Parfois, dans la vie, il y a des choses que je ne comprends pas. Je ne parle pas des choses que personne ne comprend comme : les voleurs, le lundi matin, ou les chips goût vinaigre. Non, je parle de trucs qui m’étonnent, moi, personnellement, alors que d’autres n’en ont parfois rien à cirer.
Ces petites scènes de la vie quotidienne, même si elles sont parfois anodines, arrivent quand même à me choquer, m’étonner, ou à me faire sourire.
Les gens qui mettent des chaussures de villes…. sans chaussette
« Bonjour, vous n’avez pas mal ? »
C’est la question que j’ai envie de poser aux individus que je vois dans la rue avec des chaussures de ville sans chaussette. Quand ils marchent avec entrain, leurs chaussures vernies aux pieds, je me surprends même à espionner leurs chevilles pour voir si un bout de socquette ne se cacherait pas par là.
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Moi, je ne veux que leur bien, leur éviter de vilaines ampoules, vous savez. Quand je tombe sur eux dans les transports en communs, j’ai envie de leur mettre la main sur l’épaule et de leur dire :
« Je fais le plein de socquettes à Primark la semaine prochaine, accompagnez-moi, et vivons ensemble dans un monde où les pieds ne connaissent pas les mycoses ! »
Mais je n’ose jamais les aborder, en me disant qu’il doit y avoir une raison valable à ce choix vestimentaire si inconfortable. J’ai même dressé une liste des probabilités les plus plausibles à ce mode de vie audacieux :
- Ils sont allergiques au coton
- Ils aiment souffrir, ça leur procure du plaisir
- ils ont été attaqués par une chaussette maléfique durant leur enfance (ça n’a aucun sens)
- Ils ont des pieds qui ne sont pas adaptés aux chaussettes du commerce
Et puis ça doit transpirer à l’intérieur non ? Pourquoi n’aiment-ils pas la douceur et le confort ? Il y a trop de questions qui se bousculent dans mon esprit et je suis fatiguée de leur trouver des excuses. Ils n’aiment sans doute pas leur pieds, tout simplement.
Les hommes qui me klaxonnent dans la rue… sans s’arrêter
Entendons-nous bien, je trouve le fait de s’arrêter en voiture pour parler à une fille tout aussi déplacé que de klaxonner sans s’arrêter. Toutefois, pour le premier cas, je comprends où le type qui s’arrête veut en venir : il espère, dans un élan d’espoir, obtenir un numéro de téléphone et rentrer chez lui en chantonnant. Mais dans le second cas, pourquoi faire ça ? C’est une vraie question… Je demande à un homme qui fait ce genre de choses de me contacter et de m’expliquer pourquoi…. Merci bien.
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J’ai toujours assez mal vécu le fait de me faire klaxonner alors que je me contentais de marcher dans la rue. Je traduis ce comportement comme une sorte d’approbation de leur part, comme s’ils me disaient :
« Je valide ton physique, c’est bon tu es assez bien et tu peux continuer à marcher en étant fière. »
Ces expériences m’ont parfois tellement mise en colère que je me retrouvais à crier sur des voitures qui étaient déjà loin. Les gens qui assistaient à ces scènes, soit me regardaient en se disant « hum c’est vrai qu’elle a une jolie robe », soit semblaient complètement amusés par la situation.
Il y en a même qui m’ont dévisagée comme si je l’avais bien cherché, à cause de la manière dont j’étais habillée…
Aujourd’hui, face au harcèlement de rue, j’arrive plus ou moins à me défendre, à répondre à ceux qui se pensent tout permis. Alors quand un homme me klaxonne et s’en va, je me sens juste frustrée de ne pas pouvoir lui expliquer en quoi son geste est déplacé. Pour me consoler, en fin de compte, je me dis seulement que ces hommes sont conscients de leur mauvais comportement et n’ont pas vraiment le courage d’assumer leurs actes jusqu’au bout.
Les filles qui arrivent à se maquiller dans le métro
Vous, les femmes qui réussissez à vous maquiller dans le métro, je vous aime. J’aurais aimé vous écrire une lettre entière, une ode à votre savoir-faire, pour vous dire que je n’arriverais jamais à réaliser ce que vous faites si bien entre huit heures et neuf heures du matin.
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Souvent je suis là, avec un maquillage si peu soigné et une coupe de cheveux des années 1980, à vous regarder vous pomponner entre deux secousses du métro parisien. Vous n’avez vraiment pas l’air effrayée de vous éborgner avec votre eye-liner, alors que je prie à chaque virage de train que vous ne vous fassiez pas mal.
Je ne comprends pas comment vous faites pour y arriver, je n’ai jamais essayé, mais je sais que le résultat serait catastrophique.
Une fois que vous avez terminé, tout le wagon vous dévisage pour savoir si vous avez réussi l’impensable : vous maquiller dans un univers hostile. Souvent, il s’avère que vous parvenez à sortir vainqueur de ce combat contre la jungle urbaine.
Je m’étonne encore souvent de la vitesse avec laquelle vous parvenez à réussir cet exploit. La détermination et le flegme qui vous habitent lorsque que vous appliquez votre blush entre deux stations de métro continueront à m’impressionner pendant de longues années.
Et vous, quelles scènes de la vie quotidienne vous étonnent toujours ?
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