J’ai beau chercher, je ne vois rien de plus jouissif qu’une nana qui enfonce le crâne d’un gros balourd. Pourquoi donc ?
- Les étiquettes, tout d’abord : les femmes seraient le sexe faible, donc forcément, quand elles envoient le pâté, c’est d’autant plus drôle quand c’est un babar de 120 kilos qui en fait les frais.
- Depuis fooort longtemps, les légendes se sont construites autour du plus faible qui terrasse le plus fort : David contre Goliath, les 300 spartiates contre une armée entière, Rambo seul contre tous les Vietcongs DU MONDE, le FC Montpellier contre les gros clubs de Ligue 1, Britney contre Miley Cirus. BREF tu vois l’idée.
La sortie de Kick Ass (et son personnage le plus charismatique, Hit Girl) est l’occasion de revenir sur les Kick Ass Girls, ces nénettes qu’y faut pas gonfler. Et oh tiens comme par hasard, quel est le réalisateur qui les magnifie le mieux ? Quentin Tarantino, bien sûr. Tu peux d’ailleurs lire ce magnifique papier à propos de Quentin Tarantino et le Girl Power, commis par votre serviteur.
L’ancêtre : Wonder Woman
Wonder Woman est une Amazone habitant sur l’île Paradisiaque. Comme toutes les Amazones, son île lui confère des pouvoirs de dingue : immortalité, force surhumaine etc.
Wonder Woman est tellement forte qu’il fallait quand même bien en faire une icône sexy (selon les critères de l’époque, hein) et surtout féminine : la culotte , la transformation en tourbillonnant façon Eric et Ramzy et bien sûr les accessoires de mode qui viennent à sa rescousse : ses poignets qui dévient les balles (composé d’un « alliage unique : le fémimum » lol), sans oublier son diadème boomerang qui fait exploser les bateaux gonflables. Elle a aussi un lasso que quand t’es pris dedans, tu peux pas faire autrement que dire la vérité (soumission inside).
https://www.youtube.com/watch?v=rBCaCNTYPg0
La bionique : Super Jamie
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(Estimated Cost : Classified – haha)
Super Jaimie est un spin-off de L’Homme qui Valait Trois Milliards, diffusées à la fin des années 70s aux US et dans les années 80 en France. Jaimie Sommers, ancienne petite amie de Steve Austin (l’Homme qui valait trois miliards, donc), subit un accident de parachute et est intégralement réparée par l’OSI pour devenir agent secret à base de bionique.
Pour montrer la puissance des deux héros bioniques, les réalisateurs avaient trouvé un subterfuge : ralenti + petit bruit devenu mythique qui montre que tu déploies une force surhumaine. Ca donne des combats épiques, notamment contre des femmes-robots. Magique.
La relève : Buffy
Elle assure… AU PIEU. POUET.
A quoi est dû le succès de Buffy contre les Vampires ?
– A ce personnage, joué par Sarah Michelle Gellar, alliant pouvoirs (et les responsabilités qui vont avec), fragilité sentimentale/existentielle et coups de pieu dans la poitrine, le tout mixé à un humour dans le feu de l’action digne de Spiderman (dans les comics, pas dans les films)
– A une époque, également : Buffy a clairement représenté la relève. après les séries des années 80 cités plus haut, la nénette était clairement sous-représentée. Avec Buffy, elle revenait en force pour ne plus vraiment quitter le devant de la scène.
L’espionne : Sydney Bristow
Etudiante, Sydney travaille comme agent secret pour le SD-6, qu’elle pense être une agence gouvernementale. Le jour où son fiancé la demande en mariage, elle lui raconte les ficelles de son job étudiant, avant de le retrouver assassiné dans sa baignoire par le même SD-6. Sans le savoir, elle travaillait pour les méchants (à dire avec une voix dramatique). Elle décide donc de rejoindre la CIA en tant qu’agent double et crois-moi, agent double, c’est pas facile tous les jours.
Le coup de la panne : NO WAY avec Sydney
Le personnage qui a révélé Jennifer Garner au grand public restera une icône Kick Ass Girl prolongeant le sillon tracé par Buffy avant elle. La recette est la même que pour Buffy : fragile (son futur mari meurt dans les premières minutes de la série, la difficulté d’être agent double) et forte à la fois (elle tabasse bien comme il faut), sans oublier l’image du père omniprésente (elle n’a jamais connu sa mère). Il y a BIEN SÛR une histoire amoureuse, sinon ça serait sans saveur aucune.
La mutante : Max (Dark Angel)
Surfant sur le succès de Buffy, Dark Angel est sorti à la même période qu’Alias. Max (Jessica Alba) est une mutante, qui a des pouvoirs extrêment balèzes qui s’approchent de ceux du chat (elle est forte). Son souci : elle ne sait pas d’où elle vient (elle est fragile).
Plus puissante, plus animale, moins séductrice que Sidney Bristow mais tout aussi sauvage (devine quoi ? Il y a une histoire de mec là-dessous, sinon, ça ne serait pas drôle), elle était l’icône parfaitement complémentaire de l’agente secrète du début des années 2000. Jessica Alba gardera d’ailleurs longtemps ce côté « garçon manqué » qui collait à la peau du personnage de Max. Quant à la série, dommage que son scénario soit parti en couilles dès la saison 3, l’idée de base était excellente.
La numérique : Trinity
Dodge This !
Trinity, que ce soit à la bagarre ou à Street Fighter IV, tu peux pas test. Elle est LE personnage féminin de LE film du début des années 2000, j’ai nommé la trilogie Matrix. Tendance SM toute de cuir habillée, cheveux gominés, elle est tellement culte qu’elle a des dizaines de vidéos qui lui sont dédiés sur Toitube.
Il y a notamment cette fantastique scène revisitée en Lego Matrix. TRINITY, HELP !
Elle est aussi connue pour mourir de la façon la plus conne du monde dans un film hollywoodien (selon Flo, en tout cas).
Le mec : Neo, OF COURSE. Ils ont même fait des bébés dans une scène torrrrride de Matrix II. Faut dire que Neo rentrait d’un trop long voyage et qu’il avait aimf, le cochon. Faut dire que faire des bébés à Morpheus, ça donne tout de suite moins envie. Encore qu’avec Keanu, ON NE SAIT JAMAIS.
La psychopathe : Gogo Yubari (Kill Bill)
Un p’tit câlin ?
Sans doute l’un des personnages de Tarantino les plus « rentables » d’un point de vue notoriété / temps d’exposition : Gogo Yubari (Chiaki Kuriyama) ne dispose que de quelques minutes dans Kill Bill volume 1, mais elles ont suffi à créer la légende autour de ce personnage. La preuve, elle a
des cosplays rien qu’à elle, des vidéos sur Youtube, et j’en passe…
Son seul petit problème : avoir été obligée de se coltiner la patronne, Black Mamba, d’où ce petit proverbe d’obédience chinoise : « Si Black Mamba t’a dans le baba, t’es dans le caca ».
J’ai beau être matinale, j’ai mal
Le trio : Zoe, Kim et Abernathy (Boulevard de la Mort)
Stuntman Mike est un dur, mais face à Zoe, Kim et Abernathy, il n’a clairement pas fait le poids.
La scène finale de Death Proof (si tu n’as pas vu le film, ne clique pas sur la vidéo qui suit, y’a du spoiler LOURD) restera l’un de mes orgasmes cinématographiques. Trois minutes de « BORDAYL QU’EST-CE QUE C’EST BON ! ». Faut dire que tout le film amène à la jouissance finale du téléspectateur.
https://www.youtube.com/watch?v=EYt9AlsgPCo
Le futur : Hit Girl
Avec Hit Girl, la Kick Ass Girl passe encore un palier : à 11 ans, le personnage incarné par Chloe Moretz, sympathique petite nénette en apparence, est une killing machine. Tu la gonfles ? Direct elle te coupe une jambe. Déterminée, ça ne l’empêche pas d’avoir une admiration sans borne pour son papounet chéri (Big Daddy – Nicolas Cage). Sans aucun doute le duo le plus attachant du génial film Kick Ass.
[dailymotion]https://www.dailymotion.com/video/xcmhxd_kick-ass-hit-girl-trailer-red-band_shortfilms[/dailymotion]
Hit Girl, c’est aussi une tripotée de références à ses grandes soeurs. Le costume d’écolière fera indéniablement penser à Kill Bill alors que sa perruque colorée m’a rappelé cette bonne vieille Sydney Bristow.
La patronne : Black Mamba
Pour le meilleur et pour le pire.
Quand on te dit « Kick Ass Girl », tu penses à qui en premier ? Black Mamba, ah oué ? Ouais, tout pareil pour moi. C’est le génie de Tarantino : être capable de faire d’Uma Thurman une femme des années 80, sauf des années 2000. Femme jusqu’au bout des seins, ayant réussi l’amalgame de l’autorité et du charme (Michel, si tu me lis).
L’autorité, chez Black Mamba, c’est assez simple : elle te retrouve et elle te disperse façon puzzle. En revanche, c’est jamais gratuit : pour mériter le jackpot version Black Mamba, faut avoir ruiné son mariage, tué son futur mari et lui avoir collé une balle en pleine tête. Pour éviter tout souci SAV, faut juste bien vérifier qu’elle ne respire plus.
Sur la vidéo ci-dessous, elle découpe menu tout un tas de japonais armés jusqu’aux dents. Tu crois qu’elle sourcillerait, Blacky ? Que nenni. Elle découpe elle découpe elle découpe.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Toi, ta jupette, tes socquettes et ton hérisson métallique