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Je veux comprendre… Greenpeace et l’effraction dans une centrale nucléaire

Ce matin, des militants de Greenpeace sont entrés par effraction dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine. L’occasion pour madmoiZelle de revenir sur le débat autour de l’énergie nucléaire, et de vous offrir les clés pour le comprendre.

Ils ont réussi le coup d’éclat. C’est le buzz de ce lundi matin. Des militants de l’organisation mondiale de défense active de l’environnement ont réussi à pénétrer l’enceinte d’une centrale nucléaire du sud-est parisien. L’action a été revendiquée par Greenpeace, pendant que d’autres tentatives, non-signées, ont également eu lieu – au Blayais, à Chinon et Cadarache.

Que s’est-il passé exactement ?

À 6h ce matin, neuf activistes de Greenpeace sont entrés par effraction, malgré la double clôture électrifiée et la vidéosurveillance en continu.

Voici quelques images de leur entrée :

Ce matin, Greenpeace a donc revendiqué cette opération. Mais pas que. L’organisation a aussi publié cette vidéo d’un certain Julien, qui a un message à faire passer, depuis le réacteur qu’il a réussi à pénétrer.

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xmrulf_message-de-julien-au-coeur-du-reacteur_news[/dailymotion]

Quel message ?

Selon Greenpeace, le débat autour des centrales nucléaires a souvent été occulté dans l’opinion publique, notamment à cause de l’audit lancé par le gouvernement sur la sécurité des centrales nucléaires. Une méthode qualifiée d’ « opération de communication qui ne prend en compte que les risques déjà identifiés dans le passé et ne tire pas les leçons de Fukushima », selon Sophia Majnoni de Greenpeace.

Avec cette entrée en infraction, l’organisation « fait un coup double » :

Greenpeace braque les projecteurs sur les centrales nucléaires. En créant le buzz, l’organisation force la presse à amener le sujet de l’énergie nucléaire sur l’agenda médiatique. Les photos publiées sur Twitter n’ont pas manqué d’être relayées sur les réseaux sociaux, participant à la mise en place d’une sympathie générale pour l’organisation.

bq6n– En se rendant elle-même sur le terrain, Greenpeace offre la preuve concrète que le coeur d’un réacteur nucléaire peut être atteint en 15 minutes top chrono. Sécurité, disaient les pouvoirs publics ?

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Réaction des politiques

Ce matin sur France Info, Éric Besson (ministre de l’Énergie et de l’Industrie) concédait un « dysfonctionnement » de la sécurité du site nucléaire, tout en condamnant l’action de Greenpeace. Ce qui n’a pas manqué d’agacer Cécile Duflot, secrétaire nationale d’Europe Ecologie – Les Verts, qui s’est alors immédiatement fendu d’un tweet qualifiant Éric Besson de « kéké ».

duflot-besson-twitterEt voilà que nous sommes partis pour ce que l’on appelle « un tweet clash ». Ci-dessous, l’échange restitué sans le corpus Twitter, par Rue89 Planète.

Image 21De son côté, Noël Mamère (le député-maire Europe Ecologie- Les Verts (EELV) de Bègles (Gironde) s’est réjoui de l’intrusion des militants Greenpeace, commentant que l’opération montre qu’ « il n’y a pas de sécurité totale dans les centrales nucléaires ».

« Les fameux stress-tests effectués sur les centrales ne sont que des écrans de fumée puisqu’ils ont exclu tout ce qui relève des intrusions extérieures, du terrorisme et du crash d’un avion », a t-il confié aujourd’hui à l’AFP.

Était-ce la première opération de Greenpeace ?

Non. En 2007, l’organisation avait déjà réussi à s’introduire sur les sites de Belleville-sur-Loire et de Dampierre-en-Burly. Des militants avaient réussi à monter en haut des tours de refroidissement, notamment pour y écrire « EPR = danger ».

Qui a le vertige ?

Qui a le vertige ?

Voir la vidéo en cliquant ici.

Où se trouvent les centrales nucléaires en France ?

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Trouve les centrales nucléaires les plus proches de chez toi !

Que veut Greenpeace exactement ?

Depuis le début des années 70 (sa naissance), Greenpeace proteste contre les essais nucléaires américains. Quarante ans plus tard, l’organisation estime toujours que le nucléaire met en péril notre planète, le qualifiant de « dangereux, inutile et coûteux ».

La France est le pays le plus nucléarisé au monde. « Mais le lobby nucléaire (l’Etat, Areva, EDF, etc.) empêche tout débat national. De nouveaux réacteurs sont construits. Des lignes THT (à très haute tension) mettent en péril la santé des riverains. Des convois de combustibles et de déchets nucléaires traversent la France au mépris des règles de sécurités les plus élémentaires. Des matières radioactives sont rejetées dans les eaux, dans l’air. Des déchets sont stockés un peu partout dans le pays. Mais il ne faudrait pas en parler. Il ne faudrait pas dire que la politique nucléaire de la France est irresponsable, indigne d’un pays démocratique. », s’indigne Greenpeace sur son site Internet.

Actuellement, le cheval de bataille de Greenpeace est de militer contre le programme EPR. « Nous dénonçons le retraitement du plutonium et les projets d’enfouissement des déchets. Nous multiplions les initiatives pour qu’un débat national sur le nucléaire émerge enfin. La France doit renoncer au nucléaire. »

L’organisation propose de développer « la révolution énergétique », soit l’utilisation des énergies renouvelables et la mise en place une politique d’efficacité énergétique.

Comment les pro-nucléaires défendent-ils leur position ?

Mais alors, qui peut réellement se dire pro-nucléaire ? Quelles sont les logiques convoquées pour défendre un système si dangereux ?

À l’image de cette intervention de Nicolas Sarkozy face aux ouvriers du site nucléaire du Tricastin, l’argumentaire des défenseurs du nucléaire est le suivant : le nucléaire est un bastion de l’industrie française. Remettre en cause la filière nucléaire, c’est risquer la délocalisation de nos entreprises.

Le démantèlement du nucléaire serait donc une affaire de révolution plus systémique, et dans l’opinion publique, et dans les moeurs patronales de notre pays ? Le débat a encore de beaux jours devant lui.


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Les Commentaires

23
Avatar de Leech
10 décembre 2011 à 18h12
Leech
Excusez moi d'avance si je semble énervée mais... OUI il y a des alternatives au nucléaire. les éoliennes, la géothermie, et si je ne m'abuse, transformer l'énergie des vagues en électricité... L'électricité, c'est comme le pétrole. une question de gros sous. Chaque année, il y a des chercheurs qui tentent (et réussissent) de faire des voitures non polluantes mais, la domination financière du monde du pétrôle est tellement énorme que les brevets, ne sont pas utilisés. Voire rachetés par les compagnies pour empêcher la fabrication de telle ou telle voiture qui fonctionnerait sans essence.

je le cherche et je trouve pas mais si vous êtes un peu curieuses, y a un c'est pas sorcier sur l'islande et ses ressources qui est très éclairant sur la géothermie.

C'est également ce que j'ai découvert cette année, et ça m’écœure de voir à quel point les gens sont pourris et sans scrupules dès qu'il y a de l'argent en jeu... Des solutions écologiques existent dans des tas de domaines mais elles sont étouffées car tout est racheté par les grandes compagnies. Si ils arrêtaient un peu de ne penser qu'à leurs propres profits, le monde irait peut-être déjà un tout petit peu mieux...

0
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Pour la sortie de la démo, il serait préférable de la sortir publiquement le 1er octobre en soirée (vers 18h–20h). Cela vous donne le temps de vérifier le build dans la journée et garantit que Steam la prendra bien en compte pour l’avant-première presse du 2 octobre.

J'ai déjà commencé à contacter quelques journalistes sans trop de succès. Je prévois d'envoyer une nouvelle salve avec le communiqué de presse le 1er octobre également afin que  les journalistes aient l’info + le presskit au moment où la démo devient disponible.

Pour les influenceurs, ils n’ont pas accès à la Press Preview officielle, donc je prévois de leur transmettre le lien démo dès le 1er octobre. Cela leur donnera le temps de produire du contenu en avance et de programmer des diffusions juste avant ou pendant le Next Fest.

Enfin, d'après ce que j'ai compris de la documentation officielle Steamworks, il est possible d’envoyer une notification (email + appli mobile) aux joueurs ayant wishlisté le jeu. Le déclenchement est manuel et disponible une seule fois dans les 14 jours suivant la première mise en ligne de la démo.

Si la démo est publiée le 1er octobre, vous devriez avoir jusqu’au 15 octobre environ pour utiliser cette notification. On pourrait donc la programmer stratégiquement au 13 octobre, mais il faudra bien vérifier que le bouton soit disponible dans Steamworks à ce moment-là.
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