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Politique

Tout juste élue, Rachel Keke est déjà visée par des attaques de la fachosphère

À peine arrivée à l’Assemblée nationale… et déjà scrutée, vilipendée et dénigrée. Rachel Keke, députée Nupes, est au cœur d’une campagne de haine raciste orchestrée par l’extrême-droite.

Rachel Keke, députée investie par la France Insoumise fraîchement élue ce dimanche 19 juin faisait ses premiers pas au palais Bourbon en dansant devant les caméras ce mardi 21 juin :

Tout un symbole pour celle qui a mené 22 mois de lutte pendant la grève des femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles.

Une campagne menée par la fachosphère

Mais depuis son élection, elle est – sans trop de surprise au vu du climat nauséabond qui règne en France – victime d’attaques racistes alimentées par la fachosphère. Tout est parti de captures d’écran d’un compte Facebook semblant appartenir à Rachel Keke révélées par plusieurs sites d’extrême-droite, relate le site Checknews.

Parmi ces posts qui s’étendent entre 2016 et 2019, on trouve notamment un soutien au dictateur syrien Bachar al-Assad, une attaque contre une femme politique ivoirienne Aya Virginie Touré qui vise notamment ses enfants avec des insultes homophobes, ainsi que des posts propageant des propos haineux à l’encontre des personnes maghrébines.

La République en Marche n’a pas boudé son plaisir de s’engouffrer rapidement dans la brèche ouverte par l’extrême-droite pour dénoncer les supposées positions de la députée comme particulièrement contradictoires avec celles de La France Insoumise.

On notera non sans ironie la rapidité avec laquelle Nathalie Loiseau, ancienne ministre LREM, a dénoncé Rachel Keke, alors même qu’elle a fait l’ « erreur de jeunesse » de se présenter sur une liste d’extrême-droite.

Une clarification finale de Rachel Keke

Notons que pour le moment, seule Rachel Keke fait l’objet d’une telle campagne de dénigrement visant à déterrer de vieux posts sur les réseaux sociaux, tandis que 89 députés RN ont pu tranquillement faire leur entrée à l’Assemblée nationale cette semaine.

Sur LCP, la journaliste politique du Figaro Sophie de Ravinel a rappelé son « discours très structuré de syndicaliste » mais surtout qu’elle est « extrêmement représentative de ces Français qui ont évolué dans leurs idées au fil de leur passé. » Une manière de comprendre les publications compromettantes de la nouvelles députée ?

Sur Facebook, la députée Nupes confirme l’évolution dont parle Sophie de Ravinel. Elle a finalement tenu à clarifier les choses une bonne fois pour toutes, reconnaissant avoir partagé des contenus avec lesquels elle n’est plus en accord aujourd’hui, mais surtout affirmant haut et fort son opposition à l’extrême-droite et à ses idées.

rachel keke facebook

À lire aussi : Seulement 37% de femmes élues députées : pourquoi la parité recule-t-elle à l’Assemblée nationale ?

Crédit photo : Le Parisien (capture)


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Les Commentaires

11
Avatar de Liza Radley
24 juin 2022 à 13h06
Liza Radley
Par contre il y a un truc génant dans cette histoire, c'est la soumission de la NUPES à la fois à la fachosphère érigée en contre-modèle mimétique d'une part (toujours se positionner compulsivement, sans nuance ni réflexion contre tout ce qu'elle dit et fait. C'est un piège qui a pourtant été perçu et dénoncé par des gens comme Lordon notamment) et à l'establishement en général d'autre part, qui promeut intime cette soumission à la gauche ( LaREM, les milliardaires propriétaires des médias, le MEDEF).
Or Rachel Keke, dans les post dénoncés, met en lumière deux problématiques réelles et très graves : l'impérialisme et la propagande occidentale ayant visé à dégager Bachar El Assad pour des raisons strictement économiques, mais comme toujours maquillées par de l'humanisme sentimentaliste, alors qu'il était facteur de stabilité et de protection des minorités persécutées localement, et qu'il permettait de garder partiellement la main sur les ressources locales. Avec les conséquences humaines et économique catastrophiques que l'ont sait.
2ème sujet : la négrophobie maghrébine, et plus largement arabo-musulmane, qui est extrêmement vivace et violente, et possède une longue histoire que les intellectuels et les peuples arabes peinent à reconnaitre et aborder sous un oeil critique.
Rachel Keke aurait dû assumer, car au delà des questions de forme, les combats qu'elle abordait sont justes.
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