Aujourd’hui, nous allons nous pencher sur un spécimen bien méconnu en Occident : le jeune homme sud-coréen. Être un mâle, en Corée du Sud, cela demande énormément de travail. Quand un homme européen, pour coller aux critères de beauté, peut facilement jouer la carte du « propre mais pas trop » grâce à la sacro-sainte barbe de trois jours, pour un Sud-Coréen, il y a un peu plus d’obligations : passage chez le coiffeur (brushing, couleur et permanente), maquillage, fringues et sac à main… Il doit paraître propre sur lui, très soigné, sans une once de relâchement.
Ce qui offre un merveilleux mélange des genres : quand un Français sera pointé du doigt pour un comportement ou un vêtement trop connoté « féminin », un jeune homme de Corée du Sud passera totalement inaperçu, car la mode y est bien moins genrée. Même avec un attirail entre les jambes, tout est permis, et il n’y a pas de « cases » définies : une tolérance et une liberté d’esprit extrêmement agréable qui nous ont permis de kiffer les Sud-Coréens aux parapluies à pois roses, aux sourcils parfaitement épilés, aux brushings impeccables, aux slims pastel, qui peuplent les rues des villes comme des campagnes… tout en restant virils (un mystère que nos yeux européens n’ont pas réussi à percer). Autant dire que nous sommes tombées amoureuses à chaque coin de rue, et c’était merveilleux.
Plus merveilleux encore : madmoiZelle en manque de confiance en toi, viens donc passer tes prochaines vacances en Corée du Sud ! Ton charme d’Occidentale ne passera pas inaperçu : les têtes se tourneront sur ton passage, plusieurs jeunes hommes feront demi-tour pour mieux te regarder, tu auras droit à des sourires et des compliments, sans jamais tomber dans la vulgarité d’un banal « Hey madmoiZelle t’es bonne ». Être européenne suffit à transformer une jeune femme en déesse ; Alicia peut en témoigner, puisqu’en plein milieu d’une boutique de bijoux, un vendeur s’est fendu d’un baisemain en lui disant qu’elle était « So smart » (« Si maline » mais aussi « Si élégante »). De quoi booster son estime de soi !
Et si vous aimez le romantisme à l’ancienne, la Corée du Sud en a par paquets. Il suffit d’observer un couple dans la rue pour qu’une musique estampillée Disney se mette automatiquement en marche : une Coréenne ne portera jamais un sac un peu trop lourd, ne devra pas enjamber par elle-même une flaque sur le trottoir, car son petit ami sera toujours là pour l’aider. Les Coréen-ne-s se fréquentent sur le principe du « date » (« rendez-vous ») : impossible de se considérer comme « en couple » avant d’avoir partagé un certain nombre de rendez-vous officiels. Votre bien-aimé vous emmènera donc dans des lieux à haut potentiel de guimauve, comme la Namsam Tower à Séoul. Sur place, vous pourrez vous faire prendre en photo sur un banc « spécial amoureux » surmonté d’un gros coeur, avant d’aller sacraliser votre amour grâce à un cadenas fixé pour l’éternité. Sans oublier le sacro-saint uniforme commun : les couples ADORENT s’habiller de façon identique, au cas où on les prendrait pour de simples amis.
Difficile, vous l’imaginez, de décrire la tête d’une de nos amies coréennes, quand nous lui avons expliqué qu’en France, toutes ces étapes appartenaient au passé… « Mais comment savez-vous que vous êtes ensemble alors ?! » – difficile de lui répondre « Bah on se roule une grosse pelle après un ciné et puis c’est bon » !
C’est mignon, c’est gnan-gnan, ça en fait rêver certain-e-s… mais attention : malgré toutes ces charmantes attentions, la plupart des Coréens restent assez macho dans l’intimité. Les vieilles habitudes ont la vie dure, même si les mentalités changent lentement…
Alors, prêtes à dater un Coréen ?