C’est l’histoire de l’Histoire de la Planète des Singes. Le pourquoi du comment qu’on s’est retrouvé avec des singes qui dominent le monde et l’espèce humaine en toute impunité. Je m’attendais à un film qui raconte comment les méchants chimpanzés sans cœur et sans vergogne ont pris le dessus sur les gentils humains sans faute et sans défense. J’avais tort. Tant mieux.
Petite précision tout d’abord, il n’est pas nécessaire d’avoir vu La Planète des Singes pour apprécier le film. Que celles qui avaient fait demi-tour de peur de rater toutes les références réalisent un demi-tour de ce pas. Que celles qui avaient commencé à faire des fiches sur le roman de Pierre Boulle lâchent tout de suite leur stabilo. Et enfin, que celles qui n’aiment pas la science-fiction retournent vaquer à leurs occupations dans la quiétude et la volupté, ce film n’est pas pour elles, on y voit des singes qui parlent. Oui oui, qui parlent.
Il a pas l'air commode…
Tout commence lorsque Will (James Franco), un jeune scientifique prometteur, met au point une forme de virus qui permet au cerveau de se régénérer tout seul. Son boss, y voyant un moyen génial pour se faire de l’argent, l’autorise à le tester sur des animaux avant de vérifier s’il peut servir de traitement à la maladie d’Alzheimer.
Malheureusement les essais ne sont pas concluants et les cobayes sont supprimés jusqu’au dernier. Enfin presque. Will recueille un bébé chimpanzé rescapé dont la mère avait été exposée au traitement, lui donne un petit nom sympa (César) et l’élève chez lui.
Il montre des capacités et une intelligence hors du commun. Sauf que bien sûr il commence à se demander d’où il vient et tout et tout et c’est là que ça devient intéressant.
Ce film est beaucoup plus qu’un blockbuster d’été au scénario préfabriqué cousant de fils blancs des déjà-vus déjà navrants. Beaucoup plus qu’un pâle ersatz d’excuse pour passer une heure et demi dans une salle climatisée. Beaucoup plus qu’un travail manichéen aux relents propagandesques.
C’est la brillante et audacieuse mise en image d’une rébellion, l’affirmation d’une identité avec tout ce qu’il faut d’émotion, de trahison, d’actions et une maîtrise parfaite de la motion capture.
Un bonobo en rut ?
Dans le rôle de César, Andy Serkis (qui avait déjà « joué » Gollum dans Le Seigneur des Anneaux) n’est pas une simple marionnette, il donne vie au personnage principal, lui offrant un regard, des expressions franches et justes : un travail d’acteur époustouflant qui mérite d’être souligné.
À souligner également, la bande originale, composée par Patrick Doyle, rafraîchissante, transportante et qui ne prend pas plus de place qu’il faut en prendre.
En salles depuis le 10 août.
Edit de Fab : je ne peux m’empêcher de vous poster ce fantastique spoil d’Odieux Connard, qui décortique le scénario du film avec humour et drôlerie, et qui a un avis un peu différent de Pauline :) À lire uniquement si vous avez vu le film.
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Les Commentaires
Oué mais, s'ils ne parlaient pas dans le film, on ne comprendrait rien. T'imagine un film en "ouh ouh hin hin, oubaba", ça serait vite chiant ! (non, tu ne peux pas contrer cet argument ! ).
Ya bien Mickey qui parle et pourtant, c't'une souris ! (et ne me dis pas que Mickey n'existe pas !)
Edit : Woooooké, je viens de lire le truc de l'odieux connard. Le film a quand même vachement l'air de pas tenir la route (je rappelle que j'l'ai pas encore vu). Bon bin je ferai en sorte que mon amour pour les singes prenne le dessus (oui, j'aime les singes, même les pas beaux-pas gentils) et je serai bon public.