Pour faire suite au top 100 des meilleurs films du siècle selon la BBC, j’ai décidé de faire un top 10 aussi subjectif que les critiques interrogées, en piochant dans les longs-métrages sortis après 2010. Pourquoi 2010 ? Car il y a bien assez de choix comme ça, je ne fais pas un top 100 non plus car ça n’en finirait pas !
Dans ce top 10, il n’y a pas vraiment d’ordre particulier, donc les titres sont rangés par ordre alphabétique car je suis psychorigide. Ensuite, je tiens à préciser que j’ai conscience que certains films sont objectivement meilleurs sur des aspects techniques, niveau jeu des acteurs, etc., mais ne fonctionnent pas émotionnellement sur moi.
Enfin, j’ai un autre problème : je n’arrive pas à intégrer un film dans mes favoris si je ne parviens pas à le revoir une seconde fois. Ça ne s’explique pas, écoutez !
Brooklyn
Brooklyn a été un véritable coup de cœur visuel et narratif pour moi. Histoire de déchirement entre deux patries, film d’époque coloré, ce joli conte contient tout ce qui marque les grands : de l’espoir pour la suite. Je sais que beaucoup de gens objectent que tout est trop simple dans Brooklyn pour qu’on puisse le considérer comme une perle, mais c’est ce qui fait son charme !
Pour l’anecdote, avant même d’arriver à la rédaction de madmoiZelle j’avais vu le film, et j’avais insisté lourdement pour tenter un partenariat avec lui à base de « s’il vous plaîîît ».
Dragons
Dragons a marqué un grand changement chez Dreamworks à mes yeux : le moment où le studio d’animation a su s’adresser à un public jeune comme moins jeune, sans avoir la force de frappe de Disney/Pixar. La fluidité des animations s’est améliorée également, ainsi que l’équilibre entre l’épique et le comique.
Pour moi, les dragons ne seront jamais dépassés, surtout avec le troisième volet qui arrive. Et puis tout le monde rêve d’avoir son Krokmou !
God Bless America
C’est l’histoire d’un type presque lambda qui tue une starlette de télé-réalité (une gamine pourrie gâtée) et critique toute la société américaine. Par hasard, une gamine va assister à la scène… et c’est parti pour le massacre (et l’apologie de l’arme à feu).
Je trouve que les dialogues de God Bless America font mouche à chaque fois et reflètent toute notre société actuelle de consommation, dont les États-Unis en représente l’étendard. Du coup, forcément, je me sens concernée… C’est vrai, les gens me frustrent souvent, ainsi que l’incivilité, la méchanceté et la déception.
Bref, ce film est une satyre de la société comme je les aime ! Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est la manière dont les personnages échappent à cette réalité en allant dans l’ultra-réalité pour faire tout ce qu’ils rêvent de faire… c’est-à-dire buter les imbéciles qu’ils croisent et qui ne respectent rien.
Her
Her se positionne dans mon top, principalement pour son sujet qui m’intrigue énormément : l’intelligence artificielle qui dépasse la philosophie humaine. La poésie qui se dégage du film, le fait qu’on ne voit pas Johansson mais qu’on entende juste sa voix… tout me plaît dedans.
Ben, c’est joli quoi. D’habitude, j’ai du mal avec les réalisations avec un filtre outrancier (vive le pastel dans Her) mais là ça avait un véritable sens. Ça rendait ce futur pas si lointain encore plus proche !
Ça me parait tout simplement réaliste, en poussant le concept à l’extrême, de tomber amoureux d’une intelligence artificielle qui aurait dépassé son état de départ. Puis au final, c’est la qualité d’être humain qui est tout simplement remise en question et soulève toujours plus de questionnements à chaque revisionnage.
Me and Earl and the Dying Girl
Franchement, je n’aurais jamais cru aimer autant une romance adolescente vouée à l’échec, n’étant pas une grande adepte de John Green. Mais cette histoire-là rend le cinéma pour ado beaucoup plus touchant, façon Monde de Charlie, mais avec encore plus de style cinématographique.
Les relations entre les personnages font sourire, il est facile de s’identifier et ils sont écrits de manière à ce que leur cynisme ne tue pas l’optimisme final. Puis c’est original et hyper créatif avec plein de références.
Bref, j’ai ri et pleuré, alors que demander de plus ?
Les Misérables
Que dire des Misérables ? Beaucoup de personnes l’ont trouvé long, chiant, surestimé… moi je ne garde à l’esprit que la force des chansons, la solidarité entre ces idéalistes, le message d’espoir, les costumes, la photographie, bref, tout. « Do you hear the people sing? »
Je sais que le film est une pure production hollywoodienne avec tout ce qu’il faut de grands chevaux et de drame, mais quand tout s’agence pour le mieux et qu’il finit nommé aux Oscars, je pense qu’il y a quelque chose de précieux à couver.
Aujourd’hui, le peuple agite le drapeau à la moindre manifestation, mais où sont les Enjolras, les Grantaire et autre Gavroche des Misérables
? Je rêve qu’une touche de fiction vienne se poser dans la vie parfois…
Pitch Perfect
C’est celui que j’ai hésité le plus à mettre. J’a-do-re Pitch Perfect malgré toutes ses imperfections. Plus exactement, j’adore les chansons de Pitch Perfect.
Je sais que le défaut souvent reproché à Pitch Perfect consiste à dire que c’est un long épisode de Glee, mais je ne suis pas d’accord, il n’y a pas vraiment d’a capella dans Glee ! Le style musical devient vraiment hyper enthousiasmant, et ça change de d’habitude. Les battles/impros étaient super aussi, les personnages ont vraiment bien géré l’humour et le feel good, tout en reprenant des chansons bien trouvées !
Stoker
Les histoires de psychopathe sont toujours intéressantes, et même si de prime abord, je n’aurais pas cru que c’était mon genre, la mise en scène de Stoker m’en a bouché un coin. Des jeux de lumières rendaient le suspense encore plus présent. Et que dire de la scène du piano qui était tout simplement magnifique !
L’atmosphère de Stoker nous enveloppe et nous transporte dans son univers onirique un peu effrayant. En fait, c’est spécial. Je ne parle pas des acteurs (Mia Wasikowska, Nicole Kidman et Matthew Goode) absolument fabuleux, mais du concept en soi qui définit bien une œuvre d’art.
C’est probablement le film le plus « d’auteur » de ma sélection, qui reste finalement assez grand public : Stoker a été réalisé par Chan-Wook Park (Oldboy) !
We Want Sex Equality
Alors là, c’est du pur British : de l’humour quand tu ne t’y attends pas, de l’émotion tout en subtilité, une vraie cause pour laquelle se battre, des personnages forts. Non, plus exactement, des héroïnes fortes, et ça change tout.
J’ai accepté mon féminisme assez tardivement, car je faisais partie de ces gens qui trouvaient ce terme trop agressif pour l’assumer. Pour moi, c’était naturel d’être féministe… et de ne pas le crier sur tous les toits. Mais en voyant We Want Sex Equality, j’ai eu un déclic et une révélation : le devoir d’essayer de faire changer les choses même si cela semble impossible de prime abord.
Le top ciné de la rédac, en vrac
Comme je n’arrive pas à me décider sur un dixième film, je laisse la parole à mes estimés collègues : elles ont cité en vrac Mon Roi, Gone Girl, Kingsman ou encore Black Swan, tous ont été mentionnés plusieurs fois.
À noter que quand Mymy a vu récemment Mon Roi, j’ai lu sa critique, et j’avais trouvé ironique que les points qu’elle soulevait et avait adorés étaient les exactes raisons pour lesquelles je n’aimais pas le film !
Et vous, c’est quoi votre top ?
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
My sweet Pepper Land
Les combattants
La Piel que habito
Pride
Les suffragettes
The Hobbit (x3)
Rio 2 (oui le dessin animé et j'assume )
Il a fallu que je regarde mes notes sur sens critique pour faire une liste je trouve cette décenie moins bonne que la précédente !
Et du coup, je prends un coup de vieux : je me rends compte que toute ma dvdthèque n'est constituée que de films antérieurs aux 2010's.......
Les 2 seuls que j'achèterais en dvd dans la liste du dessus : La couleur des sentiments et La piel que habito.