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Actualités France

Guillaume Meurice en reportage au jardin d’enfants genré à Puteaux, en France

Un jardin d’enfants nettement séparé entre le rose et le bleu, ça vous surprend ? C’est pourtant une réalité, à Puteaux, en France, et en 2018.

Mise à jour du 17 mai

Récemment, je vous parlais d’un jardin d’enfants « bleu et chevaliers » d’un côté, « rose et princesses » de l’autre (lire ci-dessous).

Le chroniqueur Guillaume Meurice est parti en reportage et a interviewé des habitant·es de Puteaux, où se trouve ce parc, qui semblent à l’aise avec l’idée d’une séparation filles/garçons…

Enfin, jusqu’à ce qu’il les mette face à leurs contradictions !

Merci à Lafeemandarine qui a partagé cette chronique dans les commentaires

Un jardin d’enfants genré qui sépare filles et garçons

Le 2 mai 2018

Le marketing genré, c’est vraiment une saleté.

Vous savez, c’est ce type de communication qui force à croire que le rose, les princesses et les fleurs c’est pour les filles, le bleu, les chevaliers et les voitures pour les garçons.

Explications en images (abonne-toi !)

Ça commence à faire un paquet d’années que la société débat du marketing genré et de son utilité, comme vous pouvez le voir sur notre rubrique dédiée.

Mais comme le veut le slogan de manif, parfois, on fait « un pas en avant, deux pas en arrière »…

C’est à Puteaux, en Île-de-France, que ce jardin d’enfants a vu le jour.

D’un côté, des jeux roses, avec une fresque représentant une couronne et deux baguettes magiques.

De l’autre, des jeux bleus (détail pas si anodin, le toboggan est ici plus haut !), avec une fresque représentant deux chevaliers à l’orée d’une joute.

Christophe Grébert, journaliste et élu municipal, a signalé l’existence de drôle de ce jardin d’enfants sur son blog Mon Puteaux.

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© Christophe Grébert

L’élu m’explique que le jardin a été rénové et qu’il a pris cette apparence à l’issue de longs travaux. Il observe :

« Au sujet de ce parc, baptisé Jardin Secret, ce qui lui va bien, il n’y a pas eu de communication, ni dans le journal municipal ni au conseil municipal, ce qui est inhabituel.

De plus, il est protégé par un grand mur, et donc invisible depuis la rue. »

À la base, Christophe Grébert s’est rendu au Jardin Secret sans arrière-pensée, simplement pour découvrir l’issue du chantier. Ce n’est qu’en prenant ses photos qu’il a pris conscience de la dichotomie genrée.

Un garçon jouait dans la partie rose, accompagné de sa mère, et pour une bonne raison : il n’y a aucun arbre dans ce parc ! Les couleurs importent peu face à l’ombre bienfaisante apportée par le haut mur d’enceinte.

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© Christophe Grébert

L’élu de l’opposition n’est pas plus surpris que ça. Il m’explique :

« C’est une forme de division entre les filles et les garçons qui n’est pas nouvelle à Puteaux. En 2014, je parlais déjà du fait que la mairie distribuait des cartables roses aux filles, et bleus aux garçons. »

En plus de la couleur, des fournitures différentes. Crée tes bijoux VS Construis ton robot

Les enfants et le marketing genré

En 2014, la mairie de Puteaux avait argué que « rien n’empêche un petit garçon de demander un cartable rose, ni une fille un cartable bleu ».

CERTES. Tout comme, dans le Jardin Secret, les enfants peuvent jouer où ils veulent, et aucun panneau n’indique « zone filles » ou « zone garçons ».

Christophe Grébert s’inquiète, cependant :

« Comme je l’ai vu, je pense que les petits enfants s’en fichent, du rose et du bleu. Mais ça ne sera pas forcément le cas pour des plus grands.

Que cette séparation ait été réfléchie ou « improvisée », je conçois mal qu’on puisse diviser un espace de jeu entre bleu et rose… je ne vois pas dans quel cas on peut se dire que c’est une bonne idée. »

À lire aussi : Le petit garçon qui voulait une poupée, le marketing genré et le danger des stéréotypes

Les enfants sont sensibles à la pression sociale, que ce soit l’envie d’avoir des objets et vêtements de marques, le besoin d’appartenance à un groupe, ou le marketing genré.

Ce n’est pas en les séparant dans les aires de jeux qu’on fera avancer l’égalité…

J’espère que les garçons peureux ne craindront pas d’aller faire le petit toboggan rose, et que les filles casse-cou conquerront le petit bleu.

Parce que tout le monde peut être chevalier·e ou prince·sse, non mais !

À lire aussi : Les garçons aussi peuvent être « princesse d’un jour » à Disneyland, maintenant !


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

56
Avatar de Lioncourt
23 mai 2018 à 12h05
Lioncourt
Meurice je l'aime <3 Il y a sa chronique "les jouets des filles et des garçons" qu'est une de mes préférées dans le même registre.
Et j'ai vu sa chronique avant ton article et je ne pensais pas que c'était à se point séparé les 2 espaces. >_<
Mais je garde la foi, l'autre jour sur une aire d'autoroute j'ai vu des livres pour enfant avec des petites filles qui voulaient devenir médecin ou astronaute. Alors que bon les sections bouquins ne sont pas les plus fournies. Avec ma cousine on était épatées! .
3
Voir les 56 commentaires

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Pour la sortie de la démo, il serait préférable de la sortir publiquement le 1er octobre en soirée (vers 18h–20h). Cela vous donne le temps de vérifier le build dans la journée et garantit que Steam la prendra bien en compte pour l’avant-première presse du 2 octobre.

J'ai déjà commencé à contacter quelques journalistes sans trop de succès. Je prévois d'envoyer une nouvelle salve avec le communiqué de presse le 1er octobre également afin que  les journalistes aient l’info + le presskit au moment où la démo devient disponible.

Pour les influenceurs, ils n’ont pas accès à la Press Preview officielle, donc je prévois de leur transmettre le lien démo dès le 1er octobre. Cela leur donnera le temps de produire du contenu en avance et de programmer des diffusions juste avant ou pendant le Next Fest.

Enfin, d'après ce que j'ai compris de la documentation officielle Steamworks, il est possible d’envoyer une notification (email + appli mobile) aux joueurs ayant wishlisté le jeu. Le déclenchement est manuel et disponible une seule fois dans les 14 jours suivant la première mise en ligne de la démo.

Si la démo est publiée le 1er octobre, vous devriez avoir jusqu’au 15 octobre environ pour utiliser cette notification. On pourrait donc la programmer stratégiquement au 13 octobre, mais il faudra bien vérifier que le bouton soit disponible dans Steamworks à ce moment-là.
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