais trois fois par semaine, en six mois j’ai perdu quelques kilos, de manière saine. »

Mais elle continuait d’être scrutée, sous tous les angles, critiquée extrêmement souvent. Et au moment où elle s’est vue proposer de participer à Danse avec les Stars

« J’ai stressé comme pas possible. Même pas qu’on se foute de moi parce que je ne sais pas danser, qu’on se foute de moi parce que j’étais grosse. »

La descente aux enfers

À partir de là, Marie Lopez raconte la descente aux enfers qui a précédé le shooting prévu pour Danse avec les Stars.

« Pendant 3 mois j’ai fait la plus grosse connerie de toute ma vie. 1h30 à 2h de sport par jour. Je ne mangeais rien. J’étais complètement obnubilée par mon image. Dans ma tête je pensais que j’étais obèse alors que je ne l’étais pas.

J’avais perdu en tout et pour tout depuis le moment où on a commencé à m’insulter sur les réseaux sociaux, 15 ou 16 kilos. »

Durant l’émission, elle a repris doucement, progressivement du poids, puisqu’elle recommençait à manger des féculents pour pouvoir suivre le rythme d’entraînement. Mais lorsque l’émission s’est arrêtée, elle a rechuté… et explique que son psy a mis des mots sur son état : en dépression, souffrant de boulimie-anorexie.

Elle a repris du poids, et les insultes sous ses vidéos ont repris de plus belle :

« Les gens te traitent de grosse, d’obèse, de dégueulasse, on m’a dit qu’il fallait que je perde du poids pour les gens. »

« Perdre du poids pour les gens », comme si c’était offensant pour eux de la regarder. Est-ce qu’on atteint pas le summum de l’absurde ?

Un coup de gueule contre les commentaires insultants

Evidemment, ce genre d’environnement n’aide pas à reprendre confiance en soi, même si Marie Lopez explique ensuite comment elle a commencé à s’en sortir, grâce à l’aide psychologique, au soutien de ses proches, notamment.

Mais elle en profite surtout pour pousser un (gros) coup de gueule, bien mérité :

« En fait je trouve ça dégueulasse le fait que tout le monde juge sur le poids et sur l’apparence. C’est tellement bas et facile et méchant et dur. On n’a pas le droit de faire ça, c’est dégueulasse.

Et je parle pour moi mais je parle pour tout le monde. Le poids a tellement à voir avec le mental, avec nos histoires personnelles, avec ce qui nous arrive, avec notre vie quotidienne. Vous ne savez pas ce qu’ils ont eu dans leur vie.

Je suis sûre que les gens qui jugent sont des gens qui ne sont pas heureux eux-mêmes. »

Les troubles alimentaires liés à… YouTube

Pour moi, l’histoire d’EnjoyPhoenix est révélatrice de la pression absurde qu’on met sur le corps des femmes, et en particulier sur celui des femmes qui s’exposent publiquement.

Marie Lopez n’avait jamais eu de troubles alimentaires avant d’être confrontée au regard du public sur YouTube.

« Toutes les variations de poids que j’ai pu avoir depuis que j’ai commencé les vidéos sur YouTube, bah c’était à cause de… YouTube. […] Je me sentais très très bien dans ma peau et c’est les gens qui m’ont fait douter. Avant ça je me suis jamais souciée de mon poids. »

Et n’allez pas lui dire qu’il ne faut « pas faire attention » : c’est loin d’être aussi simple quand les insultes sont quotidiennes, quand le moindre changement est épié et commenté à outrance.

big-precis-harcelement-en-ligne-sexisme

Sur les réseaux sociaux, une armée de bienveillance ?

C’est de bienveillance qu’on a besoin sur les réseaux sociaux, car il y a de vrais humains derrière les visages qui nous y sont familiers.

Avec de vraies vies, de vraies émotions, et une vraie possibilité d’être flingué par la haine qui s’y déverse chaque jour.

Les vidéastes sont sur YouTube pour produire du contenu, pour leur communauté, pour partager des choses qu’ils et elles trouvent intéressantes et pertinentes… mais certainement pas pour se faire insulter.

Si l’un de ces contenus ne plaît pas, et bien… pourquoi ne pas se contenter de ne pas le regarder, ne pas le relayer ? Ou pourquoi, à la limite, ne pas se contenter d’une critique constructive ?

Et là spoiler : le poids d’une vidéaste n’altère en rien la qualité du contenu qu’elle présente. Donc ce n’est pas une critique constructive !

De même que tout autre trait physique ne devrait jamais être l’objet d’une critique.

Allez, je te propose un truc : sur chaque contenu que t’as kiffé, tu mets un petit pouce bleu ou un commentaire gentil, pour les promouvoir, pour contrebalancer la haine que ces vidéastes reçoivent souvent ?

Et vu la dose de haine que se prend Marie sur son poids, n’hésite pas à aller lui laisser un commentaire plein d’amour et de soutien !

À lire aussi : « Elles prennent la parole », un constat essentiel sur le cyber-harcèlement des créatrices sur YouTube


Découvrez le BookClub, l’émission de Madmoizelle qui questionne la société à travers les livres, en compagnie de ceux et celles qui les font.

Les Commentaires

47
Avatar de RainyMood
22 septembre 2017 à 23h09
RainyMood
Surtout que, en parlant de YouTube, Marie est en fait l'une des seules YouTubeuses à dire que justement YouTube c'est pas non plus le monde merveilleux et que nous n'en connaissons que le quart. Ce qui fait qu'elle est pleinement conscience de tout ça.
4
Voir les 47 commentaires

Plus de contenus Culture

Image d'erreur
Séries

Pourquoi on adore Extraordinary, la série qui célèbre les loseuses magnifiques

Dune 2 // Source : Warner Bros
Culture

Denis Villeneuve révèle qui est le vrai héros de Dune, et ce n’est pas qui vous pensez

Source : URL
Télé

Nouvelle voix, moins de clashs, plus de jeu, que nous réserve le nouveau « Secret Story » ?

Mon petit renne // Source : Netflix
Culture

Mon petit renne : on vous explique pourquoi cette mini-série Netflix fascine autant les abonnés

6
Source : @davidbeckham / Instagram
Musique

David Beckham filme la reformation éphémère des Spice Girls (et on veut en voir plus)

LDR being amazing // Source : capture d'écran Instagram
Culture

Les trois révélations que j’ai eues pendant un concert de Lana Del Rey

Harlan Coben Netflix
Culture

Suspens et plot twist fous : on a classé les 3 meilleures séries d’Harlan Coben sur Netflix

saint-valentin-films-sexy-netflix
Culture

Les 7 films les plus sexy à voir sur Netflix, seule ou à plusieurs

16
Bande-annonce de Challengers // Source : MGM
Culture

Les scènes de sexe de Challengers vont beaucoup vous étonner, voici pourquoi

Aya Nakamura nous donne envie de zouker avec son nouvel album, DNK
Culture

Fan de rap, de RnB, d’afro (et d’Aya Nakamura) : Les Flammes est votre rendez-vous en avril

La pop culture s'écrit au féminin