L’horreur ne se cache pas toujours où on l’attend.
Elle aime flirter avec la surprise et nous tendre des pièges, comme la grosse connasse qu’elle est.
Lorsque j’étais gamine, les Souviens toi de l’été dernier, Scream et autres slashers qui utilisent toujours les même ressorts n’avaient sur moi pas le moindre effet.
ENNUI
Je les regardais avec l’oeil distrait, presque amusé de celle qui ne se laissera pas avoir par le jump scare. Et puis un beau jour, l’horreur s’est immiscée sur mon écran, et par extension dans ma vie.
L’horreur et moi
J’avais à peine 8 ans lors de notre rencontre. Elle était en embuscade dans une de mes VHS.
J’allais mater L’Étrange noël de Monsieur Jack que ma mère m’avait ramené de la vidéothèque, un film d’animation que j’avais vu mille fois. Seulement, avant le long-métrage, il y avait un court métrage que je n’avais encore jamais visionné.
J’ai cédé à la curiosité. Et j’ai découvert Vincent…
Vincent est un court-métrage signé Tim génialissime Burton qui joue sur la voix-off, l’écriture, et l’originalité du graphisme pour instaurer un sentiment de malaise. Totalement effrayée après le premier visionnage, je l’ai pourtant revu plusieurs fois.
Un constat s’est imposé à moi : la peur était un sentiment grisant. J’adorais la sentir glacer ma peau.
Je l’ai cherchée partout depuis. Mais force est de constater que les réalisateurs contemporains misent surtout sur le jump scare pour faire flipper dans les chaumières. Un recours qui m’exaspère.
Cependant, certaines films tirent leur épingle du jeu. Voilà quelques œuvres qui m’ont fait intensément flipper et dans lesquelles les grands méchants ne sont pas d’éternels démons ventripotents…
À l’occasion de la Grosse Teuf madmoiZelle, je me déguiserais peut-être en l’un d’eux d’ailleurs. Genre le Babadook car c’est le seul reconnaissable, vu que les autres ne sont en fait que des allégories.
Eh ouais, j’ai décidé de vous pondre un papier chiant, parce que je fais ce que je veux, je ne suis qu’une scélérate. Huhu.
En parlant de perfidie, tu peux prendre ta place dès maintenant pour la Grosse Teuf des Génies du Mal si tu veux venir faire briller ton côté sombre !
Les Génies du Mal s’invitent à la
? GROSSE TEUF MADMOIZELLE ?
Le méchant de The Strangers : l’autre
The Strangers est définitivement le film que j’ai préféré l’année dernière. Toutes catégories confondues. Il arrive aussi facilement dans le peloton de tête des objets filmiques les plus flippants de l’histoire du cinéma.
Sorti en 2016 et réalisé par Na Hong-jin, The Strangers ne montre que peu de violence (enfin selon mon échelle personnelle). Dedans, tout n’est que suggestion et réflexion.
Ce qui fait, selon moi, dix fois plus flipper qu’un banal grincement de balançoire (arrêtez avec ça, bordel de merde !).
- The Strangers, de quoi ça parle ?
Un petit village dans les montagnes coréennes voit ses habitants se faire zigouiller. La police galère à mettre la main sur un potentiel assassin. De plus, certains villageois sont sujets à une fièvre abominable qui les pousse à une folie meurtrière…
Alors qu’il n’y a aucune preuve tangible de la culpabilité de l’homme, un Japonais vivant en ermite dans les bois se retrouve vite au coeur des soupçons. À tort ou à raison ? C’est la question centrale du film.
Ici, l’horreur prend la forme de ce qui nous est inconnu : l’étranger. Un sujet terriblement actuel. Plus qu’un film d’horreur, The Strangers est un film sur la xénophobie. Autant dire, le truc le plus effrayant du monde !
Bon, là je vous la fais très très courte. En réalité, le film nécessiterait une analyse bien plus poussée. Car ses multiples twists lèvent également le voile sur d’autres travers de la société.
Tu peux te procurer The Strangers pour 13,98€.
Le méchant de Mister Babadook : la folie
Mister Babadook de Jennifer Kent, c’était la bonne surprise de 2014. Un long-métrage à la fois profond et visuel sur lequel les scénaristes ont vraiment planché.
Et son grand méchant n’est autre que la créature éponyme. Un être effrayant en cela qu’on ne sait pas s’il est le fruit d’un délire ou s’il est bien réel.
- Mister Babadook, ça parle de quoi ?
Depuis le décès de son mari, Amelia essaie de conserver un semblant de relation avec son fils.
Un jour, un livre de contes intitulé Mister Babadook se retrouve mystérieusement dans leur maison. Le jeune garçon se persuade alors que le Babadook est la créature qui hante ses cauchemars…
En réalité, le Babadook pourrait très bien s’avérer n’être que l’allégorie de la folie maternelle.
Tu peux te procurer Mister Babadook pour 9,99€ si je t’ai donné envie !
Le méchant de It Follows, ou la personnification de la MST
It Follows (de David Robert Mitchell) est sorti en 2014 et je l’avais loupé au ciné. Impardonnable pour la fan de cinéma horrifique que je suis.
Dès qu’il est sorti en DVD je me suis ruée à la FNAC pour m’en procurer une copie.
It Follows, c’est un film hypnotique à la plastique impressionnante, inspiré des plus grands chefs-d’oeuvre de l’angoisse. Dans les influences du réalisateur, on note par exemple John Carpenter, David Cronenberg, Jack Tourneur, pour ne citer qu’eux.
Planquée sous un plaid en pilou-pilou et flanquée de ma moitié, j’ai appuyé sur Play. Et surprise : j’ai eu les pétoches.
- It Follows, de quoi ça parle ?
Après avoir eu un rapport sexuel, Jay a d’étranges visions et l’horrible impression que quelqu’un la suit… Pour se débarrasser de cette malédiction, elle doit coucher avec quelqu’un d’autre pour la lui refiler.
On te voit venir avec tes gros sabots Michel !
Ici le méchant n’est pas une bête tapie dans l’ombre. Ce n’est pas non plus un fantôme pervers ni un démon satanique. Le vrai méchant, selon le réalisateur David Robert Mitchell, c’est la maladie sexuellement transmissible.
C’est ce mal polymorphe que personnifie le cinéaste talentueux tout au long du film.
Perso, c’est celui qui me file le plus les jetons.
Tu peux te procurer l’excellent It Follows pour 12,89 €.
Et toi, quel est le méchant qui t’a fait le plus flipper ces dernières années ?
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Les Commentaires
Sans rire ce film j'ai du le recommander à TOUTE LA PLANÈTE. J'ai rarement vu un film aussi flippant sans réussir à mettre le doigt sur ce qui m'a tant effrayée. Je l'ai vu déjà 3 fois et à chaque fois qu'il s'est terminé je me suis dit la même chose : ce film est génial.