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"L'affiche de la série produite par Starz."
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Pourquoi j’ai adoré lire (et regarder) American Gods

Sarah est une lectrice de Rockie et une bibliothécaire passionnée. Du coup, forcément, les livres ça la connaît… Aujourd’hui, elle nous parle d’American Gods, à l’occasion de la sortie le 11 mars de la deuxième saison de la série adaptée du livre de Neil Gaiman.

Pendant mes études de lettres, à un moment, je suis devenue folle. Je rêvais de la madeleine de Proust (était-elle trempée dans du thé ? Dans de l’infusion ? Aaaaaaaah), j’étais écrasée par La bête humaine… Bref, il fallait que je passe à autre chose. J’avais envie de changer de genre, d’explorer de nouvelles histoires et de nouvelles façons de les raconter.

En revanche, je ne voulais pas tomber dans le cliché des romans plein de dragons, d’elfes et de vieux grincheux qui se bastonnent avec des bâtons magiques (je n’aimais pas Tolkien, tu te souviens ?). En désespoir de cause, j’ai demandé son avis à ma libraire, et elle avait la réponse à mes questions : Neil Gaiman.

De la fantasy sans dragons ?!

Neil Gaiman, est un écrivain britannique connu pour son travail sur le fantastique et la fantasy. Il a notamment scénarisé le comics Sandman, mais aussi le livre pour enfant Coraline qui a été adapté en film d’animation en stop-motion en 2009 (je le conseille, c’est cool et juste assez flippant pour la poule mouillée que je suis).

Plus généralement, il est acclamé pour son approche bizarre du genre : il s’appuie énormément sur le folklore et les mythes urbains pour créer une nouvelle façon de présenter de la fantasy : pas de nains, pas de monde médievalico-chevaleresque, et peu de héros chez Neil Gaiman !

On est dans des univers un peu sales, avec des anti-héros partout qui font ressortir une vision nuancée et non-manichéenne du monde. Souvent, la fantasy, ce sont les grands gentils contre les grands méchants. Ici, on est dans une ambiance très différente où tous les personnages sont « gris ».

L’éditeur historique de Neil Gaiman en France, Au Diable Vauvert, parle de « fantastique rock » pour parler de son style très particulier. En un mot, Gaiman propose une fantasy-underground, parfois même littéralement : son roman Neverwhere se passe justement dans un monde parallèle existant dans les égouts de Londres !

American Gods, une idée simple et efficace

Même si j’aime beaucoup le style et les thématiques de (quasi) tous les romans de Gaiman, je voulais parler en particulier d’American Gods. Déjà, parce que ça a été le premier livre de cet auteur que j’ai lu et qu’il m’a mis une bonne claque, mais aussi parce qu’en 2017, ce roman a commencé à être adapté en série par la chaîne Starz. Et justement, la saison 2 sort le 11 mars prochain !

Le livre comme la série parlent des États-Unis et de son multiculturalisme. American Gods part d’une idée simple (et chouette) : les US sont une terre d’immigration, et chaque immigrant a apporté avec lui ses dieux, physiquement. Si on suit un personnage principal, ce sont surtout les voix de ses dieux qu’on entend tout au long du roman. Ils ont été adorés et ils ne le sont plus : que deviennent-ils ? Perdus dans l’immensité et l’anonymat de cette terre immense, ils doivent survivre.

À côté du destin des dieux, le fil directeur est l’aventure d’Ombre (Shadow en VO), qui tente de se remettre d’un événement tragique en suivant le mystérieux « monsieur Mercredi » dans un périple au cœur des Etats Unis.

Adapter un roman en film/série : une bonne idée ?

Bien sûr, ce n’est pas le premier roman à succès à être adapté en série. Entre la

future série sur À la croisée des mondes, celle qui vient de sortir de la BBC sur Les Misérables, et évidemment Game of Thrones, adapter des livres en séries est un filon qui rapporte. C’est plus ou moins réussi, et au-delà des questions de rentabilité se pose celle de l’intérêt artistique, je trouve.

Parfois une adaptation sublime le texte, comme pour The Handmaid’s Tale, et d’autres fois, l’adaptation est ratée (La Boussole d’or, adaptation précédente de La Croisée des Mondes a rendu plein de gens tristes).

En l’occurrence, le format voyage initiatique permet de faire de l’œuvre un road movie (une road series du coup) qui fonctionne très bien. Plus qu’un roman d’aventures, American Gods est un roman d’ambiance, et le fait de le traduire par l’image fait honneur à la richesse de l’univers créé par Neil Gaiman.

Attention, ça reste un univers noir et brutal, TW pour les gens sensibles à la violence physique. En revanche, la photographie est splendide, la mise en scène magistrale et l’ambiance très prenante.

Fan de voyage, de dépaysement et d’ambiance nuancée, ami.e qui rêve d’une série immersive et mystérieuse en attendant Westworld, lis et/ou regarde American Gods, mon coup de cœur de jeune adulte noyée dans la littérature classique.

Tu as lu et/ou regardé American Gods ? Tu trépignes en attendant la saison 2 ? Viens en parler dans les commentaires !


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