Mise à jour du 20 août 2019
Comme chaque année, la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) et l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) ont publié leur rapport sur le coût de la rentrée universitaire.
Contrairement à l’année dernière où les rapports de la FAGE indiquaient une baisse de 6,79% en un an, cette année les deux organisations étudiantes s’inquiètent : le coût de la rentrée et la précarité étudiante sont en augmentation.
Le coût de la rentrée universitaire en hausse pour les étudiants et étudiantes
La FAGE, première organisation étudiante, établit son rapport sur un profil étudiant type : un étudiant non boursier de 20 ans en licence à l’université qui ne vit plus au domicile familial.
En prenant en compte les frais d’inscription, les fournitures et le loyer notamment, il ressort qu’il devra débourser 2 285€ en moyenne à la rentrée, soit 1,96 % de plus que l’année dernière. Les loyers en constante augmentation depuis plusieurs années en sont la principale cause.
L’UNEF estime quant à elle une augmentation de 2,83 %.
Il faut savoir que pour établir ces rapports, les deux organisations se basent principalement sur les mêmes critères : les montants officiels des aides sociales, les frais d’inscription ou de sécurité sociale, les cotes des loyers, les indices des prix de l’INSEE, l’enquête nationale sur les conditions de vie des étudiants…
Mais pour certains paramètres comme les transports ou les loisirs par exemple, elles n’emploient pas la même méthodologie de calcul, ce qui explique les disparités dans les chiffres. (source)
Les étudiantes plus exposées à la précarité
Dans son rapport, l’UNEF fait ressortir une différence flagrante entre le coût de la vie pour les femmes et pour les hommes.
Les femmes dépenseraient 529,32€ de plus par an que les hommes, en raison du coût des protections périodiques (104€), de la contraception (19,20€), des frais gynécologiques (52,12€), et de l’épilation et du rasage (84€ contre 30€ pour les hommes).
Mise à jour du 27 août 2018
La rentrée coutait 2 240€ par étudiant en 2018, selon la FAGE
Après la publication du coût de la rentrée de l’UNEF (cf. article ci-dessous), c’est au tour de la FAGE, première organisation étudiante, de diffuser son propre calcul.
Une baisse de 6,79% du coût de la rentrée selon la FAGE
Jimmy Losfeld, président de la FAGE, est intervenu ce matin sur RMC afin de présenter le coût de la rentrée étudiante, calculé par la fédération.
Il a mis en avant une baisse de 6,79% de celui-ci en un an, notamment grâce à la suppression du régime de sécurité sociale étudiante, et à la baisse des frais d’inscriptions dans les universités.
Cela ramène un coût moyen de la rentrée à 2 240€ par étudiant·e, un somme toujours élevée.
Clique ici our voir l’intervention de Jimmy Losfeld sur RMC
Jimmy Losfeld a d’ailleurs pointé du doigt l’augmentation des frais d’inscriptions dans des structures privées, ou l’inflation des loyers.
Il indique que le loyer moyen pour les étudiant·es est de 468€ en région, et 640€ en Île de France.
La fédération a également estimé que, pour vivre décemment, un·e étudiant·e était amené·e à dépenser en moyenne 1 049€ par mois en province et 1 262€ à Paris, entre le loyer et les dépenses courantes.
D’où la nécessité pour bon nombre de jeunes de travailler à côté de leurs études… Et de fait, de s’en détourner en partie.
Article initialement publié le 24 août 2018
Chaque année, les organisations représentatives étudiantes calculent ce qu’elles appellent le « coût de la rentrée ».
Qu’est-ce que le coût de la rentrée ?
Ce chiffre est basé sur les différents postes de dépenses liés aux frais de vie courante ou aux frais spécifiques à la rentrée étudiante. Par exemple, les frais d’agence immobilière, ou le paiement des droits d’inscriptions.
Il permet d’avoir une idée de ce que coûte chaque année la rentrée universitaire aux étudiant·es et de voir son évolution au fil des ans.
Les frais relatifs au logement sont le principal poste de dépense des étudiant·es, le loyer représente à lui seul en moyenne 54% du budget en 2018, comme l’explique France TV.
De fait, il est logique que le coût de la rentrée varie selon les villes d’études. Ce n’est bien sûr pas le seul poste de dépense à jouer un rôle dans cette différence, puisque les organisations tiennent également compte des tarifs des transports, par exemple.
Les villes les plus chères pour étudier en 2018
Les calculs de l’UNEF, seconde organisation étudiante en France, lui ont permis de mettre en place un classement des villes les plus onéreuses pour les étudiant·es.
Sans surprise, Paris arrive bonne première.
Sur les 40 villes classées par l’organisation, la moins chère est Limoges, suivie par Brest et Poitiers.
Dans les 10 villes les plus chères, 8 se situent dans la région parisienne.
Comment payer moins cher son loyer ?
Si les loyers peuvent être aussi onéreux que ce qu’explique l’UNEF dans son dossier de presse, c’est entre autres parce que, fautes de places dans les logements étudiants des C.R.O.U.S (Centres Régionaux des Œuvres Universitaires et Scolaires), de nombreux et nombreuses étudiant·es se retrouvent dans l’obligation de se tourner vers le privé.
Selon l’organisation, le gel des A.P.L est également en cause.
Si tu t’apprêtes à commencer des études et à loger seul·e pour la première fois, je t’invite donc à bien te renseigner sur toutes les aides sociales desquelles tu peux bénéficier, afin d’alléger autant que possible ton budget.
Tu peux te renseigner auprès de ton C.R.O.U.S, d’un·e assistant·e social·e, de tes élu·es étudiant·es ou même des associations étudiantes sur ton campus. Certaines produisent des guides d’aides sociales qui compilent et détaillent toutes les aides, locales et nationales, auxquelles tu peux prétendre.
J’espère que comme ça, tu pourras te concentrer plus sur tes études que sur ton découvert…
À lire aussi : Quelles aides financières pour faire baisser le coût des loyers pour les étudiant·es ?
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Les Commentaires
De même que, d'accord, les capotes sont vendues aussi chères à un homme qu'à une femme mais là encore c'est la société qui veut que le poids de la contraception pèse plus souvent sur les épaules des femmes que des hommes. L'étude ne prend pas du tout en compte que ce soit injuste ou sexiste.