Êtes-vous prêtes à rencontrer des extra-terrestres ?

Bonjour. Avant de rentrer dans le vif du sujet et de disserter sur notre envie de rencontrer E.T. et son gang d’aliens, permettez-moi de vous dire qu’en me penchant sur le sujet, j’ai fini par tomber dans un vortex : j’ai farfouillé le Web, cliqué et double cliqué sur à peu près toutes les histoires d’extraterrestres que je pouvais trouver. Vous avez déjà entendu parler de Betty et Barney Hill ? Vraie ou fausse, l’histoire est fascinante…

Trêve de galéjades : pensez-vous que nous sommes seul-e-s dans l’univers ? Si nous ne le sommes pas, pensez-vous être prêt-e-s pour une rencontre du troisième type ?

Figurez-vous que ces questions ne sont pas si farfelues et sont même étudiées dans la communauté scientifique. Par exemple, le projet « SETI » (Search for ExtraTerrestrial Intelligence), lancé dans les années 70 avec un financement de la NSA (et aujourd’hui controversé), est à la recherche de signaux extraterrestres potentiels et pense à envoyer des messages depuis la Terre… En 2008, la NASA a diffusé une chanson des Beatles

dans l’espace.

Si des extraterrestres existent, doit-on vraiment leur faire parvenir des messages ? Lorsque nous envoyons un morceau des Beatles dans l’espace, envisageons-nous que cette musique pourraient être perçue comme une menace ? Et si les messages que nous recevions en retour étaient hostiles ?

La question de l’existence d’une vie au-delà de notre planète intrigue également du côté des chercheurs-es en sciences humaines et sociales. En mai 2014, le neuropsychologue Gabriel G. de la Torre a publié une recherche centrée sur la question suivante : est-on vraiment prêt à rencontrer des extraterrestres ? S’ils (ou elles, après tout) existent, devrions-nous organiser un rencard ? Est-ce que nous tou-te-s, sur cette Terre, sommes prêts pour ce type de contact ?

Policeuh nationaleuh papier siouplé. 

Pour répondre à cette interrogation, le chercheur a transmis un questionnaire à 116 étudiant-e-s américain-e-s, italien-ne-s et espagnol-e-s. Les items du questionnaire étaient répartis en 5 catégories : les croyances religieuses (« croyez-vous que Dieu a créé l’univers ? »), l’environnement, l’astronomie, la probabilité d’un contact avec les extraterrestres et la perception.

Selon les analyses de Gabriel G. de la Torre, la recherche révèle que nous serions loin d’être prêt-e-s pour contacter une civilisation extraterrestre… parce que nous manquerions de connaissances et de préparation. Pour le psychologue, son enquête est une « étude pilote », mais même si l’échantillon interrogé est réduit et ne comprend que des étudiants, les résultats proposent un commencement d’interprétation : la connaissance du public à propos de l’astronomie, de la Terre, des progrès de la science et de la technologie, serait pauvre, et la majorité des gens verraient ces sujets au travers de leurs croyances religieuses.

Inconsciemment, nous aurions tendance à l’anthropomorphisme avec des êtres non-humains, à entrevoir un contact comme une perspective positive… Ce qui peut parfaitement être le cas – ou non.

Cette ignorance générale à propos du « cosmos » et l’influence forte de la religion ne nous outillerait pas franchement pour une rencontre avec la bande d’E.T.

Pour Gabriel G. de la Torre, notre méconnaissance du cosmos nous mènerait à nous « reposer » sur des figures religieuses ou politiques pour faire le lien lors d’un premier contact avec des aliens…

Si tout ça ne tenait qu’à toi, enverrais-tu un truc à E.T. ? Un épisode de Secret Story ? Une chanson de KeenV ?

Pour aller plus loin…

• Un article de Science Daily
• Un article de Universe Today
• L’article de G. De La Torre
• Un article de Gurumed