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Pression sur son utérus, carrière d’athlète : Serena Williams attend d’être plus détendue pour son second enfant

L’incroyable joueuse de tennis Serena Williams vient d’annoncer qu’elle voulait un autre enfant, mais elle explique que ce désir n’est pas si facile à conjuguer avec sa vie professionnelle.

Serena Williams n’est pas seulement une sportive exceptionnelle, une des meilleures tenniswomen du monde : elle est aussi mère d’une petite Olympia de 4 ans, qu’elle a eue avec Alexis Ohanian, l’un des cofondateurs du site Reddit.

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(Compte Instagram de Serena Williams)

Mais cette alliance maternité et compétitions n’est pas sans poser quelques soucis à Serena Williams, comme à bien des femmes…

Les athlètes mères et les discriminations

Cette première maternité de Serena Williams, comme beaucoup de celles de sportives de haut niveau, n’a pas été un long fleuve tranquille. Son retour au plus haut niveau s’était effectué sur fond de discriminations, le congé maternité n’étant pas pris en compte pour les classements mondiaux.

En France, Clarisse Agbegnenou, célèbre judokate, vient tout juste d’annoncer sa grossesse et sa volonté de participer aux J.O. de 2024 à Paris, sans être pénalisée. Les sportives de haut niveau sont encore trop souvent mises sur le banc de touche lorsqu’elles deviennent mères. Même si peu à peu, les choses changent.

Serena Williams vient de l’annoncer : elle veut un deuxième enfant ! Elle s’est en effet confiée au média en ligne ET. Mais cette envie n’est pas sans poser quelques difficultés, qu’elle énonce en toute franchise.

La pression de l’« horloge biologique »

La joueuse s’est donc livrée sur son désir d’enfant mais aussi sur les pressions qu’elle ressent à cause de son âge. Elle est en effet dans l’année de ses 41 ans.

« Je veux vraiment avoir plus d’enfants. L’équilibre est la clé et j’essaye juste de trouver cet équilibre. […] On se demande un peu tout le temps : OK, ça y est, on est prêts ?

Je sais que l’heure tourne, alors je me dis : “OK, je dois trouver quand je serai prête, mais j’espère que ce sera bientôt, quand je ne ressentirai plus aucune pression”. »

Serena Williams attend donc d’être plus libre et détendue pour se lancer. Cela peut être éprouvant pour les femmes qu’on leur mettre toutes ces pressions sur le fait de faire des enfants — trop tôt, trop tard… ou pas du tout. D’ailleurs l’horloge biologique n’est pas une expression que j’apprécie. Tic, tac, tic, tac… on ne va exploser à partir d’un certain âge si aucun bébé n’a été mis en route !

Et si on laissait un peu nos utérus tranquilles, on ne s’en porterait pas plus mal. Est-ce qu’on parle sans arrêt des bourses des hommes et de leur fertilité ? Non…

Effectivement, les femmes sont beaucoup moins fertiles à partir de 40 ans, mais la tenniswomen veut attendre le bon moment, et on la comprend ! En France par exemple, le nombre de femmes qui font des enfants à 40 ans est en augmentation constante depuis 1979. Cela a un lien avec la volonté d’avoir une vie professionnelle bien remplie mais aussi avec des techniques de PMA qui le permettent.

De la difficulté de concilier vie professionnelle et maternité

Il peut être complexe de concilier maternité et vie professionnelle, notamment lorsqu’on est sportive de haut niveau, comme elle l’explique :

« C’est un travail d’équilibriste, et c’est plus difficile certains jours que d’autres. […]

Ça peut être très compliqué car je suis déjà mère et épouse et vous savez, je veux pouvoir passer du temps avec eux, et j’aime être bonne dans ce que je fais. Je veux être la meilleure, j’ai une merveilleuse équipe avec moi pour y parvenir… »

Pour l’aider dans cette difficile tâche, Serena Williams a tout de même l’aide d’une équipe ! Ce qui n’est pas le cas de la grande majorité des mères, qui doivent jongler entre les contraintes d’un travail et les nécessités de la vie de famille.

Dans ce travail d’équilibriste, si justement nommé par Serena, notre jumelle préf’, il serait bien que les pères participent et prennent leur part, dans les couples hétérosexuels. En France, 70% des taches parentales et domestiques sont encore effectuées par les femmes.

Certes, nous ne sommes pas Serena Williams, mais beaucoup d’entre nous connaissent les mêmes problématiques, quand horloge biologique et pressions professionnelles se conjuguent pour un mélange de discriminations explosif !

À lire aussi : Jennifer Aniston ne veut plus se justifier sur le fait de ne pas avoir d’enfant, et on la comprend

Image en une : Wikimédia Commons


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Les Commentaires

2
Avatar de Matilda Verdebois
12 février 2022 à 01h02
Matilda Verdebois
J'aime beaucoup Serena Williams, je trouve que c'est un modèle de ténacité et de volonté. Niveau tennis, Kim Clijsters avait été précurseure dans le fait de conjuguer maternité et retour sur le circuit, il me semble qu'elle en avait parlé également.
En tout cas, j'espère qu'elle continuera à trouver cet équilibre, et qu'elle regagnera un GC.
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Voir les 2 commentaires

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