Laissez-moi vous raconter une anecdote. Il y a quelques années, je faisais un long voyage en voiture, du genre qui prend une journée complète. Quand soudain, patatras : les règles imprévues… et rien sous la main. « C’est pas grave », me suis-je naïvement dit ; « à la première aire d’autoroute, je chope une boîte de tampons ».
Des bières, des couches, des saucissons, des décapsuleurs à l’effigie du département où on se trouve, des capotes, des peluches, des tétines… et pas de protections périodiques. J’ai fait quatre stations avant de dénicher un paquet de serviettes hygiéniques sur une micro-étagère dans un coin poussiéreux. Et je n’ai jamais compris pourquoi il était plus simple d’acheter une glace ou du lait en poudre qu’un tampon, sur les autoroutes françaises.
Si je vous conte cette histoire, c’est pour vous montrer qu’en 2015, les protections périodiques, pourtant fort utiles à la moitié de l’humanité, ne sont toujours pas considérées comme des « produits de première nécessité »
. Ces derniers, en Australie, sont exonérés d’une forme de TVA… mais les tampons et serviettes n’en font pas partie, et leur prix a augmenté de 10% quand la GST, « Goods and Services Tax », a été mise en place il y a quinze ans.
De nombreux et nombreuses Australien•ne•s luttent contre cet état de fait — le texte de loi va d’ailleurs être réexaminé prochainement. C’est dans cet esprit que Mia Lethbridge a réalisé Drop it ’cause it’s rot, une fantastique parodie du tube de Snoop Dogg Drop it like it’s hot ! Le message diffusé dans cette vidéo réclame la fin de la GST appliquée aux protections périodiques, et on y voit même une certaine Christine Forster… la sœur de Tony Abbott, le chef d’État australien.
Perso, la prochaine fois que je trouve pas de tampons dans une station-service, je mets ça très fort et je twerke lentement jusqu’à ce qu’on m’en apporte.
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