Pour fêter leurs cinquante ans de création, le musée des Arts décoratifs a ouvert grand ses portes à L’école des loisirs, et lui a offert de monter une exposition, Une histoire, encore ! 50 ans de création à L’école des loisirs, à découvrir du 1er octobre 2015 jusqu’au 7 février 2016.
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Une maison d’édition incontournable
L’école des loisirs, ça vous parle ? Nombreux sont les enfants qui ont été, et qui continueront d’être bercés par les albums de Tomi Ungerer (Les Trois Brigands, Le Géant de Zéralda), Claude Ponti (Okilélé, Blaise et le château d’Anne Hiversère), Mario Ramos (C’est moi le plus fort, Nuno le petit roi), et qui se laisseront happer par les romans de Marie-Aude Murail (Baby-sitter blues, Oh, boy), Susie Morgenstern (La sixième, Lettres d’amour de 0 à 10) ou Marie Desplechin (Verte, Sans moi).
La liste est loin d’être exhaustive, et vous serez sans doute nombreux•ses à avoir vos souvenirs de lecture, d’enfance ou d’adolescence (n’hésitez pas à les partager !).
Figurez-vous que L’école des loisirs a 50 ans cette année ! Et dans une époque où le marché du livre se démène pour que la création littéraire continue d’exister et d’innover, on célèbre les anniversaires avec d’autant plus de ferveur. Maison d’édition incontournable dans le milieu de la littérature de jeunesse, elle a construit son catalogue au fil du temps avec des auteurs devenus emblématiques, notamment grâce à leur patte d’artiste reconnaissable entre toutes.
Que l’on connaisse ou non les albums édités chez L’école des loisirs, que l’on soit adulte ou enfant, peu importe : l’exposition est accessible à tou•te•s. Notez cependant bien que les titres de livres que je mets entre parenthèses après le nom des auteurs ne sont pas nécessairement ceux mis en avant dans l’exposition, mais des ouvrages-phares dans la bibliographie de ces auteurs !
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Retomber en enfance
Au moment où vous franchirez le seuil de la première salle, il y a fort à parier que vos yeux se mettront à pétiller et qu’un grand sourire barrera immédiatement votre visage. Vous retrouverez vraisemblablement vos six ans, ne saurez plus où donner de la tête, et aurez envie de courir dans tous les sens.
En effet, vous serez accueillis par trois immenses têtes de brigands animées, et il suffira d’appuyer sur le gros bouton rouge pour les actionner. En vous tournant sur la gauche, vous pourrez voir des petites vitrines contre lesquelles vous collerez inévitablement votre nez, consacrées aux auteurs de livres pour les tout-petits : Stéphanie Blake (Caca boudin), Jeanne Ashbé (À ce soir !), Kimiko (Croque bisous) ou encore Dorothée de Monfreid (Je mangerais bien un enfant). Il s’agit de petites mises en scène superbement réalisées où l’on retrouve des héros d’albums dans des décors des plus plaisants à détailler.
Originaux d’illustrations et mises en scène des héro•ine•s
Grégoire Solotareff (Loulou) et Nadja (Chien bleu) ont quant à eux investi toute une vitrine en recréant leur atelier, et c’est magnifique : des pots de peinture (beaucoup de pots de peinture), une tasse de thé, des croquis éparpillés un peu partout, des pinceaux, des crayons, des carnets, des boîtes, des livres… on s’y croirait !
Pour les amateurs•trices de Claude Ponti, une grande vitrine interactive permettra de jouer avec Blaise le poussin masqué, en essayant de lui faire marquer des paniers au basket (oui, c’est du génie).
Juste à côté, une autre grande vitrine renferme des carrousels, construits autour de personnages venus tout droit des livres de Kitty Crowther, et avec des boules à facettes, pour un effet des plus enthousiasmants. Et avant de partir, vous pourrez jeter un œil à la dernière vitrine, qui réunit des romans publiés par L’école des loisirs — je peux vous dire qu’elle est pas mal remplie.
Tout autour de l’exposition, des originaux d’illustrations sont exposés, et pas des moindres : les vrais dessins entre autres de Tomi Ungerer, de Claude Ponti , et même (même !) un dessin original de Max et les Maximonstres de Maurice Sendak. Bref, il y a des choses à voir dans chaque parcelle de l’exposition !
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Des petits coins réservés à la lecture sont également aménagés, et des ordinateurs sont mis à disposition pour écouter des interviews d’auteurs, ou jouer à des jeux interactifs autour des œuvres. Bref, si vous vous ennuyez, je ne comprendrai vraiment pas pourquoi.
Je ne saurais donc que vous conseiller chaleureusement d’aller faire un tour aux Arts décoratifs pour découvrir l’exposition, que ce soit seul•e ou en groupe, avec ou sans enfants ! Vous trouverez les horaires et tarifs du musée juste ici — rappelons qu’il est gratuit pour les moins de 26 ans. L’exposition étant très dense sur une surface réduite, vous pourrez davantage en profiter en y allant aux heures creuses.
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