« L’époque où l’on faisait supporter ces coûts aux femmes et aux personnes trans et non binaires est révolue ». C’est par ces mots que la ministre des Finances de la Colombie-Britannique, Katrine Conroy, a annoncé, mardi 28 février, le déploiement de la gratuité dès le 1er avril pour la majorité des contraceptifs fournis sur ordonnance. Sur la liste : les pilules hormonales, les implants, les injections, les dispositifs intra-utérins, dont les stérilets, et la pilule du lendemain.
« Une victoire pour la santé et pour l’équité entre les sexes »
Cette décision advient dans un contexte où les droits des femmes, et notamment reproductifs et sexuels, sont en régression partout dans le monde, comme le montre le dernier rapport de la Fondation Jean-Jaurès et de l’association féministe Equipop. Aux États-Unis, notamment, le droit à l’avortement a été mis à mal l’année dernière par l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade.
Pour bénéficier de la gratuité dans la province de Colombie-Britannique, à l’ouest du Canada, il faudra donc être couvert par l’assurance maladie et présenter une ordonnance à la pharmacie. « C’est une victoire pour la santé et c’est une victoire pour l’équité entre les sexes dans notre province », s’est félicité la ministre. C’est également une première pour le pays, qui emboîte ainsi le pas à d’autres, comme la France, le Royaume-Uni, ou l’Allemagne, qui financent déjà de façon partielle ou universelle la contraception.
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10 000 dollars d’économie au cours d’une vie
À raison de 25 dollars canadiens par mois pour les pilules contraceptives, le gouvernement provincial estime que les personnes concernées pourraient économiser jusqu’à 10 000 dollars au cours d’une vie.
En France, après avoir ouvert l’accès aux préservatifs masculins gratuits pour les jeunes de 18 à 25 ans et à la pilule du lendemain pour toutes en janvier, le gouvernement prévoit de renforcer le dépistage de certaines infections sexuellement transmissibles pour toutes et tous, sans prescription médicale.
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