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Santé

Le gouvernement va réécrire le décret autorisant les sages-femmes à pratiquer les IVG instrumentales

Le texte, publié au Journal officiel en décembre dernier, avait provoqué la colère de la profession car il imposait des conditions de mise en application quasiment impossibles à remplir, notamment dans les déserts médicaux.

C’est un décret qui avait fait grincer des dents. Réclamé de longue date par la profession, l’élargissement de la pratique des IVG instrumentales aux sages-femmes avait été accordé en décembre dernier, mais dans des modalités qui rendaient quasiment impossible sa mise en œuvre.

Trois médecins présents

En effet, cette mesure, qui avait pourtant vocation à faciliter l’accès à un avortement sûr en particulier dans les déserts médicaux, avait été conditionnée à la présence obligatoire de trois médecins susceptibles d’intervenir en cas de complication (un gynécologue-obstétricien, un anesthésiste-réanimateur, et un médecin capable d’intervenir en cas d’« embolisation artérielle », une hémorragie utérine grave).

L’Ordre des Sages-femmes avait déploré un texte qui produisait l’inverse de l’effet escompté, en limitant la participation des sages-femmes à l’IVG instrumentale, et donc, par ricochet, n’améliorait en rien son accès aux patientes. L’ordre avait aussi noté que les conditions de pratiques imposées par le décret n’étaient « pas requises lorsque ce sont les médecins qui réalisent des IVG instrumentales ou lors des accouchements, dont le risque hémorragique est pourtant bien supérieur ».

Le gouvernement s’engage à réécrire le texte

Le gouvernement va revoir le texte, a indiqué lundi 4 mars le cabinet de la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes à Franceinfo, confirmant des propos d’Aurore Bergé dans Le Parisien.

Interrogée par Franceinfo, Caroline Combot, présidente de l’ONSSF, principal syndicat de sages-femmes a insisté sur l’importance d’assouplir les conditions requises pour la pratique des IVG instrumentales. Notamment pour permettre sa mise en œuvre dans les plus petites structures, qui ne peuvent pas forcément compter sur les médecins spécialistes que requiert le décret en l’état. « On est toujours choqué de voir que des textes peuvent être rédigés par des personnes qui connaissent très mal notre métier et qui vont tenter de nous rabaisser et de mettre en difficulté l’accès aux soins pour les femmes. »


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Les Commentaires

1
Avatar de Mary-Sue
4 mars 2024 à 12h03
Mary-Sue
Et voilà pourquoi le fait d'inscrire la liberté à l'ivg la constitution et non le droit à l'ivg n'était pas une vraie avancée ni une vraie victoire.
Parce que ça ne garantit absolument pas qu'on nous donne les outils nécessaires pour avorter. On est juste libre de le faire.
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