Depuis maintenant huit jours, le rectorat de Versailles est vivement critiqué. En cause, la révélation de lettres menaçantes envoyées plus grosse académie de France à plusieurs dizaines de parents en détresse, qui dénonçaient le harcèlement subi par leurs enfants. Le ministre de l’Éducation Nationale Gabriel Attal a annoncé lancer un audit sur la gestion des cas de harcèlement de septembre 2022 à septembre 2023. On fait le point sur cette polémique qui inquiète de nombreux parents.
À l’origine de la polémique, le suicide de Nicolas
Les premiers faits d’inquiétudes remontent à début septembre. Victime de harcèlement scolaire, Nicolas, 15 ans, se suicide mardi 5 septembre à son domicile à Poissy, dans les Yvelines, le jour de sa rentrée. Il avait, ainsi que ses parents, dénoncé des faits de harcèlement à son encontre. Samedi 16 septembre, BFMTV a révélé le contenu de lettres échangées entre les parents du jeune Nicolas et le rectorat.
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Si les parents ont d’abord alerté l’équipe pédagogique et le proviseur du lycée sur des faits de harcèlement sur leur fils, le rectorat leur fait parvenir un courrier cinglant. Il dénonce une attitude « inacceptable » de la part des parents de jeune Nicolas, les pousse à « adopter désormais une attitude constructive et respectueuse envers les membres de la communauté éducative », tout en rappelant les sanctions juridiques en cas de dénonciations calomnieuses.
Le père d’une élève victime d’attouchements sexuels a lui aussi reçu une lettre menaçante
Ce message qui a suscité jusque l’indignation du gouvernement, n’est que le premier d’une longue série révélé. Vendredi 22 septembre, BFMTV dévoile qu’un autre parent a reçu un courrier similaire, après avoir dénoncé dans une lettre envoyée au rectorat « la non-prise en compte de la très grave situation rencontrée » par son enfant, victime d’attouchements sexuels de la part d’un éducateur dans son école.
Le père obtient une réponse début mai de la part du rectorat. Et le ton du courrier est loin d’être agréable. On peut y lire : « Aussi, dans l’intérêt de votre enfant et par souci d’exemplarité à son égard, je vous enjoins d’adopter désormais une attitude constructive et respectueuse envers les autres membres de la communauté éducative et plus largement tout personnel de l’Éducation nationale qui œuvrent à la prise en charge de votre fille et agissent au mieux à son égard ». Selon le père, ce paragraphe, ainsi que plus de la moitié de la lettre serait identique à celle envoyée aux parents de Nicolas.
Déjà 55 courriers « semblent poser question »
Après la révélation de ce nouveau courrier, Gabriel Attal a décidé de se rendre au rectorat de Versailles ce lundi 25 septembre, et de diligenter un audit. Et le premier état des lieux réalisé au sein du rectorat est vertigineux. Au cours de l’année scolaire 2022-2023, sur 120 « courriers de réprobation » envoyés, 55 « semblent poser question ».
Au-delà des cas médiatisés, chaque famille destinataire d’un courrier de cet acabit de la part du rectorat de Versailles « sera contactée individuellement pour un échange avec des agents », a déclaré le ministre. D’ailleurs, tous les rectorats font depuis quelques jours l’objet d’un audit, qui doit permettre de mettre au jour des réactions déplacées de la part de l’institution. Les conclusions sont attendues pour la mi-octobre.
Le rectorat a présenté ses excuses
De son côté, dans un entretien au Parisien publié samedi 23 septembre, l’ancienne rectrice de Versailles, Charline Avenel, a présenté ses excuses aux parents de Nicolas pour ce courrier qu’elle juge « inadmissible ». Elle assure qu’elle n’a « pas eu connaissance ».
« Je découvre que ces lettres de réprobation ont été envoyées, et je le crains en nombre, sans discernement, à des familles en détresse », déplore-t-elle.
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Les Commentaires
Pour après dire que tout va bien dans leur académie, ils gèrent.
Et dans le cas du personnel recrute par eux ( éducateurs, professeurs contractuels), parfois ne pas révéler qu'ils ont zappe l'étape vérifier le casier judiciaire